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Décembre 1999. La nuit. La tempête souffle sur une petite maison blanche à l'intérieur du parc de Versailles. Un homme en sort, qui assiste au spectacle des arbres arrachés comme des fétus de paille et des bosquets broyés par la force du vent. Cet homme, c'est Alain Baraton, le jardinier en chef du domaine national de Trianon et du Grand Parc de Versailles. Depuis plus de quinze ans, il travaille dans ce lieu qui est devenu sa vie, de même que cette maison, qui fut la maison de Molière, est devenue la sienne. A Versailles, l'Histoire n'est jamais loin la vie. C'est sur l'événement dramatique de la tempête que s'ouvre ce livre, le premier jamais écrit par un jardinier de Versailles. Successeur de Lenôtre, Richard La Quintinie, Alain Baraton s'inscrit dans une lignée qui s'est souvent effacée devant le prestige de Louis XIV. Il perpétue leur tradition tout en lui apportant son propre style, plus proche du goût de Marie-Antoinette.
Il nous raconte son itinéraire personnel et l'histoire du parc, y mêlant une foule d'anecdotes touchant à la grande comme à la petite histoire. Des fêtes de Louis XIV avec ses feux d'artifice émerveillant l'Europe au poète Stéphane Mallarmé enterrant ses chats auprès du grand bassin, en passant par les deux institutrices anglaises qui eurent une vision de Marie-Antoinette rencontrant le cardinal de Rohan avant même que les historiens n'en fassent la découverte, il nous montre le Versailles éternel, où chaque bosquet abrite un événement. Il nous montre aussi le Versailles actuel, celui que, à force de passion et de travail, il a reconquis sur la tempête, avec l'aide des amis du parc, dans le monde entier, des Etats-Unis au Japon. On croisera les grands de ce monde, des personnages pittoresques, jusqu'aux moeurs secrètes et inattendues des bosquets excentrés... L'itinéraire d'un homme qui, muni d'une documentation précise et souvent inédite, tresse librement passé et présent, autobiographie et histoire, et nous confie son merveilleux jardin secret : Versailles. -
Tous les week-ends, Alain Baraton participe au « 7-9 » de France Inter. Cette émission en direct est appréciée par les très nombreux auditeurs qui se passionnent pour la chronique qu'y tient «le jardinier de Versailles ». Depuis 2004, ses propos vifs et éclairés, souvent critiques ou insolents, apportent un point de vue sur les plantes à la fois instructif et distrayant. Loin d'ici le « horticolement correct » ! Alain Baraton nous raconte la nature en praticien amoureux. Histoire et conseils pratiques se succèdent dans cet ouvrage où les chroniques, choisies et rassemblées par thèmes (« Petites et grandes découvertes », « Il n'y a plus de saison », « Histoires d'amour »...) sont complétés d'« Interdits de France Inter ». Chacune s'achève par une citation ou un proverbe, à la façon des almanachs du bon vieux temps. Historiques, exotiques ou érotiques, toujours pleines de sève, plus de 180 chroniques qui révèlent les secrets de nos jardins ainsi que les trucs et les recettes du plus aimé des jardiniers de France.
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Evelyne Bloch-Dano, agrégée de lettres modernes, journaliste au Magasine littéraire et à Marie-Claire, est l'auteur, chez Grasset, de Madame Zola (1998, Grand Prix des lectrices de Elle, 30 000 exemplaires vendus), de Madame Proust (2004, Prix Renaudot essai, 30.000 exemplaires vendus), de Flora Tristan (2001, Prix François Billetdoux de la SCAM) et de La Biographe (2007). Le Livre: « Evelyne Bloch-Dano est donc biographe. Pour ses biographies explicites, bien sûr, ou bien encore quand elle s'essaie au « roman » dans lequel, une fois de plus, elle se fait biographe de son père, de sa mère, d'elle-même évidemment, mais tout autant de Romy Schneider en double, en ombre, en simulacres (au sens épicurien) de ses parents. Comment dès lors échapper à son destin de biographe ? Autrement dit : comment éviter de rencontrer sa vie en s'occupant de celle des autres ? La feuille de route ? Montrer, comme sait le faire une biographe, comment on devient ce que l'on est - quand on est un petit pois, un haricot, un topinambour... Autrement dit : montrer que le légume dispose d'une aura symbolique plus large que sa pure et simple valeur calorique ou marchande. Ou bien : qu'il n'y a pas que le génétique (de Mandel) dans la vie, mais aussi la poétique (bachelardienne)... Raconter l'odyssée, le destin d'un légume, à chaque fois unique mais toujours différent, une variation sur le Même (La tomate en général dans le ciel des idées platoniciennes...) et l'Autre (Ces tomates en particulier cuisinées ce jour-là)... Raconter cette aventure c'est entrer dans l'Histoire Universelle en empruntant la porte du potager. Ce qui signifie qu'on salue d'abord le jardinier, et qu'on rencontre ensuite Hegel dans les planches de petit pois... Car le légume le plus modeste ramasse en lui l'aventure du monde. Quand on mange un légume, c'est donc l'histoire du monde qu'on (s')incorpore. A charge pour la biographe de nous dire quand, comment, de quelle manière. D'où le recours d'Evelyne Bloch-Dano à une multiplicité de disciplines : littérature, histoire des beaux-arts, de la musique, poésie, cinéma, histoire, préhistoire, géographie, géologie, géomorphologie, climatologie, génétique, horticulture, théorie du jardin. » Michel Onfray