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Leméac Éditeur
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Une fille en or, une fille en terre, une fille en double, une fille en pixels : quatre parcours étranges et familiers où le réel tremble, où on danse en enfer, où on se dématérialise tout en demeurant à l'affût des plus infimes détails de la vie quotidienne. Quatre filles qui se transforment et qui cherchent à comprendre ce qui bouleverse leur existence.
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Marie-Odile, agricultrice, est à Ouagadougou pour un colloque international. Son tour de parole approche. Tandis que l'émotion la submerge - douleurs anciennes, joie des enfants accourus la veille lui donner la main en criant « nassara » : le Blanc, la Blanche -, la porte de la salle s'ouvre violemment. Entre Ali. Habitée par les voix multiples d'un choeur invisible, portée par une narratrice qui suit à la trace les pensées des deux personnages, la pièce entremêle chagrins privés et chocs du monde en une écriture soyeuse, haletante, aiguë. Quel est ce feu dans le ventre qui donne lieu aux déflagrations ? Et comment l'éteindre ?
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Soir de tempête. Émilie, ravagée, célèbre avec ses amis et leur professeure son départ imminent. Fracas amoureux, prédation sourde, secrets enfouis... Entre coups de gueule et romantisme fou, l'ombre tourmentée des HAUTS DU HURLEVENT s'insinue peu à peu jusqu'au coeur des personnages.
La maturité incertaine des uns et la jeunesse extralucide des autres, aux prises avec l'éthique, la justice, la liberté, sont également foudroyées. Légère et tragique, drôle et féroce, une oeuvre brûlante, hantée, déchirante. -
Journaliste sportif dans un hebdo de province, Lucien Champion décide de devenir le biographe de Rita Houle, une quinquagénaire choisie pour participer à un rallye dans le désert de Gobi : il fera d'elle un mythe, elle fera de lui un écrivain. Mais les aventures de sa muse tardent à arriver...
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Invitée à raconter sa version de la tragédie de sa soeur Antigone, Ismène la discrète, l'oubliée, revit les doutes qui l'ont traversée à l'époque et qui la taraudent toujours vingt-cinq siècles plus tard. Seule avec ses notes et ses immenses questions, elle livre une conférence d'abord hésitante qui se mue en confidence enfiévrée, à mesure que les souvenirs affluent et que les conversations passées refont surface.
Au-delà du mythe, ce monologue inquiet sonde le conflit intime entre deux soeurs que tout oppose : Antigone la radicale, qui rayonne dans la pureté de la mort, et Ismène la modérée, qui hérite de l'imperfection de la vie et qui cherche à exister avec sa honte, sa peur, son besoin d'amour. Devant l'héroïsme et l'absolu, l'humanité et le réel font-ils le poids ? Un texte ample à la parole fine, tendue, brûlante. -
Un avocat qui s'est retiré d'une cause où il aurait plaidé contre son ami d'enfance retourne le voir dans la ville où ils ont grandi. Retrouvailles ardues qui le confrontent au sens
même de son existence, tandis que gravitent autour de lui les fantômes de sa vie. -
Un vent fou s'est levé dans ma tête
Carole Fréchette
- Leméac Éditeur
- Pratiques théâtrales
- 9 Novembre 2022
- 9782760968547
Alors qu'elles amorçaient chacune l'écriture d'une nouvelle pièce, Nassara pour l'une, Le chant de la tortue pour l'autre, Carole Fréchette et Lise Vaillancourt ont entrepris une correspondance sur leur travail. Il en résulte une incursion précieuse dans leurs ateliers d'artistes, une conversation riche qui embrasse leur métier, ses joies et ses écueils, mais aussi tout ce qui, au fil des jours, les a traversées ou bouleversées : littérature, art, secousses du monde, chocs de leurs vies.
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Violette est en congé de maternité et Florence, en arrêt de travail. Confinées chez elles, les deux voisines entreprennent de combattre leur ennui - et leur désintérêt envers des conjoints qui ne les excitent plus - en explorant une sorte de polygamie au féminin qui tour à tour les attire et les bouscule.
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Ayant lancé à la télé une blague sexiste devenue virale, Cédric se débat entre sa blonde qui l'analyse et son frère qui le culpabilise. Il ébauche un livre d'excuses adressées aux femmes, tandis que la baby-sitter délurée qu'il a engagée pour sa fille s'insinue dans l'inconscient de tous.
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Huguette Vachon a été la compagne de Jean-Paul Riopelle pendant les seize années qui ont précédé la mort du peintre. Par touches de souvenirs, de bribes, et parfois d'éclats, se dessine le portrait d'un homme plus grand que nature à qui le talent et la notoriété autorisaient une vie des plus fantasques et un comportement parfois volontiers débridé. Loin d'une confession, c'est le récit d'un chemin parcouru intensément avec Riopelle jusqu'en 2002 que l'auteure livre avec pudeur dans ces pages. Texte intime, en sourdine parfois, où les éléments, source essentielle d'inspiration pour le peintre, sont omniprésents; parcours des lieux, des rencontres, mais surtout hommage à un amour immarcescible, ce livre agrémenté de photographies inédites n'est pas un ouvrage d'art ni une biographie de Riopelle dans ses dernières années. Il s'agit plutôt d'un témoignage poétique plein du respect d'une passion sans borne.
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En plein conflit armé, deux héros ennemis partent à la recherche d'une princesse en fuite dont ils sont amoureux. S'ensuivent d'innombrables poursuites impliquant un hippogriffe, une magicienne féministe, une orque, des chevaliers...
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Les quatre soeurs March, encore adolescentes, vivent dans une innocence tour à tour joyeuse et querelleuse. Les vertus conservatrices qu'on leur inculque se heurtent à leurs envies de subversion. Flanquées d'un voisin iconoclaste, elles apprennent sous nos yeux les tourments, le deuil, le réel.
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Après avoir contracté le coronavirus - que son épouse s'entête à prononcer coronavarius -, un homme doit s'isoler et se séparer temporairement de sa compagne pour la première fois en soixante-dix ans. Plusieurs tentatives de communication s'ensuivent, entravées par le confinement et les mesures sanitaires. Gênées aussi par une pudeur à exprimer sans détour ses émotions, en l'absence des gestes, des regards, des non-dits qui les incarnaient dans leur vie commune faite de choses simples, mais nourrie d'un grand amour.
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À la source de cette histoire, un fait divers réel : à Los Angeles, en 2015, un supposé agent secret qui se prétendait mi-homme, mi-extraterrestre est trouvé mort dans sa voiture. Son garage déborde d'armes, de véhicules futuristes et d'argent liquide. Déguisé en journaliste, Guillaume Corbeil va sur place. Il recueille des récits divergents, est vite plongé dans une folle spirale de versions et de faux-semblants.
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Mercadet, ruiné, cherche par tous les moyens à calmer ses créanciers. À partir de cette prémisse, la comédie de Balzac déploie une suite de quiproquos ridiculisant les spéculateurs, usuriers et autres débiteurs.
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Sur l'apparition des os dans le corps
Gabriel Charlebois-Plante
- Leméac Éditeur
- Théâtre Leméac
- 26 Janvier 2023
- 9782760968653
Cherchant en vain à éprouver quelque chose, Lorene répertorie et fracasse les os de son corps, mesure à l'aide de calculs géométriques improbables la distance qui la sépare de son amoureux, égrène les évènements de sa vie à l'aune des siècles et des ères géologiques. Lorsqu'elle part se dissoudre dans le désert avec un être indéfini, Godfrey la suit.
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Delphine et Octave ne sont pas destinés à devenir amis : l'une vient d'une famille nombreuse et livre du poisson, l'autre est fi ls unique et joue du piano dans sa somptueuse maison. Elle aime l'aventure, il est terrorisé par l'inconnu. Comment arriver à s'apprivoiser et, pour Octave, à franchir les cent soixante-seize pas qui le séparent du courage ?
