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Vie pratique & Loisirs
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Parler sexe : Comment informer nos ados
Israël Nisand
- Grasset
- Document français
- 14 Février 2024
- 9782246817963
« Quand une meuf ne veut pas, est-ce qu'un copain peut la tenir pour qu'on puisse se la faire ? ». « Pourquoi les garçons ne regardent que nos fesses alors que nous les filles on tombe amoureuses ? ». « Est-ce qu'avaler du sperme fait grossir ? ». « Je n'aime faire l'amour qu'avec un âne, est-ce normal ? ». Florilège des questions, déroutantes, inquiétantes, drôles parfois, auxquelles répond le professeur de gynécologie Israël Nisand lors de ses interventions en classe de troisième et de seconde. « Sortir de sa zone de confort, se confronter aux gamins », c'est l'idée qu'il a eue au début des années 1990. A l'époque, chef de service dans un hôpital de la région parisienne, il reçoit chaque semaine des jeunes filles de 14 ou 15 ans venues pour se faire avorter. Ces patientes en déshérence ignorent tout de la contraception, de l'IVG et de la sexualité en général. En face de l'hôpital, un collège. Le médecin s'y rend. Proviseur et professeurs, désemparés, acceptent volontiers sa proposition, informer les élèves : masturbation, jouissance, avortement, homo et bi sexualité, violence, inceste, domination masculine, IST, genres, désir et amour aussi, tout est abordé en une heure et demi.
Succès immédiat, voilà le gynéco demandé partout en France où il fait à chaque fois le même constat : nos ados sont ignorants et tous, sans exception, sont formatés par la pornographie. Depuis, le nombre d'avortements chez les mineures a baissé mais reste le plus élevé d'Europe (15 000 chaque année chez les moins de 18 ans, 90 000 chez les moins de 24 ans). Et les plaintes pour violences sexuelles ont largement augmenté. Aujourd'hui, Israël Nisand se bat pour que l'on parle de sexe dans toutes les écoles, ce sujet crucial, intime et universel, mis à mal par la désinformation, le machisme et l'intégrisme religieux. Dans ce livre, celui qui se présente comme un homme de science, athée, féministe et de gauche, mêle au déroulé de son « cours à la sexualité », récits et anecdotes d'une carrière brillante au service de tous et toutes. -
Socrate à vélo ; le tour de France des philosophes
Guillaume Martin
- Grasset
- Essai
- 24 Juin 2020
- 9782246825388
A l'approche de l'été et du Tour de France 2020, Guillaume Martin revient, en mots et en philosophie, avec une nouvelle édition revue et augmentée de Socrate à Vélo.
« Imaginez Socrate, Aristote, Nietzsche, Pascal et consorts sur la ligne de départ. Suivez leur préparation pour le Tour de France, la plus prestigieuse épreuve cycliste au monde, à laquelle ils ont étrangement été conviés. Partagez leurs interrogations, leurs doutes, leurs errements. Réfléchissez à leurs côtés. Pédalez avec ces drôles de sportifs, ces coureurs philosophes, ces « vélosophes » - comme je m'amuse à les appeler. On dit qu'ils seraient dotés d'une potion magique : leur intelligence. Celle-ci leur permettra-t-elle de conquérir le maillot jaune tant convoité ? »Guillaume Martin
Dans Socrate à vélo, Guillaume Martin ouvre les vannes de l'imagination pour nous faire découvrir le monde du cyclisme et nous donner à penser. Ici l'essai se mêle à la fiction, la fable aux méditations les plus profondes; on voit Nietzsche s'entrainer courageusement en écoutant Les chemins de la philosophie sur France Culture, d'illustres philosophes grimper les cols aux côtés des plus grands champions, Heidegger tomber dans un fossé, Socrate prendre la tête du peloton ou encore Sartre coacher de l'équipe de France... Le but de cette fantaisie philosophique ? Effacer les clichés qui collent à la peau des sportifs, montrer que l'effort physique de haut-niveau n'est pas l'ennemi de l'activité intellectuelle, que la tête et les jambes n'ont aucunement lieu d'être distinguées. Car, comme le rappelle très justement Bergson, « il faut penser en homme d'action et agir en homme de pensée ».
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Le rébus n'a pas d'âge et s'applique à tout.
