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Arsène Lupin, gentleman-cambrioleur est un recueil de neuf nouvelles, écrites par Maurice Leblanc, qui constituent les premières aventures d'Arsène Lupin. La première nouvelle du recueil, L'Arrestation d'Arsène Lupin, est publiée en juillet 1905 dans le journal Je sais tout. Il s'agit de la première nouvelle mettant en oeuvre Arsène Lupin. Celle-ci ayant rencontré un réel succès, Maurice Leblanc est encouragé à écrire la suite par son éditeur. Or, comme l'auteur est perplexe sur la façon poursuivre les aventures d'un héros qui vient d'être coffré, l'éditeur l'enjoint de le faire évader. La saga du gentleman-cambrioleur est née. Plusieurs nouvelles paraissent dans Je sais tout, à intervalles irréguliers, jusqu'en 1907, avant d'être regroupées en volume. Extrait : Au fond, je bénissais Arsène Lupin. N'était-ce pas lui qui nous rapprochait ? N'était-ce pas grâce à lui que j'avais le droit de m'abandonner aux plus beaux rêves ? Rêves d'amour et rêves moins chimériques, pourquoi ne pas le confesser ? Les Andrézy sont de bonne souche poitevine, mais leur blason est quelque peu dédoré, et il ne me paraît pas indigne d'un gentilhomme de songer à rendre à son nom le lustre perdu. Et ces rêves, je le sentais, n'offusquaient point Nelly. Ses yeux souriants m'autorisaient à les faire. La douceur de sa voix me disait d'espérer. Et jusqu'au dernier moment, accoudés au bastingage, nous restâmes l'un près de l'autre, tandis que la ligne des côtes américaines voguait au-devant de nous. On avait interrompu les perquisitions. On attendait. Depuis les premières jusqu'à l'entrepont où grouillaient les émigrants, on attendait la minute suprême où s'expliquerait enfin l'insoluble énigme. Qui était Arsène Lupin ? Sous quel nom, sous quel masque se cachait le fameux Arsène Lupin ?
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Le Chien des Baskerville (The Hound of the Baskervilles) est un roman policier, publié pour la première fois dans le Strand Magazine en 1901 et 1902. La légende court dans cette région du Devonshire (sud ouest de l'Angleterre), qu'un énorme chien crachant du feu de sa gueule béante serait à l'origine de la mort de Sir Charles Baskerville. Un de ses ancêtres, Sir Hugo Baskerville, trouva la mort mystérieusement après avoir commis d'immondes atrocités envers une jeune paysanne. Sherlock Holmes et le Docteur Watson enquêtent. Ils doivent protéger le dernier descendant des Baskerville revenu prestement du Canada, Sir Henry, qui lui ne croît pas à toutes ces balivernes. Extrait : J'ai appris qu'avant la terrible nuit plusieurs personnes ont vu sur la lande un animal dont le signalement se rapportait à celui du démon des Baskerville... L'animal ne rentre dans aucune espèce cataloguée. On convient qu'il avait un aspect épouvantable, fantastique, spectral. J'ai questionné ces gens -- un paysan obtus, un maréchal ferrant et un fermier. Aucun n'a varié sur le portrait de la sinistre apparition. Elle incarnait bien exactement le chien vomi par l'enfer, d'après la légende. La terreur règne dans le district en souveraine maîtresse, et il pourrait se vanter d'être téméraire celui qui s'aventurerait la nuit sur la lande.
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Un soir, malgré la porte de la chambre fermée à clef « de l'intérieur », les volets de l'unique fenêtre solidement fermés eux aussi « de l'intérieur », et en l'absence de toute cheminée ou passage secret, Mlle Stangerson est agressée dans la chambre jaune. Une trace ensanglantée de la main du coupable est retrouvée sur le mur. Qui a tenté de tuer Mlle Stangerson ? Et surtout, par où l'assassin a-t-il pu fuir de la chambre jaune ? C'est le Mystère de la chambre jaune... La plus célèbre des aventures de Rouletabille... Extrait : Nous marchions depuis quelques minutes, Rouletabille et moi, le long d'un mur qui bordait la vaste propriété de M. Stangerson, et nous apercevions déjà la grille d'entrée, quand notre attention fut attirée par un personnage qui, à demi courbé sur la terre, semblait tellement préoccupé qu'il ne nous vit pas venir. Tantôt il se penchait, se couchait presque sur le sol, tantôt il se redressait et considérait attentivement le mur ; tantôt il regardait dans le creux de sa main, puis faisait de grands pas, puis se mettait à courir et regardait encore dans le creux de sa main droite. Rouletabille m'avait arrêté d'un geste : « Chut !
