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PUF
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Deux artistes de deux pays et deux générations très différentes, Ken Loach et Edouard Louis, échangent sur l'art, le cinéma, la littérature et leur rôle aujourd'hui. Comment l'art peut-il, notamment, poser et repenser la question de la violence de classe ? Comment représenter les classes populaires comme ont tenté de le faire les deux auteurs du présent livre dans leur travail ? Et quel est le rôle de l'art dans un contexte politique mondial où les plus précaires se tournent vers l'extrême-droite ? Comment repenser la gauche pour défaire cette tendance, palpable tant dans la montée du Front National, que dans l'ascension de Trump, ou encore de Bolsonaro ? En confrontant leurs réflexions, et à partir de leurs oeuvres, Loach et Louis tentent de répondre à ces questions.
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Les petits malins de la grande musique
David Christoffel
- PUF
- Hors collection
- 15 Novembre 2023
- 9782130850519
Faussaires, pasticheurs, épigones, algorithmes, auteurs d'un seul succès, profs... le domaine de la grande musique est peuplé de « petits malins » largement dévalorisés. En parcourant les biais de jugement qui pèsent sur les répertoires périphériques de la grande musique, l'ouvrage ne prend pas le temps de se lamenter sur l'invisibilisation de ses laissés-pour-compte, mais préfère s'arrêter sur les ruses utilisées par ces talents périphériques pour faire exister leurs oeuvres.
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Une histoire des animaux fantastiques : dragons, licornes, griffons...
Hélène Bouillon
- PUF
- Hors collection
- 20 Septembre 2023
- 9782130844587
Les animaux fantastiques sont omniprésents dans nos sociétés contemporaines. Dragons, licornes, sphinx et phénix peuplent les oeuvres de fiction et notre imaginaire, peut-être même notre quotidien. Ce sont, pour la plupart, des créatures mythiques apparues à la fin de la préhistoire. Leur rôle et leurs fonctions ont évolué au cours des millénaires. Il existe cependant des constantes dans leur représentations, comme leur rapport étroit au sacré et à la mort, leur appartenance au monde des marges. C'est sans doute ce qui explique que les animaux fantastiques continuent de nous fasciner : ils nous attirent et nous terrorisent ; ils interrogent notre rapport au monde, à la nature et à notre propre animalité. Cet essai retrace, à travers six mille ans d'histoire, l'apparition, l'évolution et l'actualité des plus emblématiques d'entre eux. Certains animaux fantastiques sont en effet omniprésents dans la culture populaire alors qu'ils sont apparus à la fin du Néolithique. Quelles fonctions remplissent-ils ? Pourquoi avons-nous aujourd'hui encore besoin d'eux ? D'où vient cette longévité dans la fascination qu'ils exercent ?
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Arts et artistes dans la société créative
Xavier Greffe
- PUF
- Hors collection
- 24 Avril 2024
- 9782130856740
La société contemporaine nous invite tous à être créatifs, et les arts et les artistes y sont sollicités pour nous aider à relever ce défi en acclimatant nos capacités à la créativité, embellissant nos objets et nos lieux, et en suscitant les liens sociaux nécessaires à nos cohésions. Les artistes deviendraient ainsi les ingénieurs en émotion souhaités il y a deux siècles par Saint-Simon, permettant alors la convergence des valeurs artistiques et économiques. S'agit-il pourtant de la même créativité ? Dans le brouhaha des créativités, celle prônée par la société créative est de satisfaire au mieux et au plus vite les besoins reconnus. Là où la logique de la créativité demandée par la société doit remonter d'un besoin précis vers l'amont, celle de l'art descend de l'amont vers l'aval, en explorant de nouvelles voies d'expression. Il peut alors exister une tension entre valeurs artistiques et économiques, tension aujourd'hui catalysée par une économie des données massives qui fait des personnes que l'art entendait éclairer de simples porte-données, manipulés par une image numérique qui interpelle plus qu'elle n'informe. Toutes deux font même du virtuel, metavers compris, le lieu de réconciliation de ces valeurs opposées. Mais ces expériences virtuelles ne relèvent-elles pas de la simulation là où celles du monde physique enrichissent la réflexion des acteurs ?