Au XVIIIème siècle Voltaire et son ami, Frédéric II, s'en envoyaient pour communiquer. Le philosophe reçut ainsi un jour une invitation du roi de Prusse à le rejoindre dans son château de Sans-Souci sous la forme que voici : « P à 6 » Comprenez : Venez souper à Sans-Souci.
venez 100
A laquelle Voltaire répondit comme suit : Ga, pour J'ai grand appétit.
Dans ce livre ludique et cultivé, Jordan Lemarchand, graphiste et cinéphile reprend le principe du rébus graphique pour nous faire deviner les titres de nos films cultes. En jouant sur la typographie, l'ordre des lettres et chiffres, et la mise en page, il nous place face à 55 énigmes et nous oblige à fouiller nos souvenirs et nous creuser les méninges pour retrouver les titres derrière les signes.
Amusant, drôle, inventif et surprenant, il se décode seul ou à plusieurs, s'offre ou se garde pour soi, et nous fait découvrir pour la première fois les Cinénigmes que voici. -
Si l'on en croit les fresques du Tassili et du Levant espagnol, la guerre, c'est-à-dire l'affrontement de deux groupes armés, serait une invention du néolithique, et la cause, selon de purs critères économiques, en serait la convoitise des biens produits par l'agriculture et l'élevage, apparus dans le même temps.
Quelques milliers d'années plus tôt, à l'époque glaciaire, les mêmes s'inclinaient devant les seigneurs de la toundra : bisons, mammouths, aurochs etc. qu'ils représentaient avec déférence dans la ténèbre des grottes, ne se jugeant pas dignes de figurer à leurs côtés. De quoi nourrir frustration et esprit de revanche. D'autant que cette primauté accordée aux grands animaux, est la place divine.
Place que rappellent les Crows à Jeremiah Johnson quand il viole le cimetière des ancêtres dans le film de Sidney Pollack, que rappellent les paysans de La Ville-aux-fayes au général Montcornet dans les Paysans de Balzac dont le premier titre, choisi par lui, était Qui terre a, guerre a.
On peut même considérer que c'est avec le ciel que la terre est en guerre. Et aujourd'hui, c'est le ciel qui regimbe et s'échauffe face aux méthodes brutales de l'agriculture dont les « progrès » (nitrite, pesticides, fongicides) sont un héritage direct des guerres du XXème siècle. -
Et si l'aventure humaine devait échouer
Théodore Monod
- Grasset
- essai français
- 2 Novembre 2000
- 9782246782599
« Et si l'aventure humaine devait échouer... Supposition absurde ? Pensez donc ! L'homme n'occupe-t-il pas le sommet de l'évolution biologique ? N'est-il pas le seul animal dont la tanière s'éclaire la nuit ? Le seul aussi qui soit capable d'avoir une histoire et de l'écrire ? L'antique Serpent nous l'avait promis : Vous serez comme des Dieux... Et la puissance, certes, nous l'avons eue, au moins matérielle. Nous, les rois orgueilleux de la création. Nous les maîtres d'une terre bordée de nuit... Mais aurons-nous un jour la sagesse de respecter la vie ? »
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Décembre 1999. La nuit. La tempête souffle sur une petite maison blanche à l'intérieur du parc de Versailles. Un homme en sort, qui assiste au spectacle des arbres arrachés comme des fétus de paille et des bosquets broyés par la force du vent. Cet homme, c'est Alain Baraton, le jardinier en chef du domaine national de Trianon et du Grand Parc de Versailles. Depuis plus de quinze ans, il travaille dans ce lieu qui est devenu sa vie, de même que cette maison, qui fut la maison de Molière, est devenue la sienne. A Versailles, l'Histoire n'est jamais loin la vie. C'est sur l'événement dramatique de la tempête que s'ouvre ce livre, le premier jamais écrit par un jardinier de Versailles. Successeur de Lenôtre, Richard La Quintinie, Alain Baraton s'inscrit dans une lignée qui s'est souvent effacée devant le prestige de Louis XIV. Il perpétue leur tradition tout en lui apportant son propre style, plus proche du goût de Marie-Antoinette.
