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Laponie suédoise.
Des corbeaux et des loups. Des rennes et des rêves.
Et Anja, une jeune Sami, marginalisée. À qui on a confié le pouvoir de tuer.
Anja, celle qui voulait écouter les pierres de la toundra.
Celle qui ne veut plus se taire. Celle qui ne veut plus plier.
Celle qui voudra inventer le grand récit.
En pleine période du marquage des faons, un troupeau de rennes est décimé le long de la voie ferrée qui transporte le minerai de fer.
Nina Nansen et Klemet Nango, enquêteurs de la police des rennes, se retrouvent au coeur d'un conflit qui déchire un clan d'éleveurs sami.
Les enjeux énormes des terres rares et de la survie des Sami en tant que peuple se télescopent. Pour sauver la planète et assurer la transition énergétique, faudra-t-il sacrifier ce peuple d'éleveurs de rennes ?
Face à une colonisation qui ne dit pas son nom, Anja va entrer en résistance. Avec ses propres méthodes. Et ses démons qui vont croiser ceux de Klemet. -
Un terrible roman noir inséré dans la trame de la grande histoire de la royauté danoise.
Un chef d'oeuvre créé à la Renaissance repose en pièces détachées dans les sous-sols du palais du Roi à Copenhague, on décide de confier la reconstruction de l'extraordinaire horloge astronomique à un horloger islandais taciturne et paraît-il habile.
Le Roi Christian VII s'ennuie et va voir la progression du travail, il questionne cet homme sur sa vie en Islande, il entend une histoire terrible dans laquelle ses représentants appliquent des lois qui pourraient le remettre lui-même en question. Une sorte d'amitié commence à se nouer entre ces hommes qui n'avaient aucune chance de se rencontrer.
Des ateliers du palais à la Cour et aux bas-fonds des bordels de Copenhague nous accompagnons ces héros dérisoires et fragiles dans leur recherche tragique et vitale.
Arnaldur Indridason met tous ses talents d'auteur de roman noir mondialement reconnu, sa maitrise de l'intrigue, du découpage, du rythme de l'action ainsi que du suspense, au service d'un grand roman historique et d'une oeuvre littéraire magnifique, sur la paternité et sur les relations des hommes qui ne savent pas se parler.
Ce livre a reçu le Grand prix de la langue islandaise 2022.
Arnaldur Indridason est né à Reykjavík le 28 janvier 1961. Diplômé en histoire, il est d'abord journaliste et critique de films pour le Morgunbladid, avant de se consacrer à l'écriture. Ses nombreux romans, traduits dans quarante langues, ont fait de lui un des écrivains de polar les plus connus en Islande et dans le monde, avec 18 millions de lecteurs.
Il a reçu le prix Clef de verre à deux reprises, en 2002 pour La Cité des jarres, et en 2003 pour La Femme en vert (également couronné par le Gold Dagger Award et le Prix des lectrices de Elle), le Prix du Polar européen Le Point en 2008 pour L'Homme du lac, le prix d'honneur du festival les Boréales en 2011, et le prix espagnol rba du roman noir en 2013 pour Passage des Ombres (troisième tome de la Trilogie des Ombres).
« Indridason est l'un des meilleurs écrivains de roman noir du monde » - The Times -
Au bord de l'Amazone, un vieil homme ami des Shuars, qui lui ont appris à connaître la forêt, découvre la lecture et chasse un jaguar.
"Il ne lui faut pas vingt lignes pour qu'on tombe sous le charme de cette feinte candeur, de cette fausse légèreté, de cette innocence rusée. Ensuite, on file sans pouvoir s'arrêter jusqu'à une fin que notre plaisir juge trop rapide." - Pierre Lepape, Le Monde
"Un livre sauvage et beau, bâti comme un thriller américain." - Frédéric Taddei, Actuel
Prix du roman d'évasion des Relais H 1992
Prix du meilleur roman étranger France Culture 1992 -
2016. La Havane reçoit Barack Obama, les Rolling Stones et un défilé Chanel. L'effervescence dans l'île est à son comble. Les touristes arrivent en masse. Mario Conde, ancien flic devenu bouquiniste, toujours sceptique et ironique, pense que, comme tous les ouragans tropicaux qui traversent l'île, celui-ci aussi va s'en aller sans que rien n'ait changé.
