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Policier & Thriller
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Dans toute l'histoire de l'humanité, aussi loin que l'on remonte dans le temps, jamais dans les mémoires il n'y eut plus grande confusion générale générée par un seul homme !
Le surdoué de cette cacophonie se prénommait, ironie de la chose, « Sauveur », chercheur, savant, comme il est de bon ton de le dire.
Il ne vivait, ne respirait, et cela sans qu'il le sache lui-même, que pour et par la science. Génie méconnu jusqu'à cette fête de la sainte Prudence située en plein mois de mai. Ce jour-là, Sauveur Hernandez, chef d'orchestre suprême de cette embrouille planétaire est sorti de l'anonymat. L'avait-il réellement voulu ? Avait-il été conscient de ses actes ?
Beaucoup d'entre nous se posent encore aujourd'hui la question, et se la poseront sans doute encore longtemps tant ce « petit » grand homme de un mètre cinquante-cinq, talonnettes comprises, et ses quarante-six kilos paraissait naïf. A ceux qui l'avaient approché, et qui l'approchaient encore, il paraissait si enfantin avec son visage de chérubin brun.
Mais l'était-il réellement ? Son plan, si plan il y avait eu, avait été osé, téméraire. Et l'on peut dire à défaut d'autres considérations qu'il avait été minutieusement préparé par le... Destin ! -
Au coeur d'une nuit hivernale, Didier d'Orville s'interpose lors d'une agression dans les rues d'une tranquille ville de Suisse alémanique. Catherine Bucher, la mère de famille qui a échappé à ce qui s'avérera être une tentative d'enlèvement, travaille pour une compagnie helvétique à l'éthique professionnelle douteuse qui éveille des soupçons.
Didier d'Orville, Français installé en Suisse centrale depuis huit mois, mène l'enquête en compagnie d'une marginale. Grâce à eux, le lecteur va découvrir Lucerne, l'autre Ville Lumière, sous un éclairage inhabituel. L'action pleine de rebondissements et de suspense de ce roman se situe en hiver sur une période de deux semaines dans une atmosphère pesante.
Après Ah ! Si Isokelekel était resté sur son île... Serge Robert, en compagnie de Didier d'Orville, nous propose une nouvelle intrigue qui se déroule cette fois-ci dans sa ville d'adoption. Son parcours professionnel de chimiste dans des compagnies pharmaceutiques et cosmétiques lui a fourni le terreau de ce roman ancré dans les secrets et les arcanes de ces secteurs industriels.
L'homme recroquevillé sur le sol, ligoté et poignets noués dans le dos, ne bougeait pas. Une cagoule noire empêchait de distinguer ses traits. Le silence était impressionnant, juste le bruit d'une goutte d'eau qui tombait au loin. Une lueur blafarde accentuait l'aspect sinistre de la scène. Dans cette pièce, Didier se tenait debout, face à un inconnu. Lorsqu'il voulut lui porter secours, il ne put avancer d'un seul millimètre. -
« Un mois de novembre frais, une fin d'après-midi triste comme seul un mois de novembre sait l'être ici, le tout arrosé d'une petite pluie fine et d'une nuit qui s'installe pour quelques heures.
La ville de Lyon est semblable à elle-même. Monsieur Jean-Marc Vinéa avait les orteils froids car depuis 90 minutes, montre au poignet, il faisait le « pied de grue » dans un couloir d'immeuble du cours Lafayette. Il avait, dans son attente scrutatrice de la porte d'entrée du bâtiment en face du sien, tout analysé, tout pesé, depuis la pluie mesquine et insidieuse qui commençait à l'humidifier, jusqu'au faible trafic des passants. Pour l'instant, tout se résumait à supputer s'il y avait ou non une sortie qu'il n'aurait pas repérée dans l'immeuble qu'il surveillait.