Il nous raconte son itinéraire personnel et l'histoire du parc, y mêlant une foule d'anecdotes touchant à la grande comme à la petite histoire. Des fêtes de Louis XIV avec ses feux d'artifice émerveillant l'Europe au poète Stéphane Mallarmé enterrant ses chats auprès du grand bassin, en passant par les deux institutrices anglaises qui eurent une vision de Marie-Antoinette rencontrant le cardinal de Rohan avant même que les historiens n'en fassent la découverte, il nous montre le Versailles éternel, où chaque bosquet abrite un événement. Il nous montre aussi le Versailles actuel, celui que, à force de passion et de travail, il a reconquis sur la tempête, avec l'aide des amis du parc, dans le monde entier, des Etats-Unis au Japon. On croisera les grands de ce monde, des personnages pittoresques, jusqu'aux moeurs secrètes et inattendues des bosquets excentrés... L'itinéraire d'un homme qui, muni d'une documentation précise et souvent inédite, tresse librement passé et présent, autobiographie et histoire, et nous confie son merveilleux jardin secret : Versailles. -
Cet essai - qui fait suite à L'Homme-Dieu et à La Sagesse des Modernes - tente de répondre à la question qui lui sert de titre. En effet, depuis la naissance de la philosophie, la question de la « vie bonne » est au centre des interrogations humaines, mais Luc Ferry observe que la façon d'y répondre dépend de la vision du monde où elle s'inscrit. A cet égard, il distingue trois grandes problématiques :
1 - dans les mondes théologico-religieux, « réussir sa vie » revient à trouver sa place à l'intérieur d'un ordre transcendant et, pour reprendre la terminologie de l'auteur, « hétéronomique » (la loi est extérieure au sujet qui s'y soumet).
2 - Avec l'avénement des « mondes désenchantés », et avec l'avénement de l'individualisme démocratique, la question de la « vie bonne » se pose différemment - puisqu'il s'agit, désormais, de régler son salut sur des finalités non transncendantes (c'est ce que Ferry nomme, avec d'autres, « l'âge d'autonomie »).
3 - Or, que reste-t-il de cette « sotériologie » - c'est-à-dire : l'art d'accomplir son salut - à l'âge de la mort de Dieu et de la disparition des grandes eschatologies - fussent-elles laïques ? A partir de cette périodisation, Luc Ferry passe en revue les grands types de réponses fournies par les philosophes et les religions. Les Stoïciens, Nietzsche, le christianisme - mais aussi les peintres hollandais ou les écrivains bohèmes du XIXe siècle - illustrent cet ouvraged'une richesse et d'une fécondité remarquables. Le dernier chapitre de cet ouvrage répond, plus personnellement, à la question qu'il pose. Dans cet ultime chapitre, Luc Ferry éclaire d'un jour singulier son propre itinéraire d'intellectuel et, désormais, d'homme d'action. -
Les bêtes à bon dieu ne sont pas des anges. Ce sont même des aventurières qui, peu regardantes sur des partenaires qu'elles souhaitent toujours plus nombreux, stockent les fruits de leurs conquêtes, en attendant le temps de se reproduire, à l'ombre de plantes aux noms évocateurs : amourettes, cheveux-de-Vénus, gaillardes et autres vergerettes. La nature transforme le savant le plus sérieux en libertin... en herbe. Selon le Grand Robert, « jardiner » n'a-t-il pas longtemps signifié « faire l'amour » ?Dans un récit rempli d'anecdotes historiques, bucoliques, humoristiques et érotiques, Alain Baraton nous invite à cultiver notre jardin sans bouder notre plaisir. Des libertins de Versailles aux étreintes de Bagatelle en passant par des recettes de cuisine aphrodisiaques, voici un texte jouissif à mettre entre toutes les mains vertes.
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« Chaque année, je fourmille d'idées et d'envies de partager avec vous mes découvertes, mes espoirs, mes illusions... Le vin est un métier d'ouverture, d'échange, qui vous met face à vous-même tous les jours, dans chaque geste, dans chaque décision. À la fin, on obtient ce liquide précieux, humble, naturel, qui a la capacité de contenir nos existences. C'est cela le vin : une succession d'instants qui circule dans les bouteilles, puis en nous. Une mémoire vive qui devient monument. »
O. J.
Journaliste, historienne et spécialiste du monde du vin, Laure Gasparotto a rencontré Olivier Jullien sur les terrasses du Larzac. Ce vigneron célèbre, qui a su refonder et réenchanter le terroir du Languedoc, livre son histoire. Celle de sa famille, des collectivités agricoles, de sa terre et du célébrissime Mas Jullien. Pour ces deux passionnés, le vin est un lien social, un plaisir, une richesse proche de la littérature. Entre correspondances, entretiens et extraits de carnets de dégustation, Olivier Jullien nous raconte son amour de la nature, ses millésimes préférés et ses doutes. Comment s'impose-t-on à dix-neuf ans au sein de cette culture ancestrale ? Comment devient-on le symbole des grands crus languedociens ? Comment, enfin, vit-on de la terre tout en la respectant ? -
Des livres et des guides sur le vin, et sur sa capitale Bordeaux, il en existe beaucoup. Ils parlent technique, dégustations, notes, millésimes,cépages...