La police débordée fait appel à lui pour mener une enquête sur le meurtre d'un haut fonctionnaire de la culture de la Révolution, censeur impitoyable. Tous les artistes dont il a brisé la vie sont des coupables potentiels et Conde a peur de se sentir plus proche des meurtriers que du mort...
Sur la machine à écrire de Mario Conde, un texte prend forme : en 1910, la comète de Halley menace la Terre et un autre ouragan tropical s'abat sur La Havane : une guerre entre des proxénètes français et cubains, avec à la tête de ces derniers Alberto Yarini, un fils de très bonne famille et tenancier de bordel prêt à devenir président de la toute nouvelle République de Cuba.
Le présent et le passé ont et auront toujours des liens insoupçonnés.
Pour sa dixième enquête de Mario Conde, Leonardo Padura écrit un grand roman plein d'humour et de mélancolie, un voyage éblouissant dans le temps et dans l'histoire.
« Le meilleur roman de Mario Conde. Avec Ouragans tropicaux, Leonardo Padura est au sommet de son talent, à la croisée de la littérature, du roman noir et de l'histoire. » - El País -
« On dit qu'on ne sait rien à dix-huit ans. Mais il y a des choses qu'on sait à dix-huit ans et qu'on ne saura plus jamais. »
Tout le monde rêve d'avoir dans sa vie un Tully Dawson, le type d'ami qui vous marque à jamais, qui vous rappelle que la vie peut être différente.
Écosse, été 1986. Sur fond de thatchérisme sauvage, un groupe de jeunes gars de la classe ouvrière décide de suivre Tully pour fêter la fin du lycée dans un festival de musique mythique à Manchester, la Mecque du punk rock, de la new wave, de la musique qu'on met à fond ! Ce voyage vibrant sera aussi le début de la vie adulte et la promesse que les passions qu'ils partagent - la musique, le cinéma, l'humour, la provoc - résisteront toujours.
Trente ans plus tard, le téléphone sonne. Tully annonce une nouvelle importante, une nouvelle qui va tout renverser...
Un roman brillant, drôle et émouvant, un hommage à la puissance et à la beauté intemporelle de l'amitié.
« J'aimais profondément le personnage principal dès la quatrième page, à la page dix je savais déjà que c'était un des meilleurs livres de l'année. » - The Spectator
« Inoubliable. » - Colm Tóibín -
Dans une vieille maison, dans laquelle toutes les femmes qui y ont vécu se sont senties oppressées sans raison, un mur de la cave s'effondre et on trouve un corps.
Konrad, très intrigué par ce cadavre inconnu, enquête et fait resurgir des affaires traitées dans ses trois romans précédents. Par ailleurs, il presse la police d'élucider le meurtre de son père mais il a oublié qu'à l'époque il avait menti et se retrouve inculpé.
Toujours dans une ambiance à la Simenon et avec un Konrad très ambigu, moyennement sympathique et noyé dans l'alcool.
Le Mur des silences est un beau roman noir sur la violence familiale, la vulnérabilité, les sacrifices et l'impunité, dans lequel les cold cases ressurgissent toujours. -
Une veuve trouve un vieux revolver dans les affaires de son mari et l'amène à la police. Une vérification démontre qu'il a été utilisé pour un meurtre non résolu depuis de nombreuses années. Kónrad, détective à la retraite, s'y intéresse car son père a eu un revolver similaire...
Kónrad apparaît dans toute son ambiguïté morale, la soif de vengeance le domine mais il résout les crimes restés sans réponses claires dans ses romans précédents, et nous révèle la dureté de la société islandaise à l'égard de ceux qui en dévient. Il découvre peut-être, enfin, qui est l'assassin de son père. De beaux personnages, de vrais méchants
Un véritable roman noir en pleine tempête hivernale. -
« Une comédienne, on ne cherche pas à savoir qui elle est. Une comédienne, on l'invente. Une comédienne est un rêve. »
La comédienne de ce roman, l'actrice trans la plus connue du monde, peut vivre toutes les vies sur scène mais se sent acculée par un nouvel événement dans son quotidien : elle a décidé, contre tout bon sens, de fonder une famille.
Contre l'avis de tout le monde aussi, elle décide de monter une pièce de Jean Cocteau, « pourquoi pas quelque chose de moins français, de moins tordu ? », et de tenter, en plus, un retour périlleux au village natal pour voir ses parents... Toutes les conditions sont réunies pour raconter une histoire d'amours, des amours violentes, déchirantes, mais aussi mémorables et tendres.