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Des événements étranges ont lieu à l'Opéra : le grand lustre s'effondre pendant une représentation, un machiniste est retrouvé pendu. La direction doit se rendre à l'évidence : un fantôme ou un homme machiavélique hante le théâtre. Certains affirment avoir vu le visage déformé de cet être qui ne semblerait pas être humain. Peu après, les directeurs de l'Opéra se voient réclamer 20 000 francs par mois de la part d'un certain « Fantôme de l'Opéra » qui exige aussi que la loge numéro 5 lui soit réservée. Extrait : « J'ai été dans la nécessité, écrit l'inspecteur, de requérir, ce soir -- l'inspecteur avait écrit son rapport la veille au soir -- un garde municipal pour faire évacuer par deux fois, au commencement et au milieu du second acte, la première loge n° 5. Les occupants -- ils étaient arrivés au commencement du second acte -- y causaient un véritable scandale par leurs rires et leurs réflexions saugrenues. De toutes parts autour d'eux, des chut ! se faisaient entendre et la salle commençait à protester quand l'ouvreuse est venue me trouver ; je suis entré dans la loge et je fis entendre les observations nécessaires. Ces gens ne paraissaient point jouir de tout leur bon sens et me tinrent des propos stupides. Je les avertis que si un pareil scandale se renouvelait je me verrais forcé de faire évacuer la loge. Je n'étais pas plus tôt parti que j'entendis de nouveau leurs rires et les protestations de la salle. Je revins avec un garde municipal qui les fit sortir. Ils réclamèrent, toujours en riant, déclarant qu'ils ne s'en iraient point si on ne leur rendait pas leur argent. Enfin, ils se calmèrent, et je les laissai rentrer dans la loge ; aussitôt les rires recommencèrent, et, cette fois, je les fis expulser définitivement. »
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Sherlock Holmes reçoit un message l'avertissant de l'assassinat d'un certain Douglas de Birlstone Manor House. L'inspecteur Mac Donald de Scotland Yard vient lui annoncer cette même nouvelle. Ils partent donc sur place. Le mort a été tué d'un coup de winchester sur la figure. Il est méconnaissable. Mais il porte les bagues du maître de maison, sauf son alliance et a ce curieux tatouage à l'avant-bras...
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Pour éclaircir l'énigme dans Le Mystère de la chambre jaune, le jeune reporter Rouletabille a voyagé en Amérique où il est remonté aux sources de sa propre enfance et au souvenir de la dame en noir, une belle inconnue au parfum unique qui venait à l'occasion rendre visiter au pauvre orphelin qu'il fût jadis. Maintenant que le jeune reporter a démasqué le coupable, les deux amoureux ont enfin pu s'épouser et une cérémonie de mariage a réuni presque tous les protagonistes du Mystère de la chambre jaune. Extrait : « Au fond, finit-il par dire, nous n'avions rien de mieux à faire pour cette nuit, que de nous barricader. Oh ! barricade provisoire, car je veux que la place soit mise en état de défense absolue dès demain. J'ai fait fermer la porte de fer et je la fais garder par le père Jacques. J'ai mis Mattoni en sentinelle dans la chapelle. J'ai rétabli ici un barrage, sous la poterne, le seul point vulnérable de la seconde enceinte et je garderai moi-même ce barrage. Le père Bernier veillera toute la nuit à la porte de la Tour Carrée, et la mère Bernier, qui a de très bons yeux, et à laquelle j'ai fait encore donner une lunette marine, restera jusqu'au matin sur la plate-forme de la tour. Sainclair s'installera dans le petit pavillon de feuilles de palmier, sur la terrasse de la Tour Ronde. Du haut de cette terrasse, il surveillera, avec moi du reste, toute la seconde cour et les boulevards et parapets. Mrs. Arthur Rance et M. Robert Darzac se rendront dans la baille et devront se promener jusqu'à l'aurore, le premier sur le boulevard de l'Ouest, le second sur celui de l'Est, boulevards qui bornent la première cour du côté de la mer. Le service sera dur cette nuit, parce que nous ne sommes pas encore organisés. Demain nous dresserons un état de notre petite garnison et des domestiques sûrs, dont nous pouvons disposer en toute sécurité.
