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Table Ronde
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En rentrant chez lui un vendredi après-midi de tempête de neige, après une journée à l'université privée de Chosen où il enseigne l'histoire de l'art, George Clare trouve sa femme assassinée, et leur fille de trois ans seule dans sa chambre - depuis combien de temps ?
Huit mois plus tôt, il avait fait emménager sa famille dans cette petite ville étriquée et appauvrie (mais récemment repérée par de riches New-yorkais à la recherche d'un havre bucolique) où ils avaient pu acheter pour une bouchée de pain la ferme des Hale, une ancienne exploitation laitière.
George est le premier suspect, la question de sa culpabilité résonnant dans une histoire pleine de secrets personnels et professionnels. Mais Dans les angles morts est aussi l'histoire des trois frères Hale, qui se retrouvent mêlés à ce mystère, en premier lieu parce que les Clare occupent la maison de leur enfance, celle qu'ils ont dû quitter après le suicide de leurs parents.
Le voile impitoyable de la mort est omniprésent ; un crime en cache d'autres, et vingt années s'écoulent avant qu'une justice implacable soit rendue.
Portrait riche et complexe d'un psychopathe, d'un mariage aussi, ce roman étudie dans le détail les diverses cicatrices qui entachent des familles très différentes, et jusqu'à une communauté tout entière. -
'La Nuit myope est un roman noir, mais sans morts et avec beaucoup de style. Ça compense. C'est explicitement placé sous le signe d'Antoine Blondin, Marcel Aymé et Jacques Perret, dans la grande tradition des traversées de Paris. L'histoire est simple. C'est l'Odyssée à l'envers d'un Ulysse ivre qui quitterait Pénélope pour retrouver Calypso mais qui en sera empêché parce qu'il est myope et qu'il a cassé ses lunettes en repassant de nuit au domicile conjugal.
On est au tout début des années 80 et le monde d'avant est encore là dans le Paris du petit matin où l'on croise des jeunes giscardiens en goguette, des gardiens de nuit qui dorment, des cabines téléphoniques, où l'on peut fumer dans les boîtes de nuit en dansant sur du disco, où les cadres sup rêvent de partir sur les traces de Stevenson dans les Cévennes après avoir insulté leur patron.
C'est ironique, tendre, élégant, poétique : c'est ADG.'
Jérôme Leroy.