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Thriller Editions
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Écrit sous forme d'extraits de journaux personnels et de lettre, ce roman nous conte les aventures de Jonathan Harker, jeune clerc de notaire envoyé dans une contrée lointaine et mystérieuse : la Transylvanie, pour rencontrer un client étranger, le comte Dracula, qui vient d'acquérir une maison à Londres. Arrivé au château, lieu sinistre et inquiétant, Jonathan Harker se rend vite compte qu'il n'a pas à faire à un client ordinaire... et qu'il est en réalité retenu prisonnier par son hôte...Inutile de vous en dire plus, chacun sait qui est le terrible comte Dracula l' « Non Mort », célèbre vampire... Le pauvre Jonathan et ses amis ne sont pas au bout de leurs peines...
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« L'ouverture révéla des ténèbres presque concrètes. Cette obscurité était vraiment une qualité positive, car elle cachait certaines parties des parois intérieures qui auraient dû être visibles. En fait, elle se déversait au dehors comme une fumée, obscurcissant le soleil pendant qu'elle s'élevait furtivement sur ses ailes membraneuses dans le ciel soudain rétréci. Du fond de ce puits noir montait une puanteur intolérable, et, bientôt, Hawkins, qui avait l'ouïe fine, crut percevoir une espèce d'immonde clapotis. Tous les matelots tendirent l'oreille. Ils écoutaient encore lorsque le monstre apparut et, pressant son énorme masse verte gélatineuse à travers l'ouverture, fit pesamment irruption dans l'air corrompu de cette démentielle cité. »
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L'Affaire Charles Dexter Ward
Howard Phillips Lovecraft
- Thriller Editions
- 1 Janvier 1970
- 9782363813145
Lovecraft est le pionnier de la littérature fantastique, un maître de la peur et de l'imaginaire. Voici l'un de ses meilleurs textes sinon le plus abouti... Entre sorcellerie et panthéon monstrueux de son invention, l'Affaire Charles Dexter Ward explore les caves du Massachusetts à grand renfort d'invocations terrifiantes... Tremblez mortels, car voici venir l'ombre du grand Cthulhu...
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Nathaniel Wingate Peaslee, professeur à l'université Miskatonic, connait une période d'amnésie grave entre 1908 et 1913. Peaslee semble être « habité », durant cette période, par une autre personnalité, dotée de connaissances approfondies sur le passé et le futur de l'humanité. Dans un premier temps, cette entité parasite tente de camoufler ses connaissances et son étrangeté, mais le corps du professeur Peaslee commence à provoquer l'effroi et la peur chez les gens qui l'entourent. Et, l'entité parasite passe ces cinq années à en apprendre le plus possible sur la société qui l'entoure, les coutumes, l'histoire, les pratiques et les langues. Elle construit également une machine étrange dans son bureau, que seuls quelques observateurs, peu intéressés, ont pu apercevoir. Lorsque le professeur Peaslee réintègre son corps en 1913, il a quelques difficultés à reprendre sa vie antérieure. Chaque nuit il rêve et se souvient avoir été entrainé dans un passé très lointain, dans une cité à l'architecture cyclopéenne où vit une peuplade d'êtres fantasmagoriques, qu'il nomme la Grand-Race de Yith. Ces êtres, pourvus d'un corps conique et de tentacules, doués d'une espérance de vie très longue et de peu de besoins matériels, ont l'étonnante faculté de se projeter dans d'autres entités loin dans le passé ou le futur. Ces voyageurs temporels échangent leurs corps avec leurs hôtes le temps du séjour...
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Les récits qui composent « Démons et merveilles » sont autant de voyages fantastiques, hallucinants et angoissés à travers l'inconnu ; Kadath, la grande cité, le nécronomicon et autres êtres venus des temps anciens vous plongeront dans un monde fait de rêves et de réalités mêlées...
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Nous sommes au début du 20e siècle. La découverte d'un corps, dans le centre de Paris, pose un problème à la police : qui est-il et comment est-il arrivé là? Un policier britannique de passage à Paris croit reconnaître la victime. Mais... cette dernière a été vue la veille au soir à Londres. Comment cela est-il possible?...
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La pièce où ce trouve l'égyptologue est close. Celui-ci est alors attaqué par une entité. Des objets disparaissent, d'autres apparaissent... Et, tandis que le mystère grandit, les malédictions resurgissent, dont une sous la forme d'une main momifiée. Une main pourvue de sept doigts. Une main où scintillent d'extraordinaires joyaux, semblables à des étoiles...
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Comme les flammes, quand on les aperçut pour la première fois, avaient déjà fait un si terrible progrès que tous les efforts pour sauver une portion quelconque des bâtiments eussent été évidemment inutiles, toute la population du voisinage se tenait paresseusement à l'entour, dans une stupéfaction silencieuse, sinon apathique. Mais un objet terrible et nouveau fixa bientôt l'attention de la multitude, et démontra combien est plus intense l'intérêt excité dans les sentiments d'une foule par la contemplation d'une agonie humaine que celui qui est créé par les plus effrayants spectacles de la matière inanimée.