Monsieur Vinéa se demandait aussi si Madame la député allait rester encore longtemps dans cette maison. D'autres questions le tracassaient évidemment : Pourquoi Monsieur le député Dupeyroux semblait-il se torturer la cervelle et le moral pour connaître à la minute près les agissements de son épouse Christiane puisqu'il était de notoriété publique que la position couchée avait de loin la préférence de sa femme... » -
Toujours aussi calme, l'homme retira de son sac à dos une pomme puis un cran d'arrêt de sa poche de jeans. Il appuya sur le bouton de sécurité situé à l'avant du manche en corne du couteau, une lame jaillit hors de sa gaine, longue, tranchante comme un rasoir. Orgueilleuse de sa beauté terrifiante, on pouvait lire gravé « Que ma lame soit mortelle ». C'était une gravure qui remontait paraît-il au milieu du XIIIe siècle, lorsque les Français, sous le règne de Charles d'Anjou occupaient la Sicile, et ironie tragique, elles servirent beaucoup ces lames lors des vêpres miliciennes au début de l'année 1282 pour le massacre de près de deux mille Français.
Carlo Bonatti se déplaçait vite, comme un fauve vers ce pourquoi Dieu l'avait créé sans doute, il allait vers le destin des autres et peut-être le sien
Extrait
La journée était particulièrement étouffante, même si c'était en juillet, un mois généralement chaud en Provence. Le ciel variait du bleu pâle au blanc crémeux tant il était chauffé par le soleil. La garrigue, elle, semblait assommée par ce trop plein de degrés centigrades. Le calme régnait en maître puisque rien ne bougeait ou presque hormis quelques rigolons qui faisaient de la résistance en hurlant leur plaisir de vivre et les inévitables fourmis qui continuaient inlassablement leur travail en ignorant la canicule. En un verbe, on pouvait dire que tout ce qui vivait dans ce petit maquis «somnolait». Au milieu de toute cette nature, sous un «arbousier», un sac à dos posé près de lui, un homme regardait la nature, devant lui, immobile. Du bout d'une canne à bout ferré, il voulut écarter une pierre un peu plus grosse que les autres, qui entravait le chemin d'une colonie de fourmis travailleuses. Une vipère bondit sur la canne. L'homme d'un simple revers du poignet rabattit d'un coup sec le bâton sur le dos du serpent. Le reptile se cabra et retomba sur le sol en s'agitant désespérément. Les reins brisés, la vipère sifflait en essayant de se traîner vers les buissons épars. -
Le 22 novembre 1900, mourait, dans la solitude Maître Théophile PARDASE, accusé de détournement de fonds et abandonné par les siens. Pour se venger il décide qu'héritera de son "magot" celui de ses descendants qui sera âgé de 27 ans le 22 novembre 2000. Les descendants de Théophile PARDASE vont devoir faire preuve d'imagination pour qu'un de leur rejeton puisse toucher le pactole, d'imagination mais aussi de cruauté pour éviter qu'un autre membre de cette belle famille réussisse à placer un de ses enfants...
Le roman noir par excellence. -
Histoire d'une affaire policière qui nait, vit, bouge et meurt comme un quartier, avec le quartier.
Voyage au coeur des hommes qui l'habitent, l'aiment au point de s'aimer entre eux alors qu'ils pourraient se haïr.
Emile, le flic, Manolo, le truand, ainsi que Paulo et les autres tentent de sauver une partie de leur passé, de leurs racines.
Leurs racines c'est ce quartier de Lyon où ils ont grandi, gendarmes et voleurs, fidèles aux rôles distribués par le destin, fidèles au jeu, aux enfants qu'ils ont été, décidés à respecter la donne jusqu'à la fin.
"Depuis longtemps déjà, Paulo avait compris qu'il ne pourrait jouir de la vie ou tout au moins n'en profiter qu'en faisant fonctionner ses méninges, en étouffant ses scrupules. Il n'avait que deux spécialités dans lesquelles il excellait : une hypocrisie dénonciatrice et une dextérité, pas pour les travaux manuels mais pour les cartes, pour la subtilisation d'objets à l'étalage et dans l'art de vider les poches. En un mot, Monsieur Paulo était un gosse surdoué dans un certain genre. Intelligent, il refusait de se disperser." -
Tant que les femmes se mirent dans les diamants et les hommes dans leurs yeux, tant qu'il y aura des hommes,
tant qu'il y aura des femmes, il y aura des romans de Gilbert Pastore, ainsi que des nouvelles.
