FeniXX réédition numérique (Ramsay)
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Choisir un Président : Vérités et mensonges d'une image télévisuelle
Rolot
- FeniXX réédition numérique (Ramsay)
- 12 Novembre 2015
- 9782402031189
Comment choisit-on un président ? Assis devant sa télévision, attentif, que décrypte l'électeur des messages qui lui sont proposés ? Et que veut-on lui montrer ? Christian Rolot et Francis Ramirez ont analysé la campagne présidentielle télévisée de 1981 et comparé tous les candidats en lice. Comment s'habillent-ils, comment bougent-ils, comment parlent-ils, quelles personnes, quels objets les entourent, quelle stratégie se définit dans leurs apparitions ? Leur étude leur a permis de dégager des tactiques conscientes, mais aussi, et c'est le sel du livre, de mettre à jour les gestes qui échappent, les paroles qui dévient, et tout ce qui, dans le comportement, ne saurait être étudié ou assagi. Des photos, insérées dans le corps du texte, dévoilent à point nommé ces faiblesses fugitives et ces grandes mises en scènes.
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Instituteurs : Un coup au moral, genèse d'une crise de reproduction
Charles Frederic
- FeniXX réédition numérique (Ramsay)
- 5 Novembre 2015
- 9782402042055
En 1986, pour la première fois depuis des décennies, l'Éducation nationale n'a pu recruter tous les instituteurs dont elle avait besoin faute de candidats. Crise de recrutement paradoxal car depuis une dizaine d'années un important chômage frappe les jeunes. Malgré ce chômage et la sécurité de l'emploi que le métier d'instituteur assure, ce dernier n'attire plus suffisamment les jeunes gens qui, souvent, le choisissent comme un pis-aller. Une large partie des nouveaux venus l'exercent sans illusions, s'y sentent mal à l'aise, et sont tentés de le fuir. Les anciens n'ont plus tellement le moral. La profession a perdu son statut social, s'est dévalorisée. Le livre de Frédéric Charles explique et montre comment on en est arrivé à la situation actuelle. Il étudie l'évolution et les transformations du recrutement des instituteurs et des institutrices de 1955 à 1984. Statistiques et entretiens montrent l'ampleur de ce que l'auteur appelle « crise de reproduction ». Inquiétante car seul ordre à instruire et socialiser les enfants de toutes les couches sociales, l'enseignement primaire est la pierre angulaire de l'ensemble d'un système qui doit, nous promet-on, amener sept enfants sur dix d'ici l'An 2000 au niveau du baccalauréat.
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Tu seras président mon fils : anatomie des Grandes Écoles et malformation des élites
Jean-Michel Gaillard
- FeniXX réédition numérique (Ramsay)
- 23 Avril 2016
- 9782402086714
Former les cadres supérieurs de la Nation, telle fut, dès l'origine, la mission assignée aux grandes écoles, loin du tumulte des universités qui « pensent mal » et délivrent « une culture trop générale ». Ainsi, sous la houlette des plus prestigieuses d'entre elles, Polytechnique, Ulm, Sèvres, Saint-Cloud, Fontenay, HEC, l'ENA, se sont épanouis ces séminaires modernes qui fabriquent les hauts responsables du public et du privé. Leur succès ne se dément pas. Pourtant, que sont-elles désormais, sinon des machines à sélectionner les élites polyvalentes du « tout État », des spécialistes de la généralité, peu aptes à faire face aux mutations nécessaires, dans l'administration comme dans les entreprises ? Cet essai éclaire la dérive des plus cotées de nos grandes écoles : créées pour former des hommes de l'art, elles ne produisent aujourd'hui que des hommes à tout faire, sans qualification précise. L'attrait qu'elles suscitent n'est-il pas le fruit d'un malentendu, l'héritage de leur passé, plus que de leurs performances réelles, qui laissent à désirer ? Ne faut-il pas transformer le recrutement et la formation des élites si l'on veut donner plus de punch aux cadres supérieurs dont aura besoin la France de l'an 2000 ? Le moment n'est-il pas venu de confier aux universités un rôle accru en ce domaine et, en décentralisant et en diversifiant les formations, d'élargir le vivier au sein duquel seront puisés les poissons pilotes de demain ?
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« Rien ne doit jamais être définitif quand il s'agit de l'Éducation et de la formation des hommes » conclut-il. « L'école de l'éducation permanente » que propose la FEN est celle qui permettra de « faire que les hommes de demain soient en mesure de se remettre en cause eux-mêmes, et de remettre en question, s'ils le souhaitent, la société dans laquelle ils vivront. »
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L'Université assassinée : Vincennes (1968-1980)
Pierre Merlin
- FeniXX réédition numérique (Ramsay)
- 12 Novembre 2015
- 9782402042031
Est-il métier plus difficile que de présider, dans les années soixante-dix, une université française, Vincennes en particulier ? En cinq ans de vice-présidence et quatre de présidence, Pierre Merlin a dû négocier avec les organisations politiques et les syndicats, affronter publiquement son ministre, Alice Saunier-Séité, à laquelle l'opposent plusieurs procès, s'échapper à plusieurs reprises de salles où on voulait le séquestrer, défendre à coups de poing certaines de ses décisions, interpeller des trafiquants de drogue armés et nettoyer lui-même les toilettes de son université. Tous ces épisodes, Pierre Merlin les utilise pour éclairer les problèmes de l'université française en crise. Une université dans laquelle professeurs et étudiants sont constamment humiliés, démoralisés. Une université dont de nombreux membres, les Vincennois en particulier, ont souvent multiplié les attitudes suicidaires, ruinant l'institution universitaire. Pierre Merlin ne dissimule rien du combat qu'il a dû mener pour assurer le fonctionnement normal du service public et le respect de la démocratie. Il n'élude pas davantage les problèmes brûlants : la finalité de l'université, le rôle et le statut des enseignants, la séparation des pouvoirs. Il propose des solutions concrètes et applicables par opposition aux réformes avancées par le ministère.