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Nouvel édition augmentée.Le design est l'art d'enchanter l'existence quotidienne par les formes. Mais cet enchantement n'a rien de magique, ni même d'artistique : il est l'effet concret d'un certain nombre d'opérations techniques spécifiques au projet poursuivi par chaque designer. Car le designer est un projeteur. Et parce qu'il est un projeteur, l'effet qu'il cherche à produire ne se limite pas à concevoir des objets. Il implique aussi une vision complète du monde, incluant jusqu'au rêve de son futur. De ce rêve, chaque création d'un designer est la réalisation anticipée. Il ne reste plus au monde qu'à suivre. Ou pas ?
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L'invention du rose : couleur Japon, histoire monde
Pierre-William Fregonese
- PUF
- Hors collection
- 6 Septembre 2023
- 9782130842361
Le rose est un balcon sur le temps présent, une couleur mobilisant aujourd'hui une constellation d'acceptions qui se bousculent au gré des actualités, des individus, des régions du monde et des idéologies. Car nous employons un mot similaire pour qualifier différentes réalités, certaines opposées, d'autres complémentaires. À l'issue d'une promenade à travers siècles et civilisations, on voit que le rose contemporain, désormais global et mondial, devenu un intermédiaire consensuel entre le rouge historique et le transgressif violet, est un étendard de la modernité autant que l'un de ses stigmates. Transferts culturels, orientalisme ou encore soft power sont autant de clefs de lecture d'une couleur à l'intersection de l'histoire culturelle, des relations internationales... et des études japonaises. Car cette enquête sur plusieurs rivages et plusieurs époques a bien pour objet de saisir la spécificité d'une couleur qui cannibalise la période actuelle et qui prend la teinte des sakura nippons. Mais cette couleur existe-t-elle réellement ou n'est-elle qu'une chimère que nos esprits ont formée, gisant dans nos réminiscences et l'espoir d'un monde renouvelé ?
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Partant de l'expérience d'un jeune enseignant dans une des nouvelles écoles d'architecture créées après mai 68, à un moment où les architectes français formés aux Beaux-arts redécouvrent la ville, l'ouvrage s'interroge sur les changements et réorientations qui doivent aujourd'hui guider notre réflexion et notre pratique d'urbaniste. Après une première période marquée symboliquement par la parution du livre d'Henri Lefebvre, Le droit à la ville en mars 1968, la réflexion sur la ville et l'urbain est reprise cinquante ans plus tard par échelles successives dans cet ouvrage qui explore tout d'abord comment faire de tout logement un chez-soi appropriable et évolutif avant de plaider pour le rassemblement des tissus urbains diversifiés, à l'inverse des logiques séparatrices et pour l'unification de la ville fragmentée. Enfin, Philippe Panerai donne une place centrale aux « chemins de l'eau » pour accorder la ville et le territoire.
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Le pavillon : une passion française
Hervé Marchal, Jean-Marc Stébé
- PUF
- Hors collection
- 8 Février 2023
- 9782130834427
La crise sanitaire, avec ses mesures prophylactiques (éloignement physique, confinement...), n'a fait que confirmer et intensifier des tendances existantes, à commencer par celle relative au fait de vouloir vivre dans une maison individuelle avec jardin. Cette forme urbaine est plus que jamais plébiscitée par de nombreuses familles, comme en témoigne la hausse des prix de vente des maisons individuelles en France depuis le printemps 2020. La maison individuelle apparaît comme la forme d'habitat la plus adaptée au moment où la vie dans son logement est synonyme de sécurité sanitaire et de protection ultime, où son chez-soi devient le théâtre de nombreuses activités, à commencer par le télétravail, les loisirs ou encore l'entretien de son corps, en plus des activités traditionnelles comme la cuisine, le jardinage ou le bricolage. La maison avec jardin est de loin le type d'habitat qui répond le mieux à ce qui s'apparente à un tournant anthropologique quant à nos manières de vivre et d'habiter après la pandémie de Covid-19.
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Le musée monde : l'art comme écologie
Guillaume Logé
- PUF
- Ecologie en questions (L')
- 24 Août 2022
- 9782130833918
Et s'il y avait, dans la richesse universelle des oeuvres d'art, matière à repenser le monde et l'écologie?? Et si une telle invitation tenait de la vocation originelle du musée ramenée à aujourd'hui?? Le musée monde traverse les styles, les époques, les disciplines. Il accouche d'une attitude, d'un regard mettant au jour des dimensions de l'art encore trop peu sollicitées. Il amène à réfléchir autrement à notre appartenance à la Terre. Il suscite de nouvelles perspectives et de nouveaux émerveillements à une heure de l'histoire où le besoin d'horizons n'a peut-être jamais été aussi fort. Le musée monde rassemble des artistes célèbres aussi bien que plus confidentiels. La voix de la poésie, indispensable, ne cesse de résonner dans ses salles. À la diversité des cultures et des aires géographiques répond celle des arts, de la préhistoire à nos jours. On y trouve de la peinture, de la sculpture, du cinéma, du bio-art, des jardins, de la musique... et même de la musique en provenance des étoiles. En contrepoint, toujours, les lumières de la philosophie et des sciences. Le musée monde n'impose rien au lecteur, tout au contraire?: il lui propose de s'approprier sa méthode et, à son tour, de s'interroger sur les rapports au monde que l'art met en forme et sur ce qu'ils peuvent nous apprendre.
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Des scientifiques qui testent l'effet d'une sonate de Mozart sur la productivité des vaches, des médecins qui utilisent la musique pour résoudre les problèmes d'éjaculation précoce... Le jour caricatural sous lequel les bienfaits de la musique sont souvent présentés dresse un portrait réducteur des recherches médicales qui entendent exploiter les vertus thérapeutiques de la musique. Et la sagesse populaire ne s'y trompe pas, puisque la croyance est effectivement répandue que la musique peut avoir de grands effets sur l'humeur et sur l'état général de tout un chacun. S'il semble raisonnable d'aller chercher réconfort dans les musiques douces, il paraît plus insidieux de confier son bien-être à certaines pseudosciences édictées sur le compte de musiques bienfaisantes. David Christoffel propose un tour d'horizon des théories en circulation sur la question et s'interroge sur les risques à médicaliser son rapport à la musique.
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Classicisme et lumières
Carole Talon-Hugon
- PUF
- Une histoire personnelle de ...
- 4 Mars 2015
- 9782130653325
Au grand siècle, le développement des académies des arts signifie non seulement une reconfiguration des mondes de l'art et du statut de ses acteurs, mais aussi un développement remarquable de la réflexion théorique sur les arts. Les artistes discutent de leur valeur respective, de leurs rapprochements possibles (doctrine de l'Ut pictura poesis), de leurs finalités (movere, docere, placere), de leurs moyens propres et de leurs problèmes spécifiques. Le XVIIIe siècle est marqué par l'invention décisive de la catégorie moderne de beaux-arts, qui rassemble dans un sous-ensemble inédit les arts visant le beau. Par ailleurs, sous l'effet de la nouvelle science et de l'épistémé qu'elle suppose, à la métaphysique du beau des anciens succède une manière moderne et toute sensible de penser la beauté, qui délie celle-ci du bien comme du vrai. L'invention du goût comme sens du beau en est la conséquence directe, et celle du sublime - qui accueille toute la transcendance perdue par la beauté -, sa conséquence indirecte. L'idée de génie possède aussi une place importante dans cette constellation neuve. À l'apparition des beaux-arts est liée celle de disciplines satellites : la critique d'art (Diderot), l'histoire de l'art (Winckelmann), et l'esthétique (Baumgarten).
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Moyen Âge et Renaissance
Carole Talon-Hugon
- PUF
- Une histoire personnelle de ...
- 15 Octobre 2014
- 9782130650669
Au Moyen Âge, les arts se déploient dans un univers mental très différent du nôtre, et selon des catégories (celles d'« arts mécaniques » et d'« arts libéraux », par exemple) et des formes (pensons aux genres théâtraux des « mystères » et des « miracles », ou bien au genre littéraire de l'hagiographie) qui pour nous sont insolites. La production picturale et sa réception sont marquée par les écrits de Plotin puis par la synthèse du néo-platonisme et de la pensée des Pères de l'Église. La querelle des images qui agite le monde byzantin au VIIIe siècle montre l'incidence des réflexions théologiques sur la production picturale et permet de comprendre les contraintes stylistiques de la peinture d'icônes. La Renaissance est non seulement marquée par des nouveautés stylistiques remarquables, mais aussi par des changements considérables dans la manière de penser ces pratiques (qui cessent d'être vues comme des arts mécaniques), leur enseignement (création des Académies), leurs acteurs (invention du mot « artiste »), et la production artistique de l'Antiquité (apparition des premières collections et débuts de l'histoire de l'art).
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Renaissance sauvage ; l'art de l'anthropocène
Loge Guillaume
- PUF
- Hors collection
- 3 Avril 2019
- 9782130816584
Une Renaissance est amorcée. Elle apparaît comme une réponse aux problématiques environnementales, sociétales et éthiques brûlantes qui posent à notre époque la question de la survie de l'espèce humaine. Artistique, philosophique, politique, elle prend acte des révolutions scientifiques des dernières décennies et se positionne face aux promesses technoscientifiques et transhumanistes. La Renaissance sauvage répond à l'urgence des problématiques environnementales et sociétales actuelles, et aux aspirations de plus en plus fortes à l'adoption de nouveaux modes de vie sur Terre. L'homme ne se comporte plus en maître et possesseur, imposant ses volontés à une nature passive et sans finalité. Il se met à l'écoute d'un nouveau partenaire : le monde qui l'entoure. Il découvre le potentiel de ses forces, le sollicite, s'y implique et les conjugue avec les siennes. Une nouvelle ère se dessine, rendant l'homme à sa dignité « sauvage » et donnant sens, joie et ambition à son existence. L'art d'aujourd'hui sert d'esquisse à ce nouveau projet de société.
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L'Antiquité grecque
Carole Talon-Hugon
- PUF
- Une histoire personnelle de ...
- 26 Février 2014
- 9782130630890
L'art ce ne sont pas que des oeuvres ; ce sont aussi des concepts pour les catégoriser, des catégories mentales pour les appréhender, des valeurs pour les juger. Aussi, l'« histoire de l'art » qu'on trouvera ici n'est pas une histoire des styles, mais l'histoire de cet ensemble indivis fait des oeuvres et des discours qui les accompagnent, et, plus globalement, de la vision du monde dans laquelle ceux-ci s'insèrent. Consacré à l'Antiquité grecque, cet ouvrage met au jour tout ce qui sépare notre manière contemporaine de penser l'art de celle des anciens, mais aussi tout ce qui les relie. En ressort un écart considérable entre une vision moderne qui conçoit l'art comme une activité autonome, dotée d'une valeur intrinsèque et constituant une fin en soi, et la conception antique d'un art fonctionnel, largement lié à la religion et soumis aux exigences de la cité. Il montre aussi comment cette très riche période contient des germes de critique et d'histoire de l'art, des réflexions philosophiques sur des sujets qui continuent à nous concerner (la nature du beau, le pouvoir des images, la censure, etc.) et nous a légué des concepts clés de l'esthétique (mimésis, catharsis, contemplation, etc.).1er volume d'une série de 4.
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Les arts du XXe siècle ; une histoire personnelle et philosophique des arts
Carole Talon-Hugon
- PUF
- Une histoire personnelle de ...
- 17 Octobre 2018
- 9782130816461
D'un côté méprisé et taxé de toutes les fainéantises, de l'autre intellectualisé à l'extrême, l'art du siècle dernier a modifié tous les paradigmes : les codes ont éclaté, les artistes se sont multipliés et les oeuvres d'art elles-mêmes semblent avoir parfois disparu. Carole Talon-Hugon nous fait évoluer pas à pas dans une période plus ou moins mouvementée. De l'avant-garde dadaïste aux industries culturelles d'Adorno, les arts du XXe siècle marquent probablement l'un des moments les plus riches et les plus prolifiques de l'histoire de l'art.
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À rebours des annonces prophétiques d'une mort de l'art, la lente période de son agonie aux ères modernes et postmodernes a surtout consacré sa métamorphose qu'attestent au premier chef la série ininterrompue, jusqu'à ce jour, de nouvelles formes d'oeuvre, toute étranges, provocatrices ou fades qu'elles apparaissent. Simultanément, les conditions de l'avènement de ces oeuvres (ou de ce qui en tient lieu) et les consignes dictant la pratique de leur réception se sont considérablement diversifiées. D'où l'incessant élargissement de la palette des attitudes du spectateur et/ou visiteur : invité à sortir des frontières institutionnelles, à parcourir de vastes dispositifs qui sont l'oeuvre même, à marcher dans des oeuvres censément résilientes, à profiter d'espaces ludiques, etc. L'autrement qu'art s'est ainsi introduit dans l'art par l'octroi de toutes sortes de permissions nouvelles qui l'ont régénéré.