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L'aiguille creuse est le deuxième secret de la reine Marie-Antoinette et de Cagliostro (fortune des rois de France). Le Mystère de l'Aiguille creuse renferme un secret que les rois de France se transmettaient et dont Arsène Lupin s'est rendu maître. La fameuse aiguille contient le plus fabuleux trésor jamais imaginé, il rassemble les dots des reines, perles, rubis, saphirs et diamants... la fortune des rois de France. - C'est Jean Daval qui m'a réveillé. Je dormais mal d'ailleurs, avec des éclairs de lucidité où j'avais l'impression d'entendre des pas, quand tout à coup, en ouvrant les yeux, je l'aperçus au pied de mon lit, sa bougie à la main, et tout habillé comme il l'est actuellement, car il travaillait souvent très tard dans la nuit. Il semblait fort agité, et il me dit à voix basse : « Il y a des gens dans le salon. » En effet, je perçus du bruit. Je me levai et j'entrebâillai doucement la porte de ce boudoir. Au même instant, cette autre porte qui donne sur le grand salon était poussée, et un homme apparaissait qui bondit sur moi et m'étourdit d'un coup de poing à la tempe. Je vous raconte cela sans aucun détail, monsieur le juge d'instruction, pour cette raison que je ne me souviens que des faits principaux et que ces faits se sont passés avec une extraordinaire rapidité.
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Arsène Lupin, jeune amant de Clarisse d'Étigues, sauve une certaine Joséphine Balsamo que le père et le cousin de Clarisse ont tenté de tuer sur ordre de leur maître chanteur, Beaumagnan. Beaumagnan et ses amis étaient des royalistes engagés. Joséphine Pellegrini-Balsamo était comtesse de Cagliostro, née à Palerme le 29 juillet 1788 d'une liaison de Joseph Balsamo et de Joséphine de la Pagerie. Âgée de quelque 106 ans mais en paraissant 30, elle serait une espionne, traîtresse, voleuse et meurtrière, qui aurait profité du secret de longue vie et de jeunesse de Cagliostro. Extrait : Le plan de Raoul, -- laissons dans l'ombre le nom d'Arsène Lupin puisque, à cette époque, ignorant sa destinée, lui-même le tenait en quelque mépris -- le plan de Raoul était fort simple. Parmi les arbres du verger, à gauche du château, et s'appuyant contre le mur d'enceinte dont elle formait jadis l'un des bastions, il y avait une tour tronquée, très basse, recouverte d'un toit et qui disparaissait sous des vagues de lierre. Or, Raoul ne doutait point que la réunion de quatre heures n'eût lieu dans la grande salle intérieure où le baron recevait ses fermiers. Et Raoul avait remarqué qu'une ouverture, ancienne fenêtre ou prise d'air, donnait sur la campagne. Escalade facile pour un garçon aussi adroit ! Sortant du château et rampant sous le lierre, il se hissa, grâce aux énormes racines, jusqu'à l'ouverture pratiquée dans l'épaisse muraille, et qui était assez profonde pour qu'il pût s'y étendre tout de son long. Ainsi, placé à cinq mètres du sol, la tête masquée par du feuillage, il ne pouvait être vu, et voyait toute la salle, grande pièce meublée d'une vingtaine de chaises, d'une table et d'un large banc d'église. Quarante minutes plus tard, le baron y pénétrait avec un de ses amis, Raoul ne s'était pas trompé dans ses prévisions.
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Un livre drôle et réjouissant. Extrait : Lui-même était auteur. Il avait publié deux ouvrages qui étaient l'orgueil de sa vie, l'un sur les signatures des peintres célèbres et sur les moyens de reconnaître l'authenticité de leurs oeuvres, l'autre sur l'art de l'encadrement, à la suite de quoi il avait été nommé officier d'Académie ; mais jamais il n'était entré à l'Académie, et surtout jamais l'idée qu'il avait pu se faire d'une séance publique à l'Académie n'avait concordé avec tout ce qu'il venait d'entendre et de voir depuis un quart d'heure. Jamais, par exemple, il n'eût pensé qu'il fût si utile, pour prononcer un discours de réception, d'être veuf, sans enfants, de n'avoir peur de rien et d'avoir fait son testament. Il donna ses vingt francs et, à travers mille horions, se vit installé tant bien que mal dans une tribune où tout le monde était debout, regardant dans la salle.
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Londres, 1878. Le Dr Watson fait la connaissance de Sherlock Holmes lorsqu'ils décident d'habiter ensemble. Un jour, Sherlock Holmes reçoit une lettre de Tobias Gregson, un des limiers de Scotland Yard, qui lui demande de l'aide dans une affaire de meurtre...
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Les mémoires de Sherlock Holmes (The memoirs of Sherlock Holmes) est un recueil de nouvelles policières avec comme héros Sherlock Holmes écrit par Sir Arthur Conan Doyle entre 1892 et 1893.
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Maximilien Destroy, petit musicien de profession, retrouve lors d'une promenade au jardin du Luxembourg un ami, Clément, qu'il avait récemment perdu de vue. Max va rentrer dans le cercle intime de Clément et découvrir au fil de ses visites, la vie tumultueuse de cet ami... Extrait : On peut contredire, repartit Max avec vivacité. Depuis ma liaison au collège avec lui, à part cette année et la précédente, je l'ai à peine perdu de vue. Je connais ses tentatives désespérées contre une misère innommable. Maître de lui-même à moins de seize ans, sans famille et sans ressources, de tous ces états où l'apprentissage n'est pas rigoureusement nécessaire, je n'en sais aucun qu'il n'ait essayé. Il a été tour à tour plieur de bandes dans un journal, correcteur d'épreuves, journaliste, homme de lettres, vaudevilliste, que sais-je ? Un moment, ne s'est-il pas résolu à étudier la pharmacie, et, à cet effet, n'est-il pas resté six mois chez un apothicaire ? Enfin, ce que sans doute vous ignorez, il n'y a pas encore dix-huit mois, en sortant de l'hôpital, réduit au dénuement le plus horrible, couvert littéralement de haillons, impuissant à trouver un ami, pitoyable, obligé, en outre, de pourvoir aux besoins de cette Rosalie avec qui il vivait depuis trois ans, il est entré, ce qui de sa part exigeait certainement plus que du courage, chez un agent de change, à titre de garçon de bureau. Aussi je le déclare, loin de lui jeter la pierre à cause de ses vices, suis-je prêt à m'étonner de ne pas le voir plus méprisable.
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En 1924, Arsène Lupin tombe dans un piège organisé par Joséphine Balsamo avant sa mort. Il rencontre enfin son fils Jean, désormais appelé Félicien Charles, qui se trouve tout d'abord accusé d'un meurtre qu'il n'a pas commis, puis opposé à son père sous l'influence d'anciens complices de la comtesse de Cagliostro. Extrait : - Or, vous m'avez déclaré que, vers minuit trois quarts, comme vous étiez à prendre l'air à votre fenêtre, vous avez vu quelqu'un qui ramait sur l'étang et qui est venu atterrir au bout du passage. Ce quelqu'un a rapproché la barque de votre propriété et l'y a attachée à son poteau habituel. C'était la vôtre dont il s'était servi. Vous avez reconnu le promeneur, n'est-ce pas ? - Oui. Il y avait quelques nuages qui se sont écartés. La lune l'a frappé en plein visage. Alors, il s'est jeté dans la partie obscure. C'était M. Félicien Charles. Il est resté dans le passage un assez long moment. - Ensuite ? - Ensuite, je ne sais pas. Je me suis couché et endormi.
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Eugène Dabit est un écrivain français né le 21 septembre 1898 à Mers-les-Bains et mort le 21 août 1936 à Sébastopol. Extrait : Et il lui paraît que la vie la quitte, elle aussi. Une forme humaine chancelle, tombe dans les bras du médecin en gémissant. Paula s'approche de Lucienne Dieulet ; sur ce visage crispé, elle reconnaît sa propre douleur, elle tend les mains, comme à une amie. -- Mon frère, balbutie Lucienne, où est mon frère ?
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C'est là et, avec votre permission, je vais vous le lire. Ecoutez ça, Mr. Holmes. Les gros titres sont : « Mystérieuse affaire à Lower Norwood. Disparition d'un entrepreneur bien connu. Présomption de meurtre et d'incendie criminel. Sur la piste du meurtrier. » C'est la piste qu'ils sont déjà en train de suivre, Mr. Holmes, et je sais qu'elle conduit infailliblement à moi. Je suis suivi depuis la station du Pont-de-Londres et je suis sûr qu'ils n'attendent que le mandat pour m'arrêter. Ma mère en aura le coeur brisé !
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Raoul d'Avenac, alias Arsène Lupin, rentre tard un soir du théâtre, dans une de ses garçonnières. À sa surprise, l'appartement est tout éclairé et une jolie jeune femme blonde est là, appuyée sur un guéridon et qui semble l'attendre. Raoul pense à une bonne fortune mais la « gracieuse vision » ne veut pas qu'il la touche. En réalité, elle est épouvantée et c'est pour chercher refuge qu'elle s'est introduite chez lui. Dans le même temps, une vieille connaissance, le brigadier Théodore Béchoux, appelle Lupin par téléphone de la région normande où il est en convalescence, pour lui demander de l'aide dans une affaire compliquée près du Havre, à Radicatel, une localité qui n'est visiblement pas inconnue de la belle visiteuse. Extrait : - Alors fais-moi visiter le parc. Et surtout pas un mot durant cette visite. Tu as un grand tort, vois-tu, Béchoux, tu es trop bavard. Prends exemple sur ton vieil ami Lupin, toujours si discret, réservé dans ses propos, et qui ne jacasse pas à tort et à travers, comme une pie. On ne réfléchit bien que quand on se tait et qu'on se trouve en face de ses pensées, sans être importuné par des considérations oiseuses d'un hurluberlu qui enfile les mots les uns aux autres comme des grains de chapelet. » Béchoux songea bien que ce discours s'adressait à lui et qu'il était l'hurluberlu qui jacassait comme une pie. Cependant, comme ils s'en allaient bras dessus, bras dessous, en vieux camarades qu'unissent une solide amitié et une naturelle estime, il demanda la permission de poser une question dernière, une seule question.
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L'Agence Barnett et Cie est un recueil de 8 nouvelles de Maurice Leblanc et mettant en scène Arsène Lupin. Deux nouvelles (Les Gouttes qui tombent et Les Douze Africaines de Béchoux) paraissent dans Lectures pour Tous en octobre et novembre 1927. Le hasard fait des miracles est publié dans le même mensuel en janvier 1928. Puis, le recueil complet paraît chez Pierre Lafitte en février 1928. Extrait : Valérie eut un frisson de gêne et rougit. Vraiment, M. Barnett suscitait en elle une inquiétude confuse, qui n'était point sans analogie avec les sentiments qu'on éprouve en face d'un cambrioleur. Elle pensait aussi... mon Dieu, oui... elle pensait qu'elle avait peut-être affaire à un amoureux, qui aurait choisi cette manière originale de s'introduire chez elle. Mais comment savoir ? Et, dans tous les cas, comment réagir ? Elle était intimidée et dominée, confiante en même temps, et toute disposée à se soumettre, quoi qu'il en pût advenir. Et ainsi, quand le détective l'interrogea sur les causes qui l'avaient poussée à demander le concours de l'agence Barnett, elle parla sans détours et sans préambule, comme il exigeait qu'elle parlât. L'explication ne fut pas longue : M. Barnett semblait pressé.