Ici des scènes regroupées, dépeintes, dans lesquelles les femmes, l'amour, l'argent tourbillonnent, valsent, tombent ou s'envolent au gré d'un vent qui ne saurait être ni d'automne ni de printemps ni d'orage mais de la vie. Se faisant doux il insuffle à Gilbert Pastore cette réflexion : l'amour se nourrit, se fortifie et s'enfle de petits riens ou vent d'hiver glacé, celle-ci : L'argent achète tout et pourri tout, pour n'en citer que deux.
Toutes les autres cependant adoucies par la brise romantique de Gilbert Pastore qui ne peut s'empêcher d'y mêler le soleil, Marseille, la mer et les sentiments sur un air de fatalisme tout « pastorien » à l'accent du Sud. -
Sans l'hiver, arrivé plus rapidement que prévu, je serais très certainement parti en congé exceptionnel d'une semaine en province. Certainement dans le Beaujolais, dans la fermette que je possède là-bas. Ainsi je n'aurais bien évidemment pas rencontré Emilie.
Car il faut vous dire, que si pour moi la campagne par beau temps, même un peu frais et sec, représente en plus du dépaysement, le calme et le repos, par temps pluvieux ou désagréablement froid et couvert, elle devient vite cauchemardesque. Toute cette boue engendrée par la pluie, cette poussière de charbon provenant du grand poêle en fonte Godin que l'on respire et qui vous noircit les narines et les poumons m'exaspèrent. Sans compter les servitudes de ce mode de chauffage, efficace j'en conviens, mais qui nécessite avec ses cendres et sa saleté, des corvées de nettoyage pénibles par leurs répétitions quotidiennes. J'ai bien fait installer un chauffage central électrique, mais honnêtement, dans ces vieilles bâtisses pleines de courant d'air, je me suis vite rendu compte que ce type de chauffage ne peut être que d'appoint, ou pour réchauffer à l'inter saison. Donc, l'hiver je boude ma résidence campagnarde pour rester dans ma bonne ville de Paris, cohabitant avec mes habitudes, mon confort, mes distractions et mes emmerdes... -
Patrick Arquier-Colom nous propose son nouveau thriller « Blanche ». Blanche comme la mort, la morte, la feuille de papier, la tasse, la couleur des murs, l'âme, la voix...
Virginie, l'héroïne, nous embarque avec elle à la recherche des « gens de pouvoir » qui lui ont fait subir les pires faux traitements jusqu'à la déstructurer mentalement à « La Providence », une étrange maison de soins, bien mal nommée.
Patrick nous emporte dans des phrases qui nous brinqueballent de leurs mots en urgence. Des mots pressés par le danger, des mots efficaces de ceux qui n'ont pas le temps pour eux ! Avec cependant beaucoup d'imagination, ils vont à l'essentiel. Un talent bien caractéristique de cet auteur qui transporte la poésie en ambulance.
Des éclats de mots remontent à la surface de ma mémoire. Je suis seule dans ce larynx. Au bout, une porte bat comme une glotte mécanique, panneau opaque sur fond noir. On me parle. Par terre, du beige un peu gris. Un blanc terne sur les murs à peine décorés d'illustrations toutes aussi ternes. Ici, même si les décorations étaient colorées elles sembleraient fades et passées. Je marche sans savoir où je vais, en exploratrice perdue. On m'appelle. -
Mars 2001, « L'Affaire Hamrouzi » secoue la ville de Dole. Le maire a disparu quelques heures à peine suivant son élection. Au fil des mois son cadavre est retrouvé morcelé et dispersé aux quatre coins de la Cité. Ces lieux choisis sont-ils des indices, des symboles ou de purs hasards ? Qui peut bien se cacher derrière cet ignoble meurtrier surnommé le tueur diabolique et qui raconte lui-même les faits ? Qui est donc ce « je » qui se prête impunément à un jeu macabre auquel il semble prendre un malin plaisir ?
« Le tueur » donne délibérément le ton à ce roman, très original, une forme attractive et quasi participative. Il en fait son roman, et défie le lecteur à deviner son identité...Qu'il prend soin de « noyer » elle aussi parmi les vies en eaux troubles de multiples suspects !
