patrick wald lasowski
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«On dit du vin qu'il délie les langues. Que dire du plaisir?
Au XVIIIe siècle la langue de l'Église, le langage du droit, le discours médical s'inquiètent de l'assaut des belles-lettres contre l'autorité. Les prêtres dénoncent en chaire l'affaiblissement de la foi et les progrès du vice. Dieu souffre en silence. Comment ne serait-Il pas indigné, demande l'abbé Cambacérès, devant et les blasphèmes de l'impiété, et les triomphes de l'hérésie, et les progrès du libertinage, et tous les ravages que l'ennemi fait dans le champ de son Église. La langue est le lieu d'un combat.»
Patrick Wald Lasowski. -
Découvrez le siècle des plaisirsAu lendemain de la mort de Louis XIV, la fureur du jeu, la passion du théâtre, les parties de plaisir, le luxe de la débauche, la nouvelle philosophie, l'art du maquillage participent à l'affirmation d'une culture du plaisir, dont le libertinage des moeurs est le moteur. La loi morale, les comportements, les cadres de pensée imposés par l'Eglise s'effondrent... S'installe au Palais-Royal puis à Versailles " le grand air de la débauche ", où les "roués" mêlent orgies, ordures et impiétés. Le cynisme, la cruauté, la perversion que montrent les grands seigneurs font de l'amour un jeu, où la recherche du plaisir se mêle à la vanité, à la fureur des conquêtes.Quelles sont les conséquences de ce libertinage aristocratique sur l'ensemble de la société ? Quelle part la société bourgeoise prend-elle dans ce désir de jouissance ? Quelles autres images de l'amour la vertu oppose-t-elle à l'infidélité généralisée ?Ce livre dressera l'état du libertinage au Siècle des lumières. Il mettra en évidence son importance dans l'évolution de moeurs de la société française. Il permettra de s'interroger sur les images que le libertinage a laissées dans notre culture, en confrontant la recherche du plaisir sous l'Ancien régime à la quête actuelle du plaisir.
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PREMIER ROMANMars 1793. Un homme s'interroge. Malade, rongé par le cancer qu'il soigne en mêlant grains d'opium et verres de ratafia, le commissaire Grand-Jacques découvre les effets de la Terreur mise à l'ordre du jour. Que veulent-ils ? Qu'est-ce qui les fait danser, les Enragés, les Indulgents, les missionnaires, les juges et les jurés du Tribunal révolutionnaire et la meute des lécheurs de guillotine qui attend le passage des condamnés ? Est-ce une puissance de mort ou de vie ? Est-ce un charnier ou un berceau ? Et lui-même, Grand-Jacques, qui poursuit ses enquêtes ordinaires, assisté de ses deux lieutenants, Chêneville et Cloüet, qu'attend-il des mois qui lui restent à vivre ? Du moins y a-t-il les moments partagés avec son ami mélomane, Bruiant Fauve-Roussel, et les rêves que suscite Adeline, la fille galante de la maison voisine, aux yeux charbonnés et aux lèvres gourmandes. Voilà pourtant qu'une série de crimes d'une extrême violence relance son désir de justice, au-delà de la pitié. Le vieux limier se met en quête. Parmi les victimes quotidiennes de la Terreur, ces prostituées assassinées sont des mortes de trop.
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Un seizième siècle dans l'air du temps...Nous sommes à Paris au XVIe siècle. Du haut de la chaire, Jean Boucher apostrophe, exalte, terrifie les fidèles. Sa parole est une arme, qui appelle à mettre à mort tous les hérétiques. Docteur en Sorbonne et curé de Saint-Benoît, à la tête des Seize, il attise par ses sermons la fureur du peuple. Bientôt, la journée des barricades - la première dans l'histoire de Paris - oblige Henri III à prendre la fuite. Maîtres des lieux, les Seize rêvent de remplacer la monarchie par une dictature théocratique. Boucher triomphe. À ses côtés, Pierre Tison, qui s'est fait capucin, est le plus fidèle, le plus aimé de ses disciples. Secrétaire et confident, porte-drapeau, porte-glaive, il est le Dix-septième. Mais quel secret, quelle blessure le jeune moine cache-t-il ? À travers les violences de la guerre, de la peste et de la famine, quels sont les liens qui l'unissent à Madeleine Longeville ?
En racontant l'histoire de destins exceptionnels, confrontés aux luttes que mènent Henri III, Henri de Navarre et les Guise,
Les singes de Dieu montre l'intolérance des prédicateurs habités par la haine. Alors que les horreurs du fanatisme religieux constituent l'une des tragédies de notre époque, Patrick Wald Lasowski met à nu les passions de ceux qu'aveuglent la gloire et la terreur de Dieu. -
André Gide, vendredi 16 octobre 1908
Patrick Wald Lasowski, Roman Wald Lasowski
- JC Lattès (réédition numérique FeniXX)
- Une journée particulière
- 18 Septembre 2019
- 9791037602152
Ce n'est pas dans sa villa d'Auteuil, toujours en travaux, mais dans le havre accompli de Cuerville qu'André Gide achève la Porte étroite. Génie des lieux apprécié de son jardinier, aimé des enfants du village, l'écrivain partage avec Madeleine les jours intimes : il joue Chopin au piano, prépare le feu qui le berce, fait griller les tartines. Il se jette sans prévenir à Paris, pour rejoindre les peintres Blanche ou Van Rysselberghe, et les amis de plume, Copeau, Ghéon, Schlumberger : la Nouvelle Revue Française naîtra en novembre. Pour y assouvir aussi ses désirs : Gide, incorrigible, est toujours aux aