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Romance
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Isabelle Chardier s'est mariée avec Léon, clerc d'avoué. Promesse de belle vie bourgeoise. Mais celui qui est devenu avoué dans une sous-préfecture d'Ile de France, reste un homme ordinaire à ses yeux... comme tous les hommes !
La vie des notables locaux ne lui offre que des désillusions, Isabelle rêve à d'autres émotions, à plus de sentiment(s) et moins de raison. Elle court après ce rêve et chaque rencontre provoque une nouvelle déception. Peut-on ne pas être comme tout le monde ?
Roman publié en 1910 -
Écoute-moi bien, ami. Voilà quatre ans que je suis son mari, tu entends. Eh bien, cette femme, je ne l'ai jamais vue !
- Jamais vue, m'écriai-je épouvanté.
Je crus que Daniel était devenu fou. Depuis son entrée j'avais trouvé à ses regards une expression déconcertante.
Il lut dans les miens ce que je pensais.
- Non, non, je ne suis pas fou.
Ce bref échange au tiers de la nouvelle de Jean Bertot résume l'intrigue de tout le récit. Cette nouvelle publiée en 1907 dans le Pays du dimanche connut un fort succès.
Simple et passionnante histoire d'amour. -
Georges Lenoir est un jeune huissier, installé près de Touranges. M. de Brévand, ancien colonel de l'Empereur, a une relation bien particulière avec ce jeune homme ; il la dévoile à ses deux filles ravies de connaître une telle histoire.
Cet attachement est réciproque et l'huissier saura le montrer à son protecteur.
Publiée en 1863, la nouvelle d'Elphège Boursin rappelle une époque où l'épée se croisait à tout propos. -
Monsieur et mademoiselle de Forbac terminent leur promenade et regagnent leur jolie villa, bâtie sur le sommet d'un coteau dominant la forêt. L'homme est revenu du Brésil avec cette charmante enfant, en âge d'être mariée, mais entourée de folles rumeurs : qui est sa mère, quelles sont ses origines ?
Ce mystérieux passé pourra-t-il contrarier les élans du coeur, qui la poussent vers Christian de Tramant ?
Publié en 1906 -
J'appris qu'une grande passion l'unissait à une femme, dont on m'exalta le mérite... À l'instant, et sans pouvoir m'en défendre, je la pris en haine.
Tout porte à penser que la nouvelle signée Amélie M... est d'Amélie Bosquet. -
Elisabeth de France a épousé Philippe II ; mais elle s'ennuie à la cour d'Espagne. Elle imagine la création d'un salon et propose un amusement nouveau : imaginer des contes galants avec les seules contraintes d'aventures invraisemblables et de sentiments naturels.
La première a se soumettre à l'exercice est Inés de Cordoue. Elle invente et conte :
- Le prince rosier
- Riquet à la houpppe, dont s'inspira Charles Perrault
- Histoire de la rupture d'Abenamar et de Fatime
La version présentée date de 1697, dans sa syntaxe et son orthographe
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Février 1768, Marie et Mathieu sont fiers de leur fils de cinq ans, Mathieu lui aussi, malin et malicieux ! En revenant de chez Jacques, son copain tonnelier qui sait composer et clamer des poèmes, le père songe à l'hiver rigoureux, à la récolte misérable, à la vie du village.
Il trouve utile d'apprendre à lire à son fiston. Marie de son côté pense que leur garçon est encore jeune et encourage Mathieu à lui enseigner des choses utiles : aider aux champs, affronter l'existence pauvre. Il convient que les temps sont rudes, mais les enfants jouent et les parents s'aiment, c'est déjà beaucoup !
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En ce temps-là, les minoteries industrielles n'avaient pas envahi le pays, les nombreux artisans vivaient de leur métier. Au-dessus de chaque colline, le long de chaque rivière, les moulins écrasaient le blé, aidés par le vent ou par le courant.
- Marc, tu es en âge de trouver une femme et l'installer dans le moulin de ta famille.
- J'irai au prochain bal et j'espère convaincre Fleur... -
Geneviève de Saint-Martin n'imaginait pas connaître le sort des femmes de son village. Depuis octobre 1914, il ne se passait pas un mois sans la visite des gendarmes en mairie pour annoncer une triste nouvelle.