Celui-ci aussi, car des vins de Bordeaux, j'en ai dégusté des dizaines de milliers... Cela fait vingt ans que je consacre une bonne partie de mon temps à Bordeaux. Goûter, écouter, prendre des notes, dans les salles meublées Louis XV, dans la lumière tamisée des chais, dans les cuisines des vignerons. J'ai ainsi empilé une masse considérable d'anecdotes, de témoignages et de commentaires de dégustation. Ce livre (près de 2000 pages), peut sembler énorme ; il s'agit pourtant d'une sélection, d'un tri comme le font les vendangeurs pour ne conserver que les meilleures grappes. On y trouvera mes notes sur les dix derniers millésimes, sur des dégustations plus anciennes aussi, les commentaires des producteurs sur leurs choix techniques face à la nature et à ses soubresauts, beau-coup d'anecdotes et de portraits.
Le vin c'est avant tout une histoire d'Homme. Il demande évidemment des sols appropriés, un climat propice, des cépages adaptés, un marché favorable. Mais, surtout il exige de l'intelligence, du temps, de la complicité, de l'intuition. Les hommes et les femmes, de plus en plus nombreuses, qui élaborent du vin sont les porteurs d'une histoire où se mêlent la modernité, les techniques et l'immuable - les saisons, la pluie, la sécheresse ou le gel... Il faut soigner la terre et la plante, récolter, transformer le brut en un produit raffiné, le vendre.
Mais ici, j'ai voulu aussi raconter les coulisses, les acteurs, leurs doutes, les blessures et les rires, les parcours, les rencontres, le savoir inépuisable des vignerons.
J'ai choisi ce métier de journaliste parce je suis curieux de la vie des gens, que j'aime raconter les histoires. Et le monde du vin, ce n'est que des histoires. -
Aujourd'hui, respirer tue. En France, la pollution de l'air fait 48 000 victimes par an. C'est le plus grand scandale sanitaire de ces dernières années; les pics de pollution se succèdent et pourtant, rien ne change. Les mesures pour lutter contre cette hécatombe, dès qu'elles touchent à la voiture, se heurtent à une même critique : l'accusation en « écologie punitive ». Expression qui résume à elle seule l'impasse dans laquelle se trouve notre politique écologique. On nous demande des sacrifices plutôt que de protéger notre santé ou nos emplois.
Le pari de ce livre ? Repenser l'écologie à la racine pour la sortir de sa dimension moralisante et punitive; montrer que le souci de l'environnement n'est pas une affaire de clivage entre gauche et droite, ou entre citadins et banlieusards, mais un défi qui nous concerne tous ; et proposer, enfin, une transformation profonde : jusqu'à présent, on a voulu mettre la société au service de l'environnement, il s'agit désormais de faire l'inverse.
Un manifeste pour une écologie joyeuse, fondée sur la justice et l'innovation.
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« Il ne faut jamais forcer un enfant à manger. »
Aldo Naouri
« Le midi, son papa lui disait : "Mange tes épinards, mon petit lapin !"
Il répondait : "Caca boudin !" »
Stephanie Blake
« Aujourd'hui les pères font ce qu'ils peuvent, les pauvres. »
Marcel Rufo
Vous en rêviez ? Vous le redoutiez ? Il l'a fait ! Quatre ans après le succès planétaire de Dors et fais pas chier, le premier anti-livre jeunesse, Adam Mansbach récidive.
Car ce n'est pas tout d'arriver à endormir son enfant.
Encore faut-il le nourrir... Et ça aussi, ça fait chier.