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Extrait
L’entonnoir de cuir
Mon ami Lionel Dacre habitait avenue de Wagram, à Paris, la petite maison avec la grille en fer et la modeste pelouse qui se trouve sur le trottoir de gauche quand on descend de l’Arc de Triomphe. Je suppose qu’elle existait bien avant la construction de l’avenue, car il y avait de la mousse sur ses tuiles grises, et les murs étaient moisis, décolorés. De la rue elle paraissait petite : cinq fenêtres de façade, si je me rappelle bien ; mais elle se prolongeait derrière par une longue salle où Dacre avait aménagé sa collection de livres d’occultisme et rassemblé les bibelots ou les objets curieux qui étaient sa marotte et qui divertissaient ses amis. Riche, raffiné, excentrique, il avait consacré une partie de sa vie et de sa fortune à réunir une collection privée unique d’ouvrages sur le Talmud, la Kabbale et la Magie, dont beaucoup étaient rares et d’un grand prix. Ses goûts l’inclinaient vers le merveilleux et l’extraordinaire ; on m’a assuré que ses expériences en direction de l’inconnu franchissaient toutes les bornes de la civilisation et de la bienséance. À ses amis anglais il n’en soufflait mot, mais un Français qui partageait ses penchants m’a affirmé que les pires excès des messes noires avaient été perpétrés dans cette grande salle garnie de livres et de vitrines.
L’aspect physique de Dacre révélait la nature de l’intérêt qu’il vouait aux problèmes psychiques : avant tout, d’ordre intellectuel. Son visage lourd n’avait rien d’un ascète, mais son crâne énorme, en forme de dôme, qui se dressait parmi les mèches rares de ses cheveux comme un pic au-dessus d’un bois de sapins, indiquait une puissance mentale considérable. Ses connaissances étaient plus grandes que sa sagesse, et ses facultés, nettement supérieures à son caractère. Ses petits yeux clairs, profondément enfoncés dans sa figure charnue, pétillaient d’intelligence et d’une curiosité jamais assouvie ; mais c’étaient les yeux d’un sensuel et d’un égocentriste. En voilà assez sur son compte, car il est mort aujourd’hui, le pauvre diable : mort au moment précis où il était persuadé qu’il avait enfin découvert l’élixir de vie. D’ailleurs mon propos n’est pas de vous entretenir de son tempérament complexe ; je voudrais vous raconter un incident inexplicable qui s’est produit au cours d’une visite que je lui ai rendue au début du printemps de 1882.
J’avais connu Dacre en Angleterre, puisque j’avais commencé mes recherches dans la salle assyrienne du British Museum à l’époque où il s’efforçait de donner un sens mystique et ésotérique aux tables de Babylone, et cette communauté d’intérêts nous avait rapprochés. Des remarques de hasard avaient entraîné des discussions quotidiennes, et nous nous étions, en somme, liés d’amitié. Je lui avais promis que j’irais le voir à mon prochain passage à Paris. Quand j’ai été à même de tenir mon engagement, j’avais pris pension à Fontainebleau ; les trains du soir n’étant guère pratiques, il m’avait prié de passer la nuit chez lui.
– Je n’ai que ce lit à vous offrir, m’a-t-il dit en désignant un large divan dans sa grande salle. J’espère que vous pourrez néanmoins y dormir confortablement.
Singulière chambre à coucher, avec ses hauts murs tout recouverts de volumes bruns ! Mais pour le bouquineur que j’étais, ce décor était fort agréable, et j’adorais l’odeur subtile que dégage un vieux livre. Je lui ai répondu que je ne souhaitais pas de chambre plus plaisante ni d’ambiance plus sympathique.
– Si cette installation est aussi peu pratique que conventionnelle, du moins m’a-t-elle coûté cher, m’a-t-il dit en jetant un regard circulaire sur ses rayons. J’ai bien dépensé le quart d’un million pour acquérir tout ce qui vous entoure. Des livres, des armes, des pierres précieuses, des sculptures, des tapisseries, des tableaux… Chaque objet a sa propre histoire, et, généralement, une histoire intéressante.
Il était assis d’un côté de la cheminée, et moi de l’autre. La table qui lui servait de bureau était à sa droite ; elle supportait une lampe puissante qui dessinait un cercle de lumière dorée. Un palimpseste à demi-déroulé s’étalait en son milieu, entouré de diverses choses dignes d’un bric-à-brac. Entre autres, un entonnoir, comme on en utilise pour remplir les fûts de vin. Il avait l’air d’être en bois noir, et il était cerclé d’un rond de cuivre décoloré.