Elle n'avait aucun parent sous les drapeaux ; sa seule et lointaine connaissance, Jacques Sablier, était médecin dans un hôpital auxiliaire, loin des lignes, utile à la patrie, voire indispensable.
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Pour occuper un week-end annoncé comme pluvieux, Justine s'était fixé une occupation utile : remplir son dossier de concours. Cette épreuve obligatoire lui offrait l'occasion inespérée, de se pencher sur elle-même, sa carrière et son avenir.
Dès la porte franchie, Justine trouva le jury impressionnant au premier coup d'oeil. Seul l'homme à droite de la présidente paraissait jeune, très jeune même, l'allure d'un étudiant attardé.
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Mathurin est un garçon à la vie exemplaire : les amis de ses parents le citent en exemple.
Mathurin a un diplôme, comme beaucoup de jeunes de sa génération ; il a un emploi, comme tous les pistonnés par leur paternel ; il habite chez ses parents, et cela rassure ceux qui redoutent le départ de leurs enfants du cocon familial. Ce qui est moins visible, moins exhibé, c'est le petit coeur de Mathurin, ses souffrances intimes, ses amours platoniques sans lendemain. Mathurin rêve en secret d'une donzelle pour le restant de ses jours, mais les jours défilent plus vite que les nymphettes entre ses bras. -
Ce matin, juste après l'ouverture, les boîtes à bonbons ont décollé de l'étagère dans la boulangerie, et elles ont volé en l'air. Le maire tenait son explication : le boulanger farceur draguait son employée naïve. Rien d'autre à chercher. Il se souvint que son fils fréquentait aussi cette Nicole ; il l'interrogerait et serait mieux informé que le village, un peu crédule à ses yeux. Si la gendarmerie ouvrait une enquête, le maire avertirait le brigadier d'aller tâter dans cette direction.
Mais les idées préconçues se heurtent souvent à la réalité plus simple et étonnante, surtout quand les sentiments se révèlent plus forts que la raison.
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Prisca et Sébastien sont heureux d'emménager dans leur maison : fini la vie en cage, le bruit des voisins, le tohu-bohu des voitures sous leur fenêtre. La maison qu'ils ont achetée est dans une ruelle en bordure d'une ancienne église abandonnée depuis belle lurette.
La nuit, un bruit se fait entendre. Toutes les nuits, le même bruit... À défaut d'en trouver eux-mêmes l'explication, ils invitent les voisins pour le verre de l'amitié, ce sont des anciens qui ont toujours vécu dans le quartier. -
Le comte de Sénanges a une double réputation : fin diplomate et redoutable séducteur. Invité par M. de Terny, il est troublé par la jeune Emma, âgée de seulement 16 ans qui éprouve les premiers émois de l'adolescence. Placée entre le jeune Arthur prêt à la défendre et le comte décidé à la séduire, la demoiselle s'interroge sans cesse sur le bon choix.
Le récit de 1838 se situe dans la riche société du XIXe siècle. Les sentiments sont identiques à travers les époques, ceux du coeur et ceux de la mode. Ancelot ironise sur les nobles prêts à se laisser berner par les apparences et se penche sur la jeunesse exposée aux mauvais penchants des harceleurs.
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Au théâtre de l'Odéon, Jules Renaut, étudiant sans le sou, se paie l'audace d'aborder une splendide marquise qui s'ennuie près de son mari. Le plaisir d'un soir se transforme en rencontre, puis en confidence. L'amoureux transi découvre un monde qui lui était totalement inconnu, où il saura gravir les échelons avant de...
Édouard d'Anglemont dépeint des classes sociales que tout semblait séparer en 1842 ; les héros se révèlent sans scrupules, car les conventions et leurs intérêts les séparent. Pour prémunir le lecteur, l'auteur use souvent de l'humour au second degré.
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C'est une vieille histoire... Il y a quarante ans, de cela, je commandais le Colibri, un brick de cinq cents tonneaux, un beau bateau, fin marcheur, et qui portait la toile comme pas un par un gros temps. Nous revenions du Brésil, en route pour le Havre. Une épave par tribord devant ! bon Dieu ! quel équipage ! Couchée à l'arrière, une femme, la tête recouverte d'un pan de manteau, ne donnait plus signe de vie.