Ce roman élégant, sensuel et profondément universel est un coup de pioche dans les fondations de la famille et des traditions, une exploration brutale d'un couple atypique (mais quel couple ne l'est pas ?), un livre sur les mille et une manières de désirer, de provoquer, de ressentir.
Camila SOSA VILLADA est née à La Falda, en Argentine, en 1982. Comédienne et chanteuse, elle est aussi une écrivaine reconnue et primée. Son premier roman, Les Vilaines (Grand Prix de l'Héroïne Madame Figaro 2021), est un phénomène littéraire mondial, en cours de traduction dans plus de 20 langues. -
Prix Transfuge 2021 du meilleur roman hispanophone, sélection de la rentrée littéraire France Inter/Le point et France Culture/L'Obs.
Elle arrive de New York, il vient de Cuba, ils s'aiment. Il lui montre une photo de groupe prise en 1989 dans le jardin de sa mère et elle y reconnaît la sienne, cette femme mystérieuse qui ne parle jamais de son passé.
Ils vont chercher à comprendre le mystère de cette présence et les secrets enfouis de leurs parents...
Leonardo Padura nous parle de Cuba et de sa génération, celle qui a été malmenée par l'histoire jusqu'à sa dispersion dans l'exil : « Poussière dans le vent. » Nous suivons le Clan, un groupe d'amis soudés depuis la fin du lycée et sur lequel vont passer les transformations du monde et leurs conséquences sur la vie à Cuba. Des grandes espérances des nouveaux diplômés devenus médecins, ingénieurs, jusqu'aux pénuries de la « période spéciale » des années 90, après la chute du bloc soviétique (où le salaire d'une chercheuse représente le prix en dollars d'une course en taxi) et la fuite dans l'exil à travers le monde.
Des personnages magnifiques, subtils, nuancés et attachants, soumis au suspense permanent qu'est la vie à Cuba et aux péripéties universelles des amitiés, des amours et des mensonges. Ils vont survivre à l'exil, à Miami, Barcelone, New York, Madrid, Porto Rico, Buenos Aires. Ils vont prendre de nouveaux départs, témoigner de la force de la vie.
Leonardo Padura écrit un roman universel. Il utilise la forme classique du roman choral mais la sublime par son inventivité et son sens aigu du suspense, qui nous tient en haleine jusqu'au dernier chapitre. Ce très grand roman, qui place son auteur au rang des plus grands romanciers actuels, est une affirmation de la force de l'amitié et des liens solides et invisibles de l'amour.
"Une vaste fresque ambitieuse, foisonnante de personnages." - Le Figaro Littéraire
"Un roman éblouissant, plein de sensualité et d'humour." - Télérama
"Avec son sens du détail, Padura nous livre le roman des spoliés et des illusionnés, des amoureux et des amis, des mères et d'une fille. Magistral !" - Librairie Le Square (Grenoble)
"Un roman magistral, addictif. [...] Le rythme et la construction de l'histoire sont d'une efficacité redoutable et le style unique de Padura fait des merveilles. C'est dense, intense, porté par des personnages incarnés et attachants. C'est un immense coup de coeur." - Librairie Mot à mot (Fontenay-sous-Bois) -
En creusant pour faire une piscine en Dordogne, un entrepreneur découvre une grotte aux parois couvertes d'empreintes de mains de femmes, beaucoup amputées de deux ou trois doigts, et deux squelettes dont la position fait penser à une scène de crime...
Une paléontologue brillante et opportuniste va mener l'enquête sur ce crime commis il y a 35 000 ans et mettre au jour un monde passionnant, surprenant et pourtant si familier. Il y a 35 000 ans, un groupe de chasseurs sapiens découvre l'existence de Néandertaliens qui permettent aux femmes de chasser, sans que le monde s'écroule pour autant.
Oli, une jeune rebelle beaucoup plus douée que son imbécile de frère jumeau, part à l'aventure prête à tout pour conquérir sa liberté.
Avec une plume caustique, hilarante et acérée comme une lance pour chasser des aurochs, Hannelore Cayre mène le lecteur ravi au coeur de la préhistoire sur les traces de nos origines et de notre avidité à écouter des histoires. -
« L'auteur a imposé son style, direct, musclé. » - Femme Actuelle
« Un style vigoureux et une intrigue bien ficelée, jusqu'à un final éblouissant. » - Lire
L'hiver est froid et dur en Laponie.