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Jonathan Smith, le «roi de l'huile», est immensément riche. Mary, enfant de rien, du hasard, de la misère, qu'il a ramassée, un jour de promenade, avec sa mère, va devenir son centre du monde, ses beaux grands yeux clairs l'ayant séduit tout de suite. Mais Mary en aime un autre et va être amenée à «tuer» Jonathan. Celui-ci, laissé pour mort, en réchappe par miracle et après vingt ans de préparatifs, il lance sa «terrible» vengeance, corrompant et achetant tous ceux qui lui permettront d'atteindre le but qu'il s'est fixé...
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Victor Hautin, « Inspecteur Victor » de la Brigade mondaine, fils d'un ancien procureur toulousain, a passé une bonne partie de sa carrière aux colonies. Il est apprécié de sa hiérarchie en dépit d'un esprit assez indépendant, d'une humeur capricieuse, et d'une manière de procéder un peu trop fantaisiste. De plus, incorrigible suborneur de femmes mariées et de filles à marier, il a vu sa promotion pour le poste d'inspecteur de la Sûreté compromise par des scandales. Aujourd'hui, plus calme et plus sage, sa renommée va bientôt atteindre le public au cours d'une affaire retentissante. Ses antécédents, sa perspicacité, sa ténacité et sa facilité au déguisement auraient pu faire penser à un des avatars de Lupin si ce récit ne l'amenait à lutter contre le célèbre aventurier qui justement recommence à faire parler de lui dans l'est du pays. Extrait : On découvrit bien l'endroit où la femme avait franchi la haie pour gagner la ruelle parallèle à la route. Et l'on découvrit aussi les empreintes laissées par les montants de l'échelle au-dessous du premier étage. Mais l'échelle, qui devait être en fer, pliante et portative, demeura introuvable. Et l'on ne sut pas comment les deux complices s'étaient rejoints et comment ils avaient quitté la région. Tout au plus put-on établir qu'une automobile avait stationné, à partir de minuit, trois cents mètres plus loin, le long du Haras de La Celle-Saint-Cloud, et qu'elle s'était remise en marche à une heure et quart, évidemment pour retourner à Paris par Bougival et les bords de la Seine. Le chien du père Lescot fut retrouvé dans sa niche, mort, empoisonné. Aucune trace de pas sur le gravier du jardin.
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D'abord publié en feuilleton en 1863 dans le journal Le Pays, où il passa inaperçu, il est repris en 1866 par le journal Le Soleil et remporte un immense succès. Ce roman s'inspire du meurtre, à la fin du Second Empire, de la veuve Célestin Lerouge, égorgée dans le quartier de la place d'Italie et dont l'assassin n'a jamais été retrouvé. Émile Gaboriau, enquêtant pour le compte de son journal Le Soleil, va durant des semaines tenir en haleine un public toujours plus nombreux avec un art déroutant qui va tout de suite en faire un maître de l'angoisse, et l'inventeur du roman policier. Gaboriau excelle à dérouter son lecteur. Extrait: Mais l'enfant ! murmurait-il ; l'enfant, qu'est-il devenu ? L'aurait-on tué ? Non, car la veuve Lerouge, complice d'un infanticide, n'était presque plus redoutable. L'amant a voulu qu'il vécût ; et on l'a confié à notre veuve, qui l'a élevé. On a pu lui retirer l'enfant, mais non les preuves de sa naissance et de son existence. Voilà le joint.
