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La Gibecière à Mots
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Emile Zola (1840-1902)
"Ce matin-là, vers la fin de janvier, l'abbé Pierre Froment, qui avait une messe à dire au Sacré-Coeur de Montmartre, se retrouvait dès huit heures sur la Butte devant la basilique. Et, avant d'entrer, un instant il regarda Paris, dont la mer immense se déroulait à ses pieds.
C'était, après deux mois de froid terrible, de neige et de glace, un Paris noyé sous un dégel morne et frissonnant. Du vaste ciel, couleur de plomb, tombait le deuil d'une brume épaisse. Tout l'est de la ville, les quartiers de misère et de travail, semblaient submergés dans des fumées roussâtres, où l'on devinait le souffle des chantiers et des usines ; tandis que, vers l'ouest, vers les quartiers de richesse et de jouissance, la débâcle du brouillard s'éclairait, n'était plus qu'un voile fin, immobile de vapeur. On devinait à peine la ligne ronde de l'horizon, le champ sans bornes des maisons apparaissait tel qu'un chaos de pierres, semé de mares stagnantes, qui emplissaient les creux d'une buée pâle, et sur lesquelles se détachaient les crêtes des édifices et des rues hautes, d'un noir de suie. Un Paris de mystère, voilé de nuées, comme enseveli sous la cendre de quelque désastre, disparu à demi déjà dans la souffrance et dans la honte de ce que son immensité cachait.
Pierre regardait, maigre et sombre, vêtu de sa soutane mince, lorsque l'abbé Rose, qui semblait s'être abrité derrière un pilier du porche, pour le guetter, vint à sa rencontre.
"Ah ! c'est vous enfin, mon cher enfant. J'ai quelque chose à vous demander."
Il semblait gêné, inquiet. D'un regard méfiant, il s'assura que personne n'était là. Puis, comme si la solitude ne suffisait pas à la rassurer il l'emmena à quelque distance, dans la bise glaciale qui soufflait, et qu'il paraissait ne pas sentir."
Troisième et dernier volet de la trilogie "Les trois villes" (Lourdes - Rome - Paris).
L'abbé Pierre Froment, dont la foi se décompose comme se décompose la société de ce fin de siècle, trouvera-t-il des réponses en empruntant une nouvelle voie ?ebook (ePub) 2.99 €Eugène Loudun (1818-1898)
" A une époque où les nations européennes se transforment si rapidement et tendent à une unité qui leur imprimera une physionomie uniforme, c'est un spectacle digne d'intérêt que celui d'un peuple qui a gardé son caractère propre, et, au milieu d'un changement général, est demeuré le même. C'est le spectacle que présente la Bretagne..."
Eugène Loudun, de son vrai nom Eugène Balleyguier, fut journaliste, critique d'art, historien et écrivain. Dans cet ouvrage, l'auteur semble vouloir laisser un témoignage de cette Bretagne déjà ballottée entre la tradition et le progrès. Descriptions : paysages et êtres humains, scènes de vie, scènes historiques... une balade au bout du monde.
Edition 1864.ebook (ePub) 2.49 €
Edouard Auger
"La Californie, dont l'appel s'est fait entendre au-dessus du cri révolutionnaire de 1848, attirait à elle, depuis deux ans déjà, les émigrations du monde entier..."
L'auteur, en 1852, part au pays des chercheurs d'or : la Californie. Il nous raconte son périple, ses tribulations de Southampton (Angleterre) à San-Francisco (Californie) en passant par Panama.