À Kautokeino, un grand village sami au milieu de la toundra, au centre culturel, on se prépare à montrer un tambour de chaman que vient de donner un scientifique français, compagnon de Paul-Emile Victor. C'est un événement dans le village. Dans la nuit le tambour est volé. On soupçonne les fondamentalistes protestants laestadiens : ils ont dans le passé détruit de nombreux tambours pour combattre le paganisme. Puis on pense que ce sont les indépendantistes sami qui ont fait le coup pour faire parler d'eux.
La mort d'un éleveur de rennes n'arrange rien à l'affaire. Deux enquêteurs de la police des rennes, Klemet Nango le Lapon et son équipière Nina Nansen, fraîche émoulue de l'école de police, sont persuadés que les deux affaires sont liées. Mais à Kautokeino on n'aime pas remuer les vieilles histoires et ils sont renvoyés à leurs courses sur leurs scooters des neiges à travers l'immensité glacée de la Laponie, et à la pacification des éternelles querelles entre éleveurs de rennes dont les troupeaux se mélangent. Au cours de l'enquête sur le meurtre Nina est fascinée par la beauté sauvage d'Aslak, qui vit comme ses ancêtres et connaît parfaitement ce monde sauvage et blanc.
Que s'est-il passé en 1939 au cours de l'expédition de P-E. Victor, pourquoi, avant de disparaître, l'un des guides leur a-t-il donné ce tambour, de quel message était-il porteur ? Que racontent les joïks, ces chants traditionnels que chante le sympathique vieil oncle de Klemet pour sa jeune fiancée chinoise ? Que dissimule la tendre Berit malmenée depuis cinquante ans par le pasteur et ses employeurs ? Que vient faire en ville ce Français qui aime trop les très jeunes filles et a l'air de bien connaître la géologie du coin ?
Dans une atmosphère à la Fargo, au milieu d'un paysage incroyable, des personnages attachants et forts nous plongent aux limites de l'hypermodernité et de la tradition d'un peuple luttant pour sa survie culturelle.
Un thriller magnifique et prenant, écrit par un auteur au style direct et vigoureux, qui connaît bien la région dont il parle.
« Palpitant voyage sur des terres sauvages et verglacées à la rencontre d'un peuple luttant pour préserver son identité » - Le Figaro Magazine
Prix des Lecteurs de Quais du Polar -20 Minutes-
Prix Mystère de la critique
Prix polar Michel Lebrun
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Histoire d'une mouette et du chat qui lui apprit à voler
Luis Sepúlveda
- Métailié
- 5 Mai 2011
- 9782864247999
Zorbas le chat grand noir et gros a promis à la mouette qui est venue mourir sur son balcon de couver son dernier oeuf, de protéger le poussin et de lui apprendre à voler.
Tous les chats du port de Hambourg vont se mobiliser pour l'aider à tenir ces promesses insolites.
À travers les aventures rocambolesques et drôles de Zorbas et Afortunada, on découvre la solidarité, la tendresse, la nature et la poésie.
Prix Sorcière 1997 de l'Association des libraires spécialisés jeunesse.
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En 2002, à la sortie d'un hôtel à Karachi, un attentat à la bombe a coûté la vie à 14 personnes, dont 11 ingénieurs français travaillant à la mise au point d'un sous-marin acheté par le gouvernement pakistanais.
Toutes les victimes venaient de la base nautique de Cherbourg.
Vingt ans après un jeune journaliste localier, fils de l'un des ingénieurs rescapés de l'attentat, décide de mener une véritable enquête sur les coupables : les poseurs de cette bombe et leurs commanditaires.
Une enquête menée par les Français a certes mis à jour les pots-de-vin ayant servi au financement de la campagne de Balladur, mais tout s'est arrêté là. Les morts et les blessés ont été abandonnés.
Le jeune homme trouve à Karachi une aide auprès d'un homme droit qui a connu son père, et fidèle aux valeurs du travail bien fait et de la loyauté, mais il progresse dans une jungle de mensonges politiques avant de découvrir que la vérité de Karachi ne se trouve pas dans les journaux mais dans les poèmes que tous récitent.
À l'instar de son personnage, Olivier Truc a repris l'enquête sur place et son recours à la fiction l'aide à dévoiler les raisons et les coupables.