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Un crime odieux a été commis dans un infâme bouge parisien baptisé La Poivrière. Après une longue filature, l'inspecteur Lecoq arrête un saltimbanque prétendant s'appeler Mai. Le policier se demande alors si ce curieux individu ne pourrait être le duc de Sairmeuse, mêlé à une ancienne et ténébreuse affaire. L'enquête nous entraîne à rebrousse-temps vers le théâtre d'un complot entre deux familles et aux sources d'une énigme passionnante qui s'impose par l'analyse psychologique et la dimension historique. Extrait : - Il est impossible, dit Lecoq, qu'il n'y ait pas une lanterne dans cette masure. Le tout est de mettre la main dessus. Ils furetèrent, et, en effet, au premier étage, dans la propre chambre de la veuve Chupin, ils découvrirent une lanterne toute garnie, si petite et si nette, que certainement elle n'était pas destinée à d'honnêtes usages. - Un véritable outil de filou, fit le père Absinthe avec un gros rire.
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Son dernier coup d'archet est un recueil de nouvelles policières écrit par Sir Arthur Conan Doyle et mettant en scène son célèbre détective privé. Il contient sept nouvelles publiés entre 1908 et 1913. La collection portait le nom original de Reminiscences of Sherlock Holmes et ne contenait pas la nouvelle Son dernier coup d'archet (His Last Bow), qui est apparue après la publication de La Vallée de la peur. La réédition avec l'ajout de la nouvelle donna au recueil son titre définitif. Extrait : Dans mes notes, je retrouve la date : fin mars 1892. Le temps était froid et gris ; le vent soufflait. Pendant le déjeuner, Holmes avait reçu un télégramme et il avait griffonné une réponse. Sur le moment il n'avait fait aucun commentaire, mais l'affaire le préoccupait, car il s'installa devant le feu, debout, la pipe entre les dents, l'oeil méditatif dérivant parfois vers le message. Soudain, il me lança un regard chargé d'une inquiétante malice. «~Je suppose, Watson, me dit-il, que nous pouvons vous considérer comme un homme de lettres. Comment définissez-vous le mot grotesque ?
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À la mort du seigneur de Minstead, son fils, le jeune Alleyne Edricson, est confié à une abbaye, celle-ci devant le renvoyer dans le monde une fois parvenu à maturité. Ce jour arrivé, le jeune Alleyne part sur les routes et rapidement se lie d'amitié avec des compagnons. C'est avec eux qu'il rejoint Sir Nigel, héros de la Guerre de Cent Ans. Celui-ci se prépare à embarquer pour Bordeaux afin de se mettre au service du Prince Noir et prendre le commandement de la Compagnie Blanche, turbulente troupe d'archers d'élite. Le jeune Alleyne, devenu écuyer de Sir Nigel, suivra celui-ci jusqu'à Pampelune pour combattre les armées castillanes et françaises conduites entre autres par Du Guesclin.
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Bénédict Masson, relieur d'art sur l'île Saint-Louis, est un homme de 35 ans, au physique laid, que toutes les femmes fuient. Malgré tout, il s'éprend de la belle Christine et il va passer ses nuits à l'épier, ainsi que sa famille, pour découvrir leur secret, sans se douter qu'il sera entraîné dans une histoire «sanglante»... Extrait : Gabriel est mort ! Gabriel est mort ! Le vieux en a fait de la charpie ! Moi, je ne considère plus que cela qui est capital. Le reste s'expliquera après, si c'est absolument nécessaire, mais pour moi, il n'y a de nécessaire que la mort de Gabriel. Il n'est plus entre moi et Christine ! En serai-je beaucoup plus avancé ? Peu importe ! Mon coeur est rafraîchi de tout le sang que le vieux a répandu ! Elle ne posera plus sa tête sur l'épaule de ce jeune homme, beau comme un demi-dieu, et je ne les verrai plus s'embrasser. Que vont-ils faire du cadavre ? J'ai attendu toute la nuit, mais la porte de l'atelier ne s'est pas rouverte. Alors, n'en pouvant plus de fatigue et d'émotion, je suis redescendu chez moi, je me suis jeté sur mon lit et je me suis endormi dans une allégresse immense. Au réveil, j'avais l'âme encore en fête : Gabriel est mort ! Oh ! ce cri de triomphe au seuil de la vie retrouvée !