Un véritable document objectif qui nous éloigne des westerns hollywoodiens !ebook (ePub) 2.49 €Lafcadio Hearn (1850-194)
"Lorsque vous vous trouvez pour la première fois, par un jour sans ombres, à Saint-Pierre, la délicieuse ville des Antilles, pour peu que vous ayez le sens de la poésie et des souvenirs classiques, il se glissera dans votre imagination une impression de « déjà vu » il y a très, très longtemps de cela, vous ne sauriez dire où. Cette sensation est comparable à celle d'un rêve, d'un rêve très heureux, dont vous n'avez gardé qu'un souvenir imprécis. La simplicité et la solidité de l'architecture bizarre, l'excentricité des rues gaies et étroites tout embrasées de chauds coloris, les teintes des toits et des murs, vieillis par des striures et des tâches vertes et grises de moisissures, l'absence surprenante de châssis aux fenêtres, de vitres, de becs de gaz et de cheminées, la délicatesse de fleur du ciel bleu, la splendeur de la lumière tropicale et la chaleur du vent tropical, - tout cela vous produira moins l'impression d'une scène d'aujourd'hui que la sensation de quelque chose qui a été et qui n'est plus. Lentement ce sentiment se précise avec le plaisir que vous prenez dans l'éclat coloré des costumes, dans la demi-nudité des silhouettes des passants, dans la grâce puissante des torses basanés comme le métal de statues, dans la courbe arrondie de bras et de jambes dorés comme des fruits tropicaux, dans la grâce des altitudes, dans l'harmonie inconsciente des groupements, dans les draperies et les plis des robes légères qui oscillent au balancement des hanches libres, dans la symétrie sculpturale des pieds nus. Vous regardez les rues citrines de haut en bas, là-bas vers l'éblouissante clarté bleue, où la mer et le ciel se confondent, là-haut vers la verdure perpétuelle des montagnes boisées, - et vous vous émerveillez du moelleux des tons, de la netteté des lignes dans la lumière, de la diaphanéité des ombres colorées..."
Lafcadio Hearn, charmé par l'île et ses habitants, a vécu deux ans à la Martinique. Il trace un portrait de "l'île des revenants", comme il la surnommait, mêlant ethnographie, folklore et bien d'autres choses...ebook (ePub) 1.99 €Richard B. Johnson
"Un pays dont on entend rarement parler aujourd'hui fit soudainement - il nous semble qu'il n'y a de cela que quelques années - un fort grand bruit dans le monde : ce pays était la Colombie anglaise. Des récits merveilleux parurent dans le Times, et, dans ces récits, il n'était question que de la prodigieuse richesse des mines d'or de cet Eldorado, et des nouveaux et vastes champs qu'il offrait à l'esprit d'aventure des émigrants.
Jeune alors et plein de cet amour des entreprises lointaines qui caractérise la race anglo-saxonne, je ne pus lire ces récits sans en être d'autant plus fortement impressionné, que la situation de cette colonie, isolée du monde civilisé, et sa nature vierge et sauvage, ajoutaient quelque chose de romanesque à ses autres charmes. Ce fut ainsi qu'ayant fait par hasard la connaissance d'un chercheur d'or récemment revenu d'Australie, et qui se proposait de mordre encore à l'hameçon, je me déterminai à lui offrir de l'accompagner, pour chercher avec lui les aventures et, si possible, la fortune.
Nous eûmes bientôt formé nos plans, bouclé nos malles et pris passage pour l'Eldorado (via Panama et San-Francisco) à bord du steamer qui fait le service de la malle entre Southampton et les Indes occidentales. Cent cinquante aventuriers environ avaient pris comme nous passage sur l'avant, et faisaient sensation, sur ce navire aux allures tranquilles, aristocratiques, respectables.
Bien que la plupart d'entre nous appartinssent par leurs antécédents à une classe supérieure à celle des passagers qui voyagent en troisième, nous formions, à l'avant, une compagnie fort mêlée. Il y avait un grand nombre de clercs, de commis, et d'autres jeunes gens de la même classe, qui, de leur vie, n'avaient touché un instrument de travail manuel ; quelques fils de clergymen (pour la plupart mauvais sujets accomplis), quelques hommes en qui on pouvait reconnaître les traces d'une éducation universitaire ; un petit nombre d'israélites acharnés au commerce ; et enfin quelques gaillards solides, reconnaissables à leur teint bronzé et à leur costume de mineur, pour des gens qui, de même que mon compagnon, avaient abandonné d'autres pays aurifères pour tenter la chance dans celui que l'on venait de découvrir."
Richard B. Johnson, subjugué par les récits sur les mines d'or, décide de partir à l'aventure et s'embarque pour ce nouvel Eldorado : la Colombie britannique... Vérité ou fiction ?ebook (ePub) 1.99 €Vicente Blasco Ibanez (1867-1928)
"J'attends les premières lueurs de l'aube en me promenant dans les salons de l'hôtel Yamata, à la gare de Moukden. Je regarde par les grandes portes vitrées qui donnent sur les quais, et je vois courir des groupes de Chinois chargés de paquets enveloppés de toiles de couleur, ou portant des valises à l'européenne. Ils sont descendus d'un train venant de l'intérieur de la Chine, et vont à l'assaut d'un autre train au parcours moins long, qui doit les mener à Dairen, à Port-Arthur et aux différentes villes bordant le golfe voisin de Liao-Toung. Ensuite je contemple à travers les vitrages, du côté opposé, la perspective de Moukden, ville mystérieuse pour moi, qu'enveloppent la nuit et la neige.