Une page pour papa, une page pour maman... Attention, ce livre n'est toujours pas pour les enfants ! -
La France a deux grandes spécialités : son vin et sa capacité à dénigrer le patrimoine national. La loi Evin réunit les deux. Au pays des grands crus, elle interdit toute publicité et toute communication portant sur le plaisir du vin, alors que celui-ci représente la seconde rentrée de devises après l'aéronautique et que le repas gastronomique à la française est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO ! D'où vient cette idéologie de la culpabilité qui confine parfois au ridicule ? Ne serait-il pas temps de privilégier l'éducation et l'apprentissage du goût ?Dans ce pamphlet-manifeste, Jacques Dupont dénonce les excès du moralisme ambiant pour en chercher les causes, en souligner l'absurdité, et en indiquer les remèdes. « Invignons-nous ! »
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Dans le monde du vin, Jacques Dupont est une référence. Etrangement, s'il est l'auteur des guides de l'hebdomadaire Le Point qui font autorité, il n'avait jamais écrit d'ouvrage personnel. Choses bues est à la fois l'autobiographie d'un dégustateur hors pair, la traversée drôlatique et riche en anecdotes d'un monde souvent secret, les coulisses d'une économie, et surtout, l'exercice d'admiration d'un promeneur dans la France des caves et des vignes. Ecrit au cours de nombreuses années de dégustations et de rencontres humaines, ce livre révèle que le vin est affaire non seulement de goût, donc de subjectivité, mais aussi le résultat aléatoire de l'histoire, de la civilisation, la rencontre de la main de l'homme et du terroir. Sait-on que le Médoc aujourd'hui bien côté, était hier une terre ingrate couleur de cendre ? De la Bourgogne, dont Stendhal disait que « sans ses vins admirables, je trouverais que rien au monde n'est plus laid que cette fameuse Côte d'or », comment comprendre la complexité des parcelles ou des lieux-dits ? Sait-on que la Romanée Conti tire sa gloire mondiale d'un petit hectare ? Doit-on se fier à l'érudition arrogante des spécialistes ? Faut-il inscrire les vins du Gers à la sécurité sociale pour les maladies qu'ils soignent ? Pourquoi un vieux Champagne sent-il le sac à pain ? De l'Yonne de son enfance à la Bourgogne cachée, du bordelais patricien aux viticultrices de l'Alsace, du Languedoc en crise au boom l'investissement dans les vignes, Jacques Dupont nous entraîne à sa suite. Avec émotion, liberté, au hasard de l'histoire, le nez d'exception au vent...
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Voyageur de la verticale, Lionel Daudet ne reste pas longtemps immobile. Il vient de boucler une expédition de plusieurs centaines de kilomètres sur la ligne de crêtes de l'Oisans, alors qu'il se remet à peine d'une amputation de huit orteils gelés !
Alpiniste original, Lionel Daudet s'est taillé une réputation à part, à base d'intransigeance, d'autonomie et de quasi-fusion avec l'environnement, même le plus hostile. Intransigeance parce qu'il grimpe sans moyens de communication avec l'extérieur, ni radio, ni téléphone. Sans aide mécanique, pour se déplacer entre deux sommets, il a le choix entre le vélo, le ski ou les raquettes...
Autonomie, parce qu'il choisit un chemin d'escalade bien à lui, quitte à renoncer s'il le faut à l'exploit technique, sans esbroufe, portant seul son matériel.
Quasi-fusion avec la nature, car il est capable de se fondre dans le blanc de la neige ou de rester suspendu des jours entiers au creux d'une faille.
Ce n'est donc pas seulement le témoignage d'un surdoué de l'odyssée verticale que nous allons lire, mais aussi la méditation d'un homme qui a su trouver de la joie jusque dans la douleur. Il raconte ici trois expéditions hors du commun :
Une ascension au Sud du Groenland, le mont Combatant en Colombie Britannique, la trilogie des Grandes Jorasses. Joie d'atteindre le sommet mais douleur aussi de l'effort. Joie d'être seul mais douleur de perdre huit orteils en février 2002 dans la face Nord du Cervin, alors qu'il était recroquevillé dans son duvet glacé, depuis neuf jours. C'est aussi le carnet de notes d'un sage qui devient roche, vent ou neige, d'un solitaire placé dans des conditions extrêmes. -