Des personnages attachants et une enquête rigoureuse apportent des réponses sur les événements de Karachi, mais aussi sur les luttes de pouvoir régionales et syndicales en France. Un roman remarquable au rythme addictif. -
Le Livre du Roi a été écrit en 2006, entre Hiver arctique et Hypothermie.
En 1955, un jeune étudiant en histoire arrive pour faire ses études Copenhague, là il va se lier d'amitié avec un étrange professeur, peu soigné et buvant sec, spécialiste des Sagas islandaises, ce patrimoine culturel inestimable qu'ont protégé les Islandais au long des siècles comme symbole de leur nation. Il découvre le secret du professeur, l'une de ces Sagas, Le Livre du Roi, dont les récits ont été à l'origine des mythes germaniques mis en scène par Wagner dans la Tétralogie, a été volée par les nazis pendant la guerre.
Ensemble le professeur et son disciple réticent qui ne rêve que de tranquillité vont traverser l'Europe à la recherche de l'inestimable manuscrit. Un trésor pour lequel certains sont prêts à voler et à tuer. Un trésor aussi sur lequel on peut veiller et qu'on peut aimer sans en connaître la valeur. Une histoire inhabituelle sur ce qu'on peut sacrifier et ce qu'on doit sacrifier pour un objet aussi symbolique qu'un livre.
Arnaldur Indridason est né à Reykjavik en 1961. Diplômé en histoire, il est journaliste et critique de cinéma. Il est l'auteur de romans noirs couronnés de nombreux prix prestigieux, publiés dans 37 pays. -
Comment, lorsqu'on est une femme seule, travailleuse avec une vision morale de l'existence... qu'on a trimé toute sa vie pour garder la tête hors de l'eau tout en élevant ses enfants... qu'on a servi la justice sans faillir, traduisant des milliers d'heures d'écoutes téléphoniques avec un statut de travailleur au noir... on en arrive à franchir la ligne jaune ?
Rien de plus simple, on détourne une montagne de cannabis d'un Go Fast et on le fait l'âme légère, en ne ressentant ni culpabilité ni effroi, mais plutôt... disons... un détachement joyeux.
Et on devient la Daronne.
La Daronne a remporté le prix Le Point du polar européen 2017
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Troisième roman de la série Konrad, plus simenonien et mélancolique que jamais.
Une femme est assassinée chez elle.
Sur son bureau, on retrouve le numéro de téléphone de Konrad, ancien policer. L'enquête révèle rapidement qu'elle l'avait contacté récemment pour lui demander de retrouver l'enfant qu'elle avait mis au monde cinquante ans plus tôt, et qu'elle avait abandonné juste après sa naissance.
Maintenant désolé de lui avoir refusé son aide, Konrad s'emploie à réparer son erreur. Il retrouve les membres d'un mouvement religieux contre l'avortement et reconstruit l'histoire d'une jeune fille violée dans le bar où elle travaillait.
Il retrouve aussi un clochard équivoque, des trafiquants de drogue et même des fragments de l'histoire de la mort violente de son père.
Au fil de l'enquête, il mesure l'ampleur de la tragédie dans laquelle son intuition et son entêtement l'ont plongé. Konrad se révèle un enquêteur sensible à la souffrance des autres, d'une humanité touchante.
Dans une construction particulièrement habile et haletante, La Pierre du remords est un roman captivant et impitoyable sur la honte, le désespoir et l'intensité des remords qui reviennent nous hanter.
« Un véritable conteur. » - The Guardian
« L'étoile polar de la littérature islandaise. » - La Croix -
Danni a disparu, elle se droguait, ses grands-parents font appel à Konrad, un policier à la retraite.
Une fillette retrouvée noyée dans le lac du centre de Reykjavik en 1947 hante les rêves d'une des amies de l'ex-policier. Comment la police a-t-elle mené ces enquêtes ?
À des années de distance les mêmes erreurs semblent se répéter. Konrad, solide, têtu, coléreux et rompu par son enfance auprès de son père à toutes les ruses des voyous, n'hésite pas à bousculer les conformismes.
Il sait aussi écouter les fantômes.
Dans une construction particulièrement brillante, Indridason crée un suspense et des attentes sur des plans différents et surprenants.