Ce conte contemporain propose une réflexion émue sur ce qui nous constitue et nous différencie de nos semblables. Tout en finesse, il affirme la nécessité d'avoir des peurs
et de les affronter, et il explore par-dessus tout la vertu transformatrice de l'amitié. Un parcours à la fois limpide, dynamique, un peu atemporel et puissamment évocateur. -
Dans un Québec écrasé par la pauvreté et la religion se dessine le destin de trois femmes : Victoire, Albertine et Thérèse. Trois générations qui ont construit le Québec d'aujourd'hui, trois vies de femmes fascinantes, incroyablement
résilientes, motivées par le désir « d'un petit quequ'chose de doux » en dépit du poids de leur existence. -
Trente-sept courtes scènes, trente-sept meurtres. Trente-sept interactions, parfois très brèves, entre des personnages qui surgissent de nulle part et qui s'évanouissent tout aussi rapidement, le temps de prononcer quelques phrases, de se contredire et, absurdement, de mourir. Dégoût, envie, soif de pouvoir, désoeuvrement, tout, ici, est une raison de tuer, comme si la violence ainsi banalisée pouvait résoudre n'importe quel conflit.
Cette suite de vignettes où personne n'arrive à entrer en relation avec l'Autre manie la drôlerie et la métaphore existentielle avec une dextérité de fer. Faite pour être jouée par autant d'interprètes que l'on veut, écrite dans une langue économe aussi affûtée que les situations, une pièce sur l'humain : si secret, si bouffon, si inquiétant. -
Cinq personnages au crépuscule de leur existence vieillissent devant nous par à-coups et occupent comme ils le peuvent un temps circulaire, parfois sensibles à l'époque, parfois en guerre contre elle. Mille détails - l'origine d'une expression, la tombée de la pluie, un souvenir déformé, une mésentente passagère - infiltrent leur discours, mille agitations fugaces les animent.
Leur souffrance physique, leur drôlerie innée, leur malaise existentiel les traversent pêle-mêle, frappés qu'ils sont par l'étrangeté du monde et soucieux de continuer à y participer. Sous le regard énigmatique d'un clown muet, leurs « coups de vieux » successifs les transforment peu à peu en pantins décatis tandis que résonne leur parole claire et tranchante, légère comme une ritournelle, tragique comme l'imminence de la fin. -
Antoine, un aviateur qui survolait la Méditerranée, s'écrase en plein désert. Un petit garçon s'approche : « Dessine-moi un mouton »... Voici une adaptation du Petit Prince où Saint-Exupéry lui-même vit devant nous sa rencontre avec le héros étrange qui, de planète en planète, accomplit son célèbre voyage initiatique.
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Brassens est né voilà cent ans, mort voilà quarante. À l'occasion de ce double anniversaire, des artistes, des universitaires, des philosophes tendent l'oreille à ses chansons, et portent sur sa vie et son oeuvre des regards que le temps passé a chargés de sens et d'affection.
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Moritz, Wendla, Melchior, Otto et Martha sont à l'âge où naissent les pulsions. Secoués par des montées de sève qu'ils ne comprennent pas, ils cherchent à nommer ce désir dans un monde qui s'évertue à le banaliser, et où les adultes sont eux-mêmes aux prises avec des libidos chaotiques. La forêt toute proche cristallise et libère les interdits...
Frank Wedekind a écrit L'éveil du printemps en 1891 contre le silence hypocrite de son milieu. En voici une réécriture revampée, bien ancrée dans le Québec d'aujourd'hui. De la répression d'hier à la surstimulation de notre ère bavarde, l'éclosion de la sexualité est-elle moins taboue ? Humour perçant, personnages brûlants, rythme savant : entre rire et larmes, un saut éperdu dans ce qui nous construit. -
À l'occasion d'un souper de l'Action de grâces, les membres d'une famille « de théâtre » - l'aînée, les cadettes, le benjamin, l'auteur dramatique et son conjoint, aussi comédien - tentent de profiter d'une belle soirée d'octobre. Mais l'embrouille n'est jamais loin chez ces enfants rivaux, surtout lorsque l'aînée a invité à ce souper sa nouvelle flamme, un critique particulièrement virulent qui vient de démolir la dernière pièce du dramaturge. Les prises de bec qui s'ensuivent sont hautes en couleur, et la mauvaise foi de l'auteur ne pliera jamais au grand jamais devant celle du critique.