La curiosité me fait sortir et me hasarder sur la vaste place de la gare, mais le froid est si vif que je bats en retraite au bout de quelques minutes."
Lors de son périple autour de la planète, l'écrivain espagnol Blasco Ibanez s'arrête, en 1923, en Chine...ebook (ePub) 1.99 €Charles Favre (XIXe siècle)
"Si Paris, dit-on, résume toute la France, Carnac représente la Bretagne et en donne une idée, comme la fleur nous parle de la plante qui la porte, comme l'oeil est le reflet fidèle de l'âme.
C'était par une belle soirée de samedi que j'arrivais à Carnac. J'avais laissé, à Plouharnel, la voie ferrée qui s'enfuit tout le long de la presqu'île de Quiberon. La route, de Plouharnel à Carnac, traverse la lande ; bientôt, à notre gauche, sur le fond d'un champ de blé, se dessine un dolmen, - le premier que je rencontre en Bretagne. A la différence des menhirs, simples blocs granitiques dressés sur la pointe, le dolmen est une pierre (men) affectant la forme d'un plateau de table, (dol), posé sur deux autres granits, ces derniers faisant l'office de montants.
Carnac est bientôt atteint ; je me hâte d'aller aux fameux alignements, à deux kilomètres au delà du bourg. Pour peu que l'on veuille prendre la ligne droite, il faut enjamber bien des murs. Enfin, voici le petit bourg du Menec, et, tout à côté, les alignements dits de Carnac. Si vous êtes venus avec la pensée de voir de grandes pierres, de dix à vingt mètres de haut, vous serez déçus. Car des 874 menhirs de Carnac, le plus élevé n'atteint pas quatre mètres. Néanmoins, tels qu'ils sont, ils produisent une impression profonde. Ailleurs, ces menhirs sont isolés ou réunis en petits groupes ; ici, ils s'appellent légion. On dirait une armée de géants, alignée sur onze rangs."
De Carnac à Paimpol en passant par Ouessant, évocation poétique de la Bretagne littorale - l'Armor - par un Suisse Charles Favre, à la fin du XIXe siècle.ebook (ePub) 2.49 €Roald Amundsen (1872-1928)
"Depuis plusieurs années, je préparais une expédition dans le bassin arctique. Avec le Fram, je me proposais d'entreprendre une nouvelle dérive à travers l'océan Glacial, en partant du détroit de Behring. Explorer le grand blanc qui occupe encore la majeure partie de la calotte polaire boréale et compléter l'oeuvre de Nansen, tel était mon dessein. Les préparatifs étaient très avancés, la date même du départ fixée au début de l'été 1910, lorsque soudain se répandit la nouvelle de l'arrivée de Peary au Pôle Nord. Tout de suite je compris que l'avenir de mon projet était menacé. Seule une décision rapide pouvait le sauver ; aussi immédiatement, je résolus de changer mes batteries et de faire volte-face vers le Sud.
J'avais, il est vrai, annoncé que mon exploration garderait un caractère exclusivement scientifique et ne se préoccuperait point d'établir un record ; d'autre part, les souscripteurs de l'expédition ne m'avaient apporté leur contribution que sur la foi d'un programme précis relatif à l'Arctique. En raison du fait nouveau, comme du peu de chances qui me restaient de pouvoir réaliser mon projet primitif, je jugeai que, sans manquer de loyauté envers les donateurs, je pouvais tenter une entreprise qui, en cas de succès, remettrait immédiatement l'affaire sur pied."