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« Me marier ! Moi, jamais ! Je connais trop les femmes ! ce n'est que ruse et mensonge. Beaumarchais l'a dit : la perfidie est leur instinct.
- Eh ! où donc avez-vous puisé ces injustes préventions contre les femmes ? Vous les connaissez peu. Sur votre chemin ne s'est-il donc jamais rencontré une femme qui méritât ce nom ?
- Tenez, je veux bien vous conter ce qui m'est arrivé. Si, jusqu'ici, ce fut un secret pour vous, c'est qu'il m'est affreux d'en parler, affreux d'y penser !
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Voilà quelques années, elle s'appelait Blanche Carel, la petite Blanchette, bonne fille, pas fière, aidant les étudiants à dépenser les pactoles paternels et passant de l'un à l'autre avec une liberté de coeur qui rappelait les grisettes.
Un jour, Blanche avait réfléchi. Elle avait vu quelques amies traverser les ponts, gravir les sommets du quartier Breda, s'installer dans de somptueux appartements et se faire un nom parmi les belles impures. Donc, elle aussi s'était envolée du Luxembourg pour s'abattre rue Pigale, sous le nom de Bianca Smithson.
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Isabelle et Auguste menaient une vie sans éclats, les cordons de la bourse serrés : Auguste suivait les recettes et surtout les dépenses. Ensemble ils regardaient une année remplacer la précédente.
- Dans mon cercueil très ordinaire, dit un jour Auguste, au plus bas prix, tu placeras ma boîte en fer, avec tout notre pécule, sans en retirer un seul centime.
Isabelle eut du mal à marmotter quelques mots : je te promets... -
Pour avoir été le seul à secourir le roi et son épouse, l'étranger est accueilli dans l'intimité du souverain. Pourtant, sur ordre royal, il se retrouve dans la forteresse de Gisors, enfermé dans un sombre cachot aux parois humides. Avec l'espoir de rejoindre son amante, Nicolas Poussin repère les pierres de sa cellule, leur place, leur nature ; aussitôt il songe à sculpter les murs jusqu'à l'étroite lucarne. Toutefois, le chef de la garnison remarque le clou manquant à la porte du cachot, il ordonne de le retrouver sur-le-champ et de le remettre à sa place illico...
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Elle ne partait qu'après s'être mise sous les armes. Et c'est bien d'elle qu'on pouvait dire qu'elle était armée jusqu'aux dents. Car elle y avait, en guise de poignard, un sourire affilé comme un kriss malais et qui luisait férocement dans sa gaine de pourpre.
Le long des trottoirs, elle trottinait, gaillardement troussée, sous prétexte de boue ou de poussière, laissant voir son éternel bas noir. Et tous les soirs elle s'endormait, béate, un fin sourire narquois au coin de la lèvre, semblant dire comme Titus, de romaine mémoire : « Je n'ai pas perdu ma journée. »
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Un domino gris apparaît au bal de l'Opéra. Nul ne peut en voir le visage, mais un observateur croit en reconnaître la voix, le rire...
Comment est-ce possible ? Ce ne peut être elle ! -
- Tu verras, ma fille ! avec le gîte, ça te fera un complément de revenus. Et tu rencontreras du monde, tu te sentiras moins seule.
Pourtant Véronique avait des journées bien remplies : les bêtes, les machines, les semailles ou les récoltes selon les saisons.
Blaise était embarrassé. Sous le sapin de Noël, il trouva une boite-cadeau : choisir un séjour dans un des quatre-vingts gîtes ruraux partenaires.
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Grégoire est un brave gars ; ses parents sont des paysans, qui cultivent leurs terres à côté de Trun et s'occupent bien de leurs bêtes. Grégoire va sur ses vingt-cinq ans. Ce n'est pas un gars à courir les filles ; il est sérieux et propre ! Ses parents s'inquiètent. Ils commencent à prendre de l'âge et se demandent ce que va devenir la ferme, quand ils ne seront plus là.
- Dimanche, y a bal au café ? Eh bien, tu repères une fille qui te plaît, tu lui proposes de danser avec elle et tu lui parles de la ferme... Surtout tu lui dis que t'aurais envie de faire des enfants avec elle...