Il captive le lecteur et le tient en haleine avec brio. Il est ici question d'espoirs déçus et d'enfants que personne ne protège. -
Amazonie : De la période précolombienne aux défis du XXIe siècle
Marcio Souza
- Métailié
- 4 Octobre 2024
- 9791022614078
Vous aimez les westerns, vous allez adorer ce livre d'histoire !
Un grand romancier et historien brésilien, Marcio Souza, né à Manaus, nous raconte sa région avec rigueur historique, mais avec des anecdotes significatives (mensonges des voyageurs, visions tronquées de la réalité par l'Église, décisions absurdes du pouvoir colonial, initiatives désastreuses des hauts fonctionnaires, décisions positives qui ont oeuvré au développement de la région). On avance dans une histoire inconnue jusqu'ici grâce au talent de conteur de l'auteur et on prend conscience que le gouvernement qui doit regarder le combat de « la plus grande ferme du monde face à la plus grande forêt du monde » devrait d'abord connaître la réalité du terrain.
Un livre d'histoire - qui est un texte de référence en Amérique latine et aux États-Unis - et raconte des histoires.
Un livre passionnant et magnifique à la hauteur de son objet d'étude ! -
Histoire d'un escargot qui découvrit l'importance de la lenteur
Luis Sepúlveda, Joëlle Jolivet
- Métailié
- 3 Novembre 2023
- 9791022601368
Les escargots qui habitent le Pays de la Dent-de-Lion sous l'acanthe touffue mènent une vie paisible, lente et silencieuse ; ils sont à l'abri des animaux et entre eux s'appellent simplement « escargots ». L'un d'eux pourtant trouve injuste de n'avoir pas de nom et voudrait surtout connaître les raisons de la lenteur.
Contre l'avis de tous il entreprend un voyage qui lui fera rencontrer un hibou mélancolique, une tortue pleine de sagesse, des fourmis très organisées. Dans ce voyage il comprendra la valeur de la mémoire et la vraie nature du courage, il pourra ainsi sauver la vie de ses camarades lors d'une aventure héroïque.
Ce nouveau personnage inoubliable rejoint la galerie des fables de Luis Sepúlveda. Une belle histoire pour redécouvrir le sens perdu du temps. -
« Quand je me suis réveillé à l'hôpital, ils m'ont dit que ma petite amie était morte. Ce n'était pas ma petite amie, mais je ne les ai pas contredits. »
Après un accident de voiture, une femme meurt, un homme reste paralysé et un père retrouve son fils. Dix ans après s'être enfui de sa maison, l'adolescent en colère qui fuguait sur les trains de marchandises et qui traversait le pays en stop est maintenant en fauteuil roulant.
Son père, si maladroit et incapable de l'aider auparavant, est la seule personne qui viendra sans hésiter le chercher à l'hôpital.
Le Lâche est un premier roman poignant, touchant et plein d'humour sur les retrouvailles impossibles, les reconstructions d'un corps, d'une relation, d'une vie, et sur la possibilité de redécouvrir le bonheur quand tout semble perdu.
Ce livre décapant, qui explore avec puissance le pardon et le regard d'autrui sur la différence, signe la naissance d'un grand auteur capable de faire cohabiter la brutalité avec la lumière, le rire et la tendresse avec les souvenirs explosifs, le café filtre et les donuts avec la seule promesse que les États-Unis aient tenue, celle de la grande route.
« Ce lumineux roman donne de la légéreté à la profondeur, et de la profondeur à la légéreté. Une histoire qui vous fait passer des rires aux larmes. Une magnifique réussite ! » - Gérard Collard
« Le lâche est drôle jusqu'à faire mal, il est beau et vrai, vrai, vrai, jusqu'au centre de son coeur tellement humain. » - A. L. Kennedy
« Tendre, brillant et sauvagement drôle » - The Guardian
« Un premier roman remarquable et touchant » - Literary Review -
Le poste-frontière du col de Roca Pelada est perché au-dessus de toutes les villes de la planète et de presque toutes les espèces vivantes, pour y accéder il est plus facile de descendre d'un nuage que de grimper la cordillère. Entre orages magnétiques et pluies de météorites, avec pour tout horizon le désert qui mène aux volcans et aux geysers, face à face, deux garnisons se surveillent.
Un jour, le commandant de l'un des postes est remplacé, à la surprise générale.