Dans la peau seulement, de celui-ci, mais avec lui, complice, l'auteur, Christian Jelsch, s'amuse à nous faire des pieds de nez, à nous faire mettre les doigts dans l'engrenage. L'humeur de ce polar fait planer un réel suspense et l'humour de l'auteur nous extirpe des sourires...
Après la lecture de ces lignes, jamais plus à Dole et ailleurs, nous ne vivrons sereinement des élections municipales.
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Alain Richard ne peut s'empêcher de rudoyer l'humanité qui de toute évidence le mérite... mais cet « acharnement » n'est-il pas proportionnel à sa passion et à sa bienveillance pour elle ?
Dans son nouveau roman Les abîmes, dans lesquels il n'hésite pas à nous faire plonger, Alain Richard nous fait toucher le fond, le fond où croupissent les âmes les plus noires.
Ce roman policier haletant, tout en suspens, tient à rendre Justice et faire éclater des vérités, Alain Richard n'épargne personne, surtout pas le lecteur qui ira de découvertes sordides en découvertes macabres, toutes plus sinistres les unes que les autres.
La nature de l'homme reste la principale énigme. Une fois de plus, Alain Richard brouille les pistes, dans tous les sens du terme, pour, peut-être, nous amener à nous demander comme lui, ce qui différencie l'homme de la bête.
Pourtant l'auteur qu'il est, chérit l'être inhumain, en qui il veut encore malgré tout croire, nous faire croire et il continue à mettre une majuscule à Humanité, à Nature humaine, à Homme ! A la lecture de cet ouvrage, il est vrai que nos coeurs vibrent, palpitent, saignent...
Elle appelle sa maman mais son cri ne résonne pas, jugulé par le tissu qu'on vient de plaquer sur son nez et sa bouche. Elle respire encore, mais une odeur nouvelle, asphyxiante, pénètre en elle. Eloïse ne veut pas mourir. -
Patrick Arquier-Colom nous invite à découvrir comment Virginie s'est retrouvée dans l'enfer de Blanche avec PLEIN FEUX, son nouveau roman noir animé de nouvelles voix tout aussi énergiques.
Pour Virginie, ce PLEIN FEUX est un éclairage brûlant projeté sur les arcanes des crimes et escroqueries politico-industrielles autant que sur sa propre vie, entre le bûcher qui l'attend et son brasier intérieur.
Cette psychothérapie de choc traitée dans un style allégorique, inventif et plein d'humour devient une mise en abîme qui ne la fera renoncer à rien.
« - Faut que tu y aies passé du temps pour savoir tout ça...
- Ouais... Un peu trop. J'en ai surtout déjà assez vu et entendu pour que ça risque de me couter cher. Alors je fuis cet univers un soir où je sens que c'est le moment. Dehors, il pleut. La nuit, toutes les chattes sont grises et c'est important quand on veut se tirer sans se faire remarquer ». -
Ce roman de Jacques Barbery, La parure du frelon, nous invite à la lecture comme à un bal costumé. Invitation étrange où le masque de la mort, plus mystérieux qu'effroyable, est non seulement admis mais désirable.
Le maître de cérémonie en est un dandy ténébreux mais courtois. Son métier et son allure inspirent confiance.
Impression trompeuse : Alexandre d'Aigremont, ce manipulateur cynique, a plus d'une perversion dans son sac. Il a la passion des femmes, la passion des mots, notamment de la poésie, mais d'abord la passion coupable des corsets qui lui permettent sensations fortes et expérimentations originales. Jusqu'à l'extrême. Sa dernière conquête, Ode, saura-t-elle lui tenir tête ?
Si l'intrigue enchaîne avec gourmandise les rebondissements, elle est nimbée d'une musique ensorcelante, lascive et sensuelle. Elle nous emporte dans son tempo romantique, aussi subtil, fatal et aiguisé qu'une lame d'épée.
Ce roman cache son jeu : plus qu'un simple thriller c'est une palpitation, un hymne au corps, à son souffle et à son mystère.
Né en 1951 Jacques Barbery a fait sa carrière dans le tourisme. Il trouve dorénavant une nouvelle évasion dans l'écriture et la photographie. La parure du frelon est son troisième roman.