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Nuages baroques
Antonio Paolacci, Paola Ronco
- Éditions Rivages
- Rivages Noir
- 12 Octobre 2022
- 9782743658267
Un jeune étudiant en architecture d'une vingtaine d'années, vêtu d'un manteau rose vif, est retrouvé battu à mort au petit matin, non loin du lieu où se tenait une fête en soutien à l'union civile qui doit bientôt consacrer en Italie le mariage homosexuel. Sur les lieux, auprès de son équipe de policiers aussi disparate qu'efficace, arrive bientôt sur sa moto Guzzi l'imperturbable sous- préfet de police Paolo Nigra, bel homme à la quarantaine élégante, sorte de Gian Maria Volonte au charisme évident.
Tout semble indiquer un crime homophobe, mais Nigra se méfie des évidences... -
Dans un petit village sarde superstitieux et féroce, à la tête d'un groupe de carabiniers venus de toute l'Italie pour combattre le banditisme en Sardaigne, le jeune sous-brigadier turinois Ghibaudo est très surpris par une plainte pour vol. Il l'est moins lorsqu'en examinant les lieux du larcin il découvre le cadavre d'un de ses carabiniers.
Il est accompagné par le brigadier Moretti, enfant de la haute société, adepte d'une nouvelle méthode qu'il essaie d'imposer avec enthousiasme : les empreintes digitales. Ghibaudo, lui, veut résoudre l'enquête en racontant les histoires et donc en découvrant les failles du récit. Et on le suit.
La présence d'un poète vagabond ne va pas rendre la situation plus claire. Les poètes « al volo », au vol, improvisateurs virtuoses, sortes de bardes, vont de village en village pour raconter sous forme de satire les dessous des puissants et les cancans des villages. C'est parmi ces poètes que se dissimule peut-être l'assassin, et l'auteur de quelques meurtres encore qui vont suivre.
Une enquête historique prenante et unique avec des bandits, des poètes, des lettres anonymes et beaucoup de meurtres. -
La mort rôde, aussi belle que fatale. Serez-vous sa prochaine victime ? Lorsque le TGV Milan-Rome arrive à quai, la police fait une macabre découverte : tous les passagers de la classe affaires sont morts. Si les premiers indices orientent l'enquête vers un attentat, la commissaire adjointe Colomba Caselli, muscles d'acier et âme fragile, a de sérieux doutes. Pour elle, seul Dante Torre, l'" Homme du Silo ", est capable d'y voir clair dans ce brouillard de mensonges et de fausses pistes. Très vite, ils découvrent que ce massacre n'est que l'énième épisode d'une longue série de carnages, sur laquelle plane l'ombre d'une mystérieuse figure féminine. Elle ne laisse aucune trace, juste un nom : Giltiné, l'ange lituanien des morts.Après le succès de Tu tueras le père, une nouvelle enquête de Colomba Caselli et Dante Torre. " Dazieri a créé deux des personnages les plus mémorables du monde du polar. " Jonathan Kellerman. " Avec ses thrillers atypiques et grandioses, Sandrone Dazieri est le nouvel auteur phare d'Italie. " Antoine Mallet, Espace culturel Leclerc, Cleunay.
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« Notre famille n’avait jamais rien possédé d’autre que la force des bras des hommes et l’habileté des doigts des femmes. Ma grand-mère, ses filles et ses belles-filles étaient connues en ville pour leur habileté et leur précision en matière de couture et de broderie, pour leur honnêteté, leur propreté et leur fiabilité. »
À la fin du XIXe siècle, dans une petite ville italienne, une couturière passe ses journées à coudre auprès des plus riches familles de la région. Son travail est simple et honnête, enseigné par sa grand-mère pour lui garantir sa liberté. Au cours de ses visites dans ce monde qui lui était jusqu’alors inconnu, elle découvre les secrets et scandales qui se cachent derrière les rideaux chatoyants de ces belles demeures et se prend à rêver, elle aussi, à une vie de liberté et d’amour. Mais dans une société encore corsetée par de vieilles conventions sociales, la jeune femme va devoir lutter pour conquérir son indépendance.
Bianca Pitzorno signe un conte moderne et féministe à la saveur des feuilletons littéraires du XIXe siècle.
« UN ROMAN QUI SÉDUIRA LES FANS D’ELENA FERRANTE. » Booklist
Née en Sardaigne en 1942, Bianca Pitzorno a longtemps travaillé comme productrice pour la télévision italienne. Depuis les années 1970, elle a écrit plus d’une soixantaine de livres vendus à plus de 2 millions d’exemplaires en Italie et traduits dans une dizaine de langues. Également traductrice, elle a traduit en italien les oeuvres de J. R. R. Tolkien, Sylvia Plath et Tove Jansson. Le Rêve de la couturière a connu un immense succès en Italie et à l’étranger, et est en cours d’adaptation audiovisuelle. -
Jay Dark a-t-il vraiment existé ?