Le 14 février 2004, Marco Pantani est retrouvé mort, d'une overdose, dans la Résidence La Rose à Rimini. L'enquête révèle qu'il a vécu seul, les derniers jours de sa vie, et qu'avant de mourir, il a mangé de la cocaïne puis détruit sa chambre dans un accès de paranoïa. Le jour de ses funérailles, les journaux reproduisent le portrait d'un ancien champion dépressif, toxicomane et dépravé. Chargé du dossier, le juge Paolo Gengarelli écarte d'emblée la piste du suicide et de l'homicide. L'instruction est bouclée en moins de deux mois. L'enquête, pourtant, ménage des zones d'ombres. Le désordre de la pièce suggère qu'il s'est probablement défendu contre un agresseur. Pantani d'ailleurs, avait réclamé de l'aide par téléphone à la réceptionnniste parce que des gens « le dérangeaient », et son cadavre présentait des traces noirâtres sur la nuque, des excroissances de chair, pareilles à des onglets, laissant penser qu'on l'avait contraint à avaler de la cocaïne. Enfin, ceux qui l'avaient croisé, dans les derniers instants de sa vie, les employés de l'hôtel, ses voisins de palier, se souvenaient d'un homme affable, plutôt calme et courtois, en contradiction avec ce personnage égaré, bouffi de solitude, décrit par la police. Pour tenter de résoudre le mystère de sa mort, l'auteur mène une contre-enquête, obsessionnelle et minutieuse. Il se remet dans les pas de Pantani. A Rimini dans le bureau du juge. A Bologne au procès de ses dealers. A Cesenatico, dans sa ville natale, une station balnéaire de la Riviera Adriatique, la « riviera delle sballo » théâtre de tous les vices, mais aussi auprès de ceux qui l'ont connu, ses parents, ses proches, ses amis d'enfance, sans jamais trahir le sujet de sa quête : Marco Pantani lui-même. L'homme autant que le personnage. Le champion au-delà de sa légende. En allant toujours, au plus près de la vérité. Avec à la clé, cette question subsidiaire : et si tout s'était noué le 5 juin 1999 à Madonna di Campiglio, quand on l'a banni du Tour d'Italie au terme d'un contrôle anti dopage ?
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Pour la première fois depuis son départ de Sydney, Marie-José Perec, triple championne olympique, revient sur ce qui s'est vraiment passé en septembre 2000. Avide de réconciliation nationale, l'Australie souhaitait ardemment la victoire de Cathy Freeman, symbole de la cause aborigène. Perec raconte comment elle s'est trouvée en butte à l'agressivité de tout un pays et au harcèlement de petits groupes mal intentionnés liés à sa rivale. Adepte de la résilience et refusant de rester bloquée sur cet épisode, Marie-José Perec raconte enfin son évolution dans un autoportrait de femme sincère et sans tabous. Elle revient sur son enfance en Guadeloupe où domine la figure d'une grand-mère maîtresse femme, dans un matriarcat de personnalités fortes. Elle aborde ses difficultés adolescentes, les rapports de cette rebelle avec ses entraîneurs, son refus de l'autorité, sa conquête d'indépendance et ses histoires d'amour. Vies multiples, souvent souterraines, dont elle ne se cache plus aujourd'hui. Elle évoque aussi son désir d'enfant et ses difficultés à en avoir. Au-delà de la championne orgueilleuse et impressionnante, parfois mutique, on découvre une citoyenne fière de sa négritude, soucieuse de promouvoir la cause des oubliés de la République et indignée que la France refuse de reconnaître le traumatisme causé par l'esclavage. Surtout, loin de la sportive dominatrice et complexe, on découvre un personnage fantasque, rêveur et qui aime rire. Le mystère Perec est ici éclairci.
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Les guerres du bio ; de l'utopie des origines au bio pour tous
Stenka Quillet
- Grasset
- Essai
- 2 Mai 2019
- 9782246857006
« Il y a 20 ans, le bio est entré massivement dans nos vies. Au départ, la promesse tenait plutôt du projet néo-hippie. Qui aurait voulu se nourrir des lentilles et betteraves, qui nous rappelaient les affreux plateaux repas de nos cantines d'écoliers ? Qui aurait parié sur des hamburgers au tofu ? Personne n'aurait proposé en fin de repas une tisane à ses invités, à part nos grands-mères. Le bio, c'était une lubie réservée aux extrêmes : stars américaines illuminées ou vieux babacools sur le retour. »S.Q.
Malgré sa démocratisation, le bio suscite encore de la méfiance : prix prohibitifs, produits importés de l'étranger, cahier des charges européens qui tolère la présence résiduelle d'OGM... depuis que les géants de l'agro-alimentaire ont pénétré ce marché plein de promesses, le bio semble être entré en guerre contre lui-même. Et le consommateur est perdu. Comment faire la différence entre les produits bio achetés chez Biocoop, Naturalia ou Carrefour ? Quelle réalité se cache derrière les tomates bio d'Espagne que nous trouvons, même en hiver, sur les étals des grandes surfaces ? Comment sont-elles cultivées ? Par qui ? Qu'est devenu le projet défendu par les pionniers du bio qui, bien plus qu'une agriculture sans pesticide, voulaient une économie fondée sur la transparence, respectueuse de la terre, des animaux et des ouvriers agricoles ?