Roald Amundsen, explorateur norvégien, fut le premier à atteindre le pôle sud le 14 décembre 1911.ebook (ePub) 1.99 €Voyage sur les frontières russo-chinoises et dans les steppes de l'Asie centrale
Thomas Witlam Atkinson
- La Gibecière à Mots
- 9 Juillet 2022
- 9782384420872
Thomas Witlam Atkinson (1799-1861)
"Je venais de parcourir l'Altaï. La vallée du Bia, où s'étale l'Altin-Kool, - le lac d'Or, - m'avait offert des paysages qui ne cèdent en rien aux plus beaux des Alpes suisses et italiques. La vallée de la Katounia, non moins belle, m'avait conduit jusqu'au sommet du Biélouka. De ce point culminant du massif altaïque, je descendis vers le sud, résolu à aller chercher dans le Gobi des scènes qui n'avaient jamais été considérées par un oeil européen et reproduites par un pinceau. Là, je savais que ma carabine serait nécessaire à autre chose qu'à conquérir mon dîner. Là le courage et le sang-froid du voyageur sont mis à l'épreuve par des gens inaccessibles à la crainte et à la fatigue. Il faut avoir la main ferme, l'oeil prompt et l'habitude des armes, si l'on veut se garantir de tout acte de violence. Le pillage est le droit commun du désert, et, ce qui est pis, le voyageur qui succombe, s'il n'est pas mis à mort, est destiné à subir une captivité certaine.
Mon escorte se composait de trois Cosaques, braves et honnêtes compagnons qui eussent affronté tous les dangers. Puissent-ils vivre longtemps et heureux sur le coin de terre qu'ils habitent au pied du Kourichoum ! Je leur adjoignis sept Kalmoucks, forts et robustes chasseurs, habitués à la pénible vie des montagnes. J'avais une provision suffisante de poudre et de plomb, ainsi qu'une collection de huit carabines. Mes Kalmoucks avaient les cheveux coupés ras à l'exception d'une touffe sur le sommet de la tête, réunie en une longue tresse qui leur pendait sur le dos et leur communiquait un extérieur tout à fait chinois. De fait, ils pouvaient être considérés comme des sujets chinois. Malheureusement pour eux, la Russie les contraint aussi à lui payer une taxe."
1848. Récit de voyage de l'architecte et artiste anglais Thomas Witlam Atkinson.ebook (ePub) 1.99 €Albert Bordeaux (1865-1937)
"La durée du voyage, de Saint-Nazaire en Guyane, n'est pas aussi courte qu'on pourrait le croire à la seule inspection de la carte. S'il faut huit jours du Havre à New-York, il semble qu'en douze jours, on devrait accoster la Guyane. Or, il faut vingt et un jours. C'est que le grand courrier ne dessert Cayenne qu'indirectement. Après avoir touché la Guadeloupe et la Martinique, il file sur le Venezuela, puis sur l'isthme de Panama et Colon. C'est un paquebot-annexe qui prend les passagers à la Martinique et les transporte à Cayenne par les Antilles anglaises et les Guyanes anglaise et hollandaise. Une fois seulement par an, il y a un service direct de France en Guyane, c'est lorsque le paquebot de l'État, la Loire, transporte les condamnés à la déportation. À l'aller, il prend difficilement des passagers ; au retour, il paraît qu'il est toujours rempli. C'est un paquebot très confortable et qui fait le trajet en dix à onze jours ; il est tentant.
Je partis de Saint-Nazaire sur le Versailles, un excellent bateau construit en Angleterre pour le service transatlantique du Lloyd allemand. Il fut vendu lorsqu'on fit les immenses bateaux actuels, le Deutschland, etc.
Nous eûmes d'abord quelques mauvaises journées, jusqu'au delà des Açores ; c'était en janvier et le vent soufflait furieusement. Les passagers paraissaient peu. J'étais accompagné par Sully-L'Admiral, Guyanais de vieille souche, originaire de la Guadeloupe, et d'ancêtres bretons. De solide constitution, et de vive intelligence, ancien chasseur d'Afrique, depuis sa jeunesse il était aguerri au climat tropical de l'intérieur guyanais et brésilien. Jeune et gai, il fut, dès le bateau, plein de ressources pour amuser les passagers et leur faire passer le temps sans s'ennuyer."