Des paysages sauvages et sans limites, des dialogues et des situations aussi surréalistes qu'hilarants et une puissante réflexion sur les grands détours de l'existence aux côtés d'un lieutenant solitaire, d'un sergent impertinent, d'une escouade de caporaux venus des tropiques, malades mais très polis, de mineurs faits de pierre et d'os, d'un vieux sorcier et même d'un puma.
Un Désert des Tartares fascinant, drôle et décalé, où la géographie indomptée d'un toit du monde impose ses lois. Unique et intemporel.
« Eduardo F. Varela nous transporte loin écouter la poésie du monde.» - L'Humanité
Eduardo Fernando VARELA vit entre Buenos Aires, où il écrit des scénarios, et Venise, où il vend des cartes anciennes. Il est l'auteur de Patagonie route 203, succès public et critique, premier roman écrit à 60 ans. Roca Pelada est son deuxième roman. -
La Tante Encarna porte tout son poids sur ses talons aiguilles au cours des nuits de la zone rouge du parc Sarmiento, à Córdoba, en Argentine. La Tante - gourou, mère protectrice avec des seins gonflés d'huile de moteur d'avion - partage sa vie avec d'autres membres de la communauté trans, sa sororité d'orphelines, résistant aux bottes des flics et des clients, entre échanges sur les derniers feuilletons télé brésiliens, les rêves inavouables, amour, humour et aussi des souvenirs qui rentrent tous dans un petit sac à main en plastique bon marché.
Une nuit, entre branches sèches et roseaux épineux, elles trouvent un bébé abandonné qu'elles adoptent clandestinement. Elles l'appelleront Éclat des Yeux.
Premier roman fulgurant, sans misérabilisme, sans auto-compassion, Les Vilaines raconte la fureur et la fête d'être trans. Avec un langage qui est mémoire, invention, tendresse et sang, ce livre est un conte de fées et de terreur, un portrait de groupe, une relecture de la littérature fantastique, un manifeste explosif qui nous fait ressentir la douleur et la force de survie d'un groupe de femmes qui auraient voulu devenir reines mais ont souvent fini dans un fossé. Un texte qu'on souhaite faire lire au monde entier qui nous rappelle que « ce que la nature ne te donne pas, l'enfer te le prête ». -
En 2004, Iván, écrivain frustré, responsable d'un misérable cabinet vétérinaire de La Havane, revient sur sa rencontre en 1977 avec un homme mystérieux qui promenait sur la plage deux lévriers barzoï.
L'homme qui aimait les chiens lui fait des confidences sur Ramón Mercader, l'assassin de Trotski qu'il semble connaître intimement. -
En 2019, un cyclone a entièrement détruit la ville de Beira sur la côte du Mozambique.
Un poète est invité par l'université de la ville quelques jours avant la catastrophe.
Il retrouve son enfance et son adolescence dans ces rues où il a vécu dans les années 70. Il va faire un voyage "vers le centre de son âme" et y trouver son père, un grand poète engagé dans la lutte contre la colonisation portugaise.
Il se souvient des voyages sur le lieu de terribles massacres perpétrés par les troupes coloniales. Il se souvient aussi de Benedito, le petit serviteur, aujourd'hui dirigeant du FRELIMO au pouvoir, de l'inspecteur de la police politique, des amoureux qui se sont suicidés parce que leur différence de couleur de peau était inacceptable, de la puissante Maniara, sorcière et photographe, et surtout de Sandro, son frère caché.
Les faits que l'enfant qu'il fut nous raconte sont terribles, le racisme, la bêtise coloniale, la police politique, la PIDE, les traîtrises.
Ce roman au souffle puissant peuplé de personnages extraordinaires à l'intrigue aussi rigoureuse que surprenante est écrit comme la poésie, que Mia Couto définit comme "une façon de regarder le monde et de comprendre ce qui habite une dimension invisible de ce qu'on nomme la réalité. Sans cette dimension poétique il est impossible de comprendre la vie".
Un roman magnifique, dans l'ombre d'un cataclysme, le plus personnel écrit par l'auteur, l'un de ses meilleurs.
« Pour Mia Couto, grand écrivain mozambicain nobélisable, écrire, semble constituer, comme pour ses personnages, une façon de prier, de faire renaître les morts, de résister. » - Manon Houtard, Le Nouveau Magazine littéraire
« L'un des auteurs les plus intéressants et les plus importants d'Afrique. » - Henning Mankell