Des hangars de Rungis aux épiceries spécialisées, des fermes éthiques aux cultures intensives d'Espagne, Stenka Quillet mène l'enquête dans les coulisses du bio avec, comme horizon, cette question essentielle : quelle société voulons-nous pour nous-même et nos enfants ? -
Tous les week-ends, Alain Baraton participe au « 7-9 » de France Inter. Cette émission en direct est appréciée par les très nombreux auditeurs qui se passionnent pour la chronique qu'y tient «le jardinier de Versailles ». Depuis 2004, ses propos vifs et éclairés, souvent critiques ou insolents, apportent un point de vue sur les plantes à la fois instructif et distrayant. Loin d'ici le « horticolement correct » ! Alain Baraton nous raconte la nature en praticien amoureux. Histoire et conseils pratiques se succèdent dans cet ouvrage où les chroniques, choisies et rassemblées par thèmes (« Petites et grandes découvertes », « Il n'y a plus de saison », « Histoires d'amour »...) sont complétés d'« Interdits de France Inter ». Chacune s'achève par une citation ou un proverbe, à la façon des almanachs du bon vieux temps. Historiques, exotiques ou érotiques, toujours pleines de sève, plus de 180 chroniques qui révèlent les secrets de nos jardins ainsi que les trucs et les recettes du plus aimé des jardiniers de France.
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Pourquoi les blancs courent moins vite
Jean-philippe Leclaire
- Grasset
- Essai
- 13 Juin 2012
- 9782246785323
Ce livre d'attaque à un tabou : le sport et la couleur de la peau.
Pourquoi certaines disciplines sont-elles à ce point dominées par les Africains, les Afro-américains et les Antillais ? Sur les 80 sprinters qui sont parvenus à courir le 100 m en moins de 10 secondes depuis 1968, 78 sont Noirs. Cette mainmise s'explique-t-elle par des facteurs sociologiques, historiques ou scientifiques ? Faut-il y voir revenir les fantômes inquiétants des jeux "nazis" de Berlin en 1936 dans les stades sud-africains ?
La cinquantaine de sportifs, scientifiques et grands témoins interrogés pour ce livre permettent de faire la part entre fantasmes et réalité. Des généticiens reconnus avancent l'hypothèse d'une prédisposition naturelle. Un prétendu "gène du sprint", l'ACTN 3, a même été identifié dès 2003 par des scientifiques australiens. Où est la vérité ? Quelles sont les coulisses de la légende noire des Jeux ? De l'Américain Jesse Owens, le sprinter qui osa défier Hitler en 1936, au champion olympique, le Jamaïcain Usain Bolt, ce "black power" est seulement perturbé par un jeune homme blond d'Aix-les-Bains, un certain Christophe Lemaître...
Entre l'essai et l'enquête, un livre qui fera date. -
Evelyne Bloch-Dano, agrégée de lettres modernes, journaliste au Magasine littéraire et à Marie-Claire, est l'auteur, chez Grasset, de Madame Zola (1998, Grand Prix des lectrices de Elle, 30 000 exemplaires vendus), de Madame Proust (2004, Prix Renaudot essai, 30.000 exemplaires vendus), de Flora Tristan (2001, Prix François Billetdoux de la SCAM) et de La Biographe (2007). Le Livre: « Evelyne Bloch-Dano est donc biographe. Pour ses biographies explicites, bien sûr, ou bien encore quand elle s'essaie au « roman » dans lequel, une fois de plus, elle se fait biographe de son père, de sa mère, d'elle-même évidemment, mais tout autant de Romy Schneider en double, en ombre, en simulacres (au sens épicurien) de ses parents. Comment dès lors échapper à son destin de biographe ? Autrement dit : comment éviter de rencontrer sa vie en s'occupant de celle des autres ? La feuille de route ? Montrer, comme sait le faire une biographe, comment on devient ce que l'on est - quand on est un petit pois, un haricot, un topinambour... Autrement dit : montrer que le légume dispose d'une aura symbolique plus large que sa pure et simple valeur calorique ou marchande. Ou bien : qu'il n'y a pas que le génétique (de Mandel) dans la vie, mais aussi la poétique (bachelardienne)... Raconter l'odyssée, le destin d'un légume, à chaque fois unique mais toujours différent, une variation sur le Même (La tomate en général dans le ciel des idées platoniciennes...) et l'Autre (Ces tomates en particulier cuisinées ce jour-là)... Raconter cette aventure c'est entrer dans l'Histoire Universelle en empruntant la porte du potager. Ce qui signifie qu'on salue d'abord le jardinier, et qu'on rencontre ensuite Hegel dans les planches de petit pois... Car le légume le plus modeste ramasse en lui l'aventure du monde. Quand on mange un légume, c'est donc l'histoire du monde qu'on (s')incorpore. A charge pour la biographe de nous dire quand, comment, de quelle manière. D'où le recours d'Evelyne Bloch-Dano à une multiplicité de disciplines : littérature, histoire des beaux-arts, de la musique, poésie, cinéma, histoire, préhistoire, géographie, géologie, géomorphologie, climatologie, génétique, horticulture, théorie du jardin. » Michel Onfray
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La bible des pêcheurs à pied - totalement remise à jour - regroupe :
1. Une explication d'un certain nombre de phénomènes marins qu'il faut connaître pour pêcher à pied - comme la marée et les bancs de sable.