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Pourquoi le XIXe siècle a-t-il défendu « L'art pour l'art » ? Pourquoi la musique, la littérature ou la peinture furent-elles si soucieuses de formalisme ? Que signifia la création en 1863 du « Salon des refusés » ? Comment évolua le régime économique des arts plastiques ? Telles sont quelques-unes des questions dont traite cet ouvrage et auxquelles on ne peut répondre sans convoquer à la fois l'histoire des oeuvres, des artistes et des courants et celle des concepts mêmes d'« art » et d'« artiste ». Il analyse donc la production et la réception des oeuvres de la modernité en relation avec l'atmosphère théorique dans laquelle elles se déploient, et étudie notamment l'importance considérable qu'eurent sur le devenir de l'art le Romantisme allemand, la philosophie de Hegel et celle de Schopenhaueur.
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La ville des enfants : fantasmagorie du capital dans un parc d'attraction globalisé
Sophie Corbillé
- PUF
- Hors collection
- 12 Avril 2023
- 9782130838616
Quelle place le capitalisme occupe-t-il dans la vie des enfants?? Et dans quelle mesure les industries culturelles prennent-elles part à la fabrique de l'enfance?? C'est à partir d'un cas singulier appartenant au secteur florissant du loisir éducatif, les parcs à thème de l'entreprise KidZania, que cet ouvrage explore ces questions. Dans ces espaces de jeu mondialisés à la forme de ville miniature, installés dans des malls de quartiers aisés de grandes métropoles, les enfants de 4 à 12 ans sont invités à jouer à travailler, à gagner de l'argent et à consommer auprès de vraies entreprises et institutions. L'enquête, conduite sur plusieurs années dans les parcs de Santiago du Chili et de Dubaï, dévoile comment les lieux se présentent comme des espaces de représentation et de performance de la société de marché, mais également des arènes de débats sur les formes de vie à l'heure du capitalisme tardif. Produits de l'industrie culturelle de l'enfance, ces espaces mettent au jour les intrications puissantes entre les sphères des loisirs, de l'éducation, de l'économie et de la culture, et mènent à s'interroger sur la façon dont les enfants grandissent dans les espaces urbains globalisés.
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Comprendre l'histoire de l'art, c'est comprendre le monde des idées avec lequel elle est intimement liée. Certains individus y ont occupé une place décisive. C'est à eux qu'est consacré ce dictionnaire. Ces théoriciens sont des philosophes (Aristote, Hutcheson ou Dewey...), des historiens de l'art et de la culture (Pline, Vasari, Burckhardt...), des sociologues et des psychanalystes (Kracauer, Simmel, Freud...), des théoriciens d'arts particuliers (Jauss, Hanslick, Brecht, Semper...), mais aussi des critiques (La Font de Saint-Yenne, Diderot, Greenberg...) et des artistes-théoriciens (Alberti, Coleridge, Tolstoï, Artaud...). Réunissant des auteurs venus d'horizons historiques et disciplinaires différents, cet ouvrage permet à tous ceux qui s'intéressent à l'art de partir d'un point de vue particulier, que ce soit celui d'une discipline académique, d'une spécialisation par période, ou d'un art singulier, pour embrasser un point de vue plus large et avoir une compréhension plus claire, plus complète et plus approfondie de l'art.
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L'exforme ; art, idéologie et rejet
Nicolas Bourriaud
- PUF
- Perspectives critiques
- 27 Septembre 2017
- 9782130799290
Huit ans après la parution de son dernier livre, Nicolas Bourriaud brise son silence avec L'Exforme, une méditation étonnante sur notre condition à l'âge de la multiplication des déchets - déchets du capitalisme, de la consommation, de l'industrialisation, des rêves nucléaires. Comment apprendre à vivre dans un monde de déchets ? Pour Nicolas Bourriaud, la réponse est claire : un tel apprentissage ne peut se penser sans le secours des oeuvres de l'art d'aujourd'hui - oeuvres qui ont fait du déchet leur préoccupation, leur constitution ou leur forme même. Ce dont nous avons besoin, c'est d'inventer des formes de vie qui soient des « exformes », qui acceptent de se confronter au fait qu'elles sont elles-mêmes en train de se transformer en déchets. Inspiré par les écrits de Karl Marx, Walter Benjamin et surtout Louis Althusser, Nicolas Bourriaud propose donc une ronde à l'intérieur d'une nouvelle « fantasmagorie du capital » : la ronde de ce qui est rejeté, et qui, d'être rejeté, ne cesse de faire retour et de réclamer sa place. À la fois panorama remarquable de l'art contemporain, méditation puissante sur la condition politique d'aujourd'hui, et essai de définir les coordonnées existentielles du présent, L'Exforme est un livre majeur.
