L'écrivain J.P. April, qui dirige ce numéro d'été, s'ennuie des vieux feuilletons d'aventures et d'espionnage dans lesquels s'activaient l'agent 007, IXE-13 ou encore Indiana Jones. Pour contrer sa nostalgie, April a invité une palette d'auteurs, fins amateurs du genre, à se lancer dans un « retour du bon vieux futur ». Les nouvelles recueillies ici replongent dans l'univers du feuilleton avec un humour déjanté et un ton parodique qui se moque des conventions, mélangeant l'aventure, la science-fiction, le fantastique, le policier, l'horreur, l'érotisme et l'exotisme. La section «Thème libre » nous fait découvrir deux jeunes nouvelliers : Antoine Bustros et Morgan Le Thiec tandis que la section « Intertexte » se penche sur l'auteur de nouvelles argentin Cortázar.
Le dossier thématique de ce numéro d'automne réactualise le célèbre mythe de l'Utopie. Mais les lendemains ne chantent pas toujours dans les nouvelles de ce dossier. Vous découvrirez quels sont les rêves collectifs de nos contemporains à la lecture des textes de Jean-Paul Beaumier, David Clerson, David Dorais, Louis-Philippe Hébert, Jean-Sébastien Lemieux, Kiev Renaud, Jérôme Tousignant et Nicolas Tremblay. Hors dossier, Marius Mars (alter ego de J.P. April) publie en miroir deux textes de science-fiction satirique et outrancière, les traductrices Lori Saint-Martin et Flavia García nous font découvrir l'auteur argentin Diego Creimer et l'histoire de la nouvelle hispano-américaine nous est présentée par Claudine Potvin.
Pour la nouvelle contemporaine, les espaces intermédiaires sont des lieux de prédilection, provoquant une tension entre le départ et l'arrivée, entre le familier et l'étranger. Le thème « Jardin » de ce numéro actualise cette situation que préconise la prose narrative brève. Qu'il soit chaos ou désordre, fleuri ou jauni, concret ou symbolique, le jardin est ici l'espace multiple de toutes les projections où germinent les désirs, les émotions et les métaphores. Il représente l'entrée dans un paradis redécouvert ou la sortie dans un enfer et prépare ainsi une chute positive ou négative. Mais, au final, dans ce numéro à l'odeur de rose et de lavande, les douze nouvelliers sont tous jardiniers. Avec les contributions de Hugues Corriveau, Jean-Simon Desrochers, Fannie Langlois et Audrée Wilhelmy, entre autres.
Vous cherchez une lecture d'été pour vos vacances? C'est facile. Mettez le numéro 126 de la revue XYZ, « Nouvelles d'une plage », dans votre sac de tissu, avec l'huile solaire et le maillot de bain. Onze nouvelles vous raconteront la plage, le soleil, la mer, ses rivages, la faune des baigneurs... Pendant que tout autour piailleront les enfants qui s'éclaboussent, que les corps rôtiront comme des poulets sur la broche, que coulera la sangria, vous vous isolerez sous le parasol, à l'ombre, en compagnie de nos nouvelliers. Vous constaterez avec que la mer est le miroir de nos âmes et qu'elle est le réservoir de notre inconscient. La section « Thème libre » nous fait découvrir Roxanne Lajoie, une nouvelle auteure qui pratique une écriture minimaliste très évocatrice, ainsi que des textes de Jean-Pierre April et Nicolas Tremblay.
Historiquement, la ponctuation sépare tout d'abord les mots. Elle permet aux copistes d'être fidèles aux textes et aux lecteurs à voix haute de pouvoir respirer. Puis l'imprimerie lui confère une fonction de régulation du langage, régulation que les écrivains rebelles remettent parfois en question selon les modes du moment. Cet automne, XYZ, la revue de la nouvelle, fait de la ponctuation son thème central. « Si la nouvelle tend vers la brièveté, sans toujours l'atteindre, la ponctuation, elle, émane du point sans pouvoir s'y limiter » : écrit Jean-Sébastien Lemieux dans sa présentation du numéro. Les nouvelles qui le composent n'expérimentent pas forcément avec la ponctuation en tant que telle, mais elles en tirent toutefois un certain principe : celui de l'autoréflexion sur la littérature elle-même, la fiction venant remettre en question les pouvoirs du langage. La revue propose onze textes courts signés Sophie Prévost, Thomas Mainguy ou Julius Nicoladec, ainsi que le lauréat du concours de nouvelles XYZ, L'Épouvantail de David Bélanger, et trois comptes-rendus d'ouvrages théoriques ou de recueils divers.