2. Une présentation des différentes techniques de pêche à pied.
3. Une présentation des " produits " de la pêche à pied : coquillages, soles, crustacés et autres...
4. Une étude rapide des législations en vigueurs et des risques à connaître.
5. Des recettes authentiques et traditionnelles.
Georges Fleury vit sa passion de la pêche à pied à Granville, le pays des plus fortes marées d'Europe, et il nous livre ici son savoir agrémenté de mille anecdotes. -
Le roman du Vendée-Globe
Christophe Agnus, Pierre-Yves Lautrou
- Grasset
- Essai
- 13 Octobre 2004
- 9782246675990
Vendée Globe - Dans les coulisses de la légende est le récit documenté d'une saga extraordinaire : celle d'une course à la voile autour du monde (en solitaire et sans assistance) hors norme, le Vendée Globe, dont le départ de la 5e édition est prévu le dimanche 7 novembre 2004 aux Sables d'Olonne. Le destin de « L'Everest de la voile », comme on surnomme cette course, est exceptionnel. Depuis sa création dans un bar du Cap, jusqu'au scandale qui a éclaboussé son organisateur, avant qu'elle ne soit rachetée par Philippe de Villiers en 2003.
Le Vendée Globe, c'est le sauvetage de Philippe Poupon par Loïck Peyron ; Bertrand de Broc qui se recoud la langue lui-même ; le naufrage de Thierry Dubois et Tony Bullimore dans le Grand Sud ; Raphaël Dinelli sauvé d'une mort certaine par Pete Goss ; la disparition de Gerry Roufs ; le sacre d'Ellen MacArthur.
Autant de moments légendaires que ce livre écrit par deux passionnés éclaire d'un nouveau jour, grâce à une enquête précise, des archives jamais exploitées et une centaine d'entretiens. Quel rôle jouent véritablement les sponsors ? Comment les coureurs acceptent de jouer les VRP ? Quelles sont les relations entre Philippe Jentot et Philippe de Villiers l'ex et le nouveau propriétaires ? Quel rôle jouent les patrons vendéens ? Comment Michel Desjoyaux et Ellen MacArthur ont géré leur communication ? -
« Il faut être fou pour devenir président de l'Olympique de Marseille, mais il faut l'être complètement pour imaginer que cela durera toute la vie. A la minute même où j'ai été nommé, j'ai commencé à penser au jour de mon départ. J'ai vidé mon bureau un dimanche, au mois de juin 2009. Je suis presque certain qu'il faisait beau à Marseille. Tout au fond, à l'intérieur, la météo n'était pas aussi bonne. »Pape Diouf a été le premier président de club noir en Europe. Quel destin pour ce jeune sénégalais qui a découvert Marseille en distribuant le courrier avant de devenir journaliste sportif, agent de joueurs puis président du club le plus célèbre de France ! De l'Afrique familiale aux figures croisées, Bernard Tapie, Robert Louis-Dreyfus, Didier Drogba, Marcel Desailly, des locaux du journal communiste La Marseillaise aux coulisses du monde du foot, Pape Diouf dit presque... tout. Et garde son caractère entier. Sa phrase de prédilection, empruntée à l'Africain Samory Touré, est « Quand l'homme refuse, il dit non ».