Deux hommes, un romancier et un avocat, se retrouvent dans des lieux insolites de la capitale romaine. Maître Flint prétend raconter la véritable histoire de Jay Dark, agent de la CIA chargé de répandre les nouvelles drogues des années 70 dans les mouvements de contestation étudiants. On suit alors le parcours d'un jeune enfant des rues, cambrioleur à Manhattan, puis cobaye dans la célèbre clinique de Bellevue Hospital où fut lancé le Programme, qui expérimenta sur des patients plus ou moins volontaires les effets du LSD et de bien d'autres drogues.
On le retrouve au coeur de l'essor de la contre-culture, de Berkeley à Londres en passant par San Francisco et New York, des readings de Burroughs et Alexander Trocchi aux folies de Warhol et Timothy Leary, des errances en bus bariolé à l'essor des Black Panthers.
Mêlant sans cesse la réalité historique et la trame romanesque où se heurtent, s'allient, se tuent parfois, un sénateur réactionnaire, un savant fou ancien nazi, et aussi militants sincères, riches héritières, poètes et allumés divers, le roman pose la question : les mouvements de jeunesse et de la contre-culture des années 70 ont-ils été manipulés par les services secrets ? Et dans quel but ?
Avec son puissant talent de conteur, De Cataldo nous fait revivre l'épopée d'une époque où tout a changé, pour que rien ne change.
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Dans un monde post-apocalyptique, dominé par les yakuza, l'humanité s'éteint peu à peu, victime du cancer noir provoqué par les rayons d'un soleil maudit. Les riches vivent désormais sous terre, réfugiés dans les bunkers d'Underwater. Pour le bon plaisir de la yakuza, on élève des sirènes destinées à être consommées sous forme de viande de mer. Mais dans ce monde qui se divise désormais entre ceux qui meurent et ceux qui jouissent, Samuel, simple surveillant dans un bassin d'élevage, se laisse un jour tenter par le plus dangereux des plaisirs : il s'unit à une sirène femelle. Ainsi naît Mia, mi-sirène, mi-humaine, un être hybride porteur, peut-être, d'un nouvel espoir.
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Un avion militaire transporte Adriano, vétéran des années de plomb, vers l'Europe, à la suite de son extradition. Réfugié politique en Bolivie, où il se pensait en sécurité après avoir laissé femme et enfant au Brésil, entouré par ses compagnons de lutte et sous la garde d’un gouvernement ami, Adriano a été trahi. Mais par qui ? Est-ce par Martin, l’ami le plus proche, ou par Ramirez, le chef de la police ? Et surtout : n’y a-t-il pas une puissance autrement plus inquiétante derrière l’enlèvement et le rapatriement d’Adriano : le Brésil du « Capitano » et ses services de renseignement. Suivant l’implacable logique de la fuite, Adriano nous fait revivre, depuis sa cellule, son funeste chemin d’exil et les fantômes qui le peuplent.
Portrait sans concession et profondément humain d’une Amérique latine en pleine déliquescence, Le Guet-apens est sans doute le texte le plus personnel qu’ait écrit Cesare Battisti.
Cesare Battisti est né en 1954 au sud de Rome. Il fait son apprentissage dans les rues d’un quartier populaire. À 21 ans, durant les « années de plomb », il rejoint la lutte armée. En 1981, il s’évade de prison et s’exile au Mexique. Il vient par la suite s’installer en France et y publie son premier livre, Les Habits d’ombre (Série noire). Réfugié au Brésil pendant quinze ans, c’est depuis Cananéia, une petite ville littorale, qu’il écrira Indio, son premier roman au Seuil. Condamné pour homicides, Battisti est arrêté en Bolivie et extradé vers l'Italie en 2019 – Le Guet-apens fut rédigé derrière les barreaux d'une prison de haute sécurité en Sardaigne.
Traduit de l'italien par Vincent Raynaud -
Début des années 80.
Dans une Turin dominée par la Fiat, où les Brigades rouges tirent leurs derniers coups de feu, Giovanni Oddone, petit dealeur et demi-maquereau que seuls le football et les grosses voitures passionnent, est arrêté à la suite d'un imbroglio qui lui vaut d'être accusé de terrorisme. Mais, du fond de sa prison, il va se lancer dans une entreprise à la mesure de son hilarante mégalomanie : monter une arnaque grandiose impliquant la Fiat, la Toro - l'autre équipe de foot turinoise - et Kadhafi.
Pour cela, il va utiliser les charmes plastiques de Cosetta, sa petite amie pas vraiment soumise, et les folies cocaïnées d'une héritière fantasque de l'empire Agnelli, mais il lui faudra compter sur de nombreux adversaires : les bureaucrates du foot, une policière amoureuse de Cosetta et surtout la mafia, qui tire les ficelles.
Roman d'une époque qui brasse aussi bien l'histoire des luttes sociales que celle de la mondialisation industrielle, la géopolitique de la Méditerranée et la catastrophe du stade Heysel, ce livre est habité d'une allégresse désespérée. Il nous fait vivre au rythme fou d'un petit délinquant qui se heurte à bien plus gros que lui et dont les rêves consuméristes résument assez bien l'histoire de la fin du siècle.
Si on rit souvent, on ne peut s'empêcher aussi d'être ému, à la fin, par cette version défoncée du pot de terre contre le pot de fer.