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Qu'est-ce que la danse contemporaine ? politique de l'hybride
François Frimat
- PUF
- Intervention philosophique
- 17 Septembre 2015
- 9782130740636
Pourquoi devient-il de plus en plus difficile de s'en remettre à une ontologie de l'oeuvre classique pour saisir ce qui se passe sur la scène contemporaine ? Qu'est-ce qu'engage la notion de spectacle hybride revendiquée récemment par plusieurs artistes ? En s'appuyant sur de nombreuses descriptions d'oeuvres chorégraphiques de ces dix dernières années, l'ouvrage cherche aussi ce que peut vouloir dire être contemporain et si cela peut trouver sa place dans un ordre axiologique, et donc aussi politique, au sens le plus inactuel possible de ce concept. Ce court essai se conclut par quatre portraits de figures importantes de la scène contemporaine, reconnues ainsi comme exemplaires de l'intention d'être contemporain comme forme d'engagement.
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Après le succès de ses deux romans (L'Inachevée, Grasset, 2008 ; L'Emprise, Grasset, 2010), ainsi que de son essai sur Fernando Pessoa (Personne(s), Cécile Defaut, 2013), l'écrivaine et psychanalyste Sarah Chiche revient avec une glaçante méditation sur le Mal, à partir de l'oeuvre noire et fascinante de Michael Haneke. Découpé en 71 fragments, sur le modèle d'un des films de ce dernier, Éthique du Mikado se présente comme une promenade cursive dans laquelle chaque image devient une invitation à penser le pire de ce dont l'humanité est capable. Mais cette descente aux Enfers est aussi une manière de réfléchir à la manière dont les images du cinéma, comme celles de Haneke, peuvent nous servir d'école morale. C'est-à-dire combien, en mettant en scène le Mal, elles lancent en réalité un appel au Bien - un appel à s'ébrouer une fois le film fini, et à s'engager dans l'existence en conservant en nous la mémoire d'une horreur que, d'une certaine manière, nous avons vécue. Car telle est la puissance du cinéma : nous faire vivre avec des souvenirs rêvés, des peurs imaginaires, des émotions fabriquées - mais, par là même, rendre nos existences plus riches et plus fines. C'est ce que confirme Haneke lui-même, dans un entretien intime et profond avec Sarah Chiche, offert en annexe du livre.
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n reposant la question fondamentale de la phénoménologie, et de la philosophie - la question de la donation -, en interprétant celle-ci non plus seulement, selon la pensée traditionnelle de l'Occident, comme apparition dans un monde mais comme l'étreinte invisible de la vie en son propre pathos, la phénoménologie matérielle soulève des problèmes nouveaux et paradoxaux. Trois d'entre eux font l'objet des présentes études : 1) La matière de la conscience, l'Impression, n'est plus un contenu opaque attendant l'éclairement de la forme intentionnelle, ne s'exhibant que dans l'Ek-stase du Temps : elle accomplit la Révélation en elle-même, dans sa chair affective. Au lieu de définir une discipline mineure, vite oubliée, la phénoménologie hylétique - matérielle - dessine la tâche de l'avenir. 2) La possibilité de connaître la vie invisible donne son sens au problème de la méthode phénoménologique et exige due celle-ci soit repensée entièrement. 3) La relation à autrui change elle-même de nature si, avant de pouvoir être reconnue au milieu du monde, elle prend corps dans la vie où naissent tous les vivants, l'autre aussi bien que moi-même - si elle est un " pathos-avec ".
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Le 18 mars 1950, dans la respectable salle de l'École normale de musique, eut lieu un « premier concert de musique concrète ». Les auditeurs allaient, les tout premiers, subir une privation essentielle : l'absence de musiciens, et subir l'épreuve de l'inouï : non seulement des sons jamais entendus, mais des assemblages de sons dont il était impossible de dire s'ils obéissaient à des lois prévues par les auteurs, ou s'ils tenaient simplement du hasard. Même envoûtant, ce nouveau langage était étrange, quasi étranger. S'agissait-il même encore d'un langage ? La révolution technique apporte-t-elle de nouveaux moyens de « faire de la musique », ou bien nous mène-t-elle à la découverte de nouvelles musiques, que nous ne savons pas encore faire, et encore moins entendre ? L'esprit de la musique est-il préexistant aux sons ? Ou bien, au contraire, est-ce à partir d'une pratique des sons que le musical peut apparaître, s'élaborer, et se renouveler ?