Au début du XXe siècle, Albert Bordeaux est chargé d'inspecter les placers aurifères de Guyane française. Il s'enfonce alors dans les forêts guyanaises...ebook (ePub) 1.99 €Souvenirs d'un voyage dans la Tartarie et le Thibet
Evariste Huc
- La Gibecière à Mots
- 18 Octobre 2022
- 9782384421381
Evariste Huc (1813-1860)
"La Mission française de Pékin, jadis si florissante sous les premiers empereurs de la dynastie tartare-mandchoue, avait été désolée et presque détruite par les nombreuses persécutions de Kia-king. Les missionnaires avaient été chassés ou mis à mort ; et en ce temps l'Europe était dans de trop grandes agitations, pour qu'on pût aller au secours de ces chrétientés lointaines. Longtemps elles furent presque abandonnées ; aussi, quand les lazaristes français reparurent à Pékin, ils ne trouvèrent plus que débris et ruines. Grand nombre de chrétiens, pour se soustraire aux poursuites de l'autorité chinoise, avaient passé la Grande Muraille, et étaient allés demander aux déserts de la Tartarie un peu de paix et de liberté, vivant çà et là de quelques coins de terre que les Mongols leur permettaient de cultiver. À force de persévérance, les missionnaires finirent par réunir ces chrétiens dispersés, se fixèrent au milieu d'eux, et dirigèrent de là l'ancienne mission de Pékin, confiée immédiatement aux soins de quelques lazaristes chinois. Les missionnaires français n'auraient pu sans imprudence s'établir comme autrefois au sein de la capitale de l'empire. Leur présence eût compromis l'avenir de cette mission à peine renaissante.
En visitant les chrétiens chinois de la Mongolie, plus d'une fois nous eûmes occasion de faire des excursions dans la Terre-des-Herbes, et d'aller nous asseoir sous la tente des Mongols. Aussitôt que nous eûmes connu ce peuple nomade, nous l'aimâmes et nous nous sentîmes au coeur un grand désir de lui annoncer la loi évangélique. Nous consacrâmes dès lors tous nos loisirs à l'étude des langues tartares. Dans le courant de l'année 1842, le Saint Siège vint mettre enfin le comble à nos voeux, en érigeant la Mongolie en vicariat apostolique."
Tome I : La Tartarie.
En août 1844, le père Evariste Huc, missionnaire de l'ordre des Lazaristes, entame un voyage d'exploration destiné à étudier les moeurs des Mongols et autres peuplades... Ce voyage dura 2 ans...ebook (ePub) 2.49 €Edward Bulwer-Lytton (1803-1873)
"Je suis né à ***, dans les États-Unis d'Amérique. Mes aïeux avaient émigré d'Angleterre sous le règne de Charles II et mon grand-père se distingua dans la Guerre de l'Indépendance. Ma famille jouissait donc, par droit de naissance, d'une assez haute position sociale ; comme elle était riche, ses membres étaient regardés comme indignes de toute fonction publique. Mon père se présenta une fois aux élections pour le Congrès : il fut battu d'une façon éclatante par son tailleur. Dès lors il se mêla peu de politique et vécut surtout dans sa bibliothèque. J'étais l'aîné de trois fils et je fus envoyé à l'âge de seize ans dans la mère patrie, pour compléter mon éducation littéraire et aussi pour commencer mon éducation commerciale dans une maison de Liverpool. Mon père mourut quelque temps après mon vingt et unième anniversaire ; j'avais de la fortune et du goût pour les voyages et les aventures ; je renonçai donc pendant quelques années à la poursuite du tout-puissant dollar, et je devins un voyageur errant sur la surface de la terre.
Dans l'année 18.., me trouvant à ***, je fus invité par un ingénieur, dont j'avais fait la connaissance, à visiter les profondeurs de la mine de ***, dans laquelle il était employé.
Le lecteur comprendra, avant la fin de ce récit, les raisons qui m'empêchent de désigner plus clairement ce district, et me remerciera sans nul doute de m'être abstenu de toute description qui pourrait le faire reconnaître.
Permettez-moi donc de dire, le plus brièvement possible, que j'accompagnais l'ingénieur dans l'intérieur de la mine ; je fus si étrangement fasciné par ses sombres merveilles, je pris tant d'intérêt aux explorations de mon ami, que je prolongeai mon séjour dans le voisinage, et descendis chaque jour dans la mine, pendant plusieurs semaines, sous les voûtes et les galeries creusées par l'art et par la nature dans les entrailles de la terre."
Le narrateur, lors d'une expédition souterraine, fait la rencontre d'une civilisation vivant au fin fond de la Terre. Les Ana, tel est leur nom, vivent sans guerre et sans crime et maîtrisent une certaine énergie appelée Vril. Serait-ce la société idéale ? pas si sûr...ebook (ePub) 1.99 €Un article a été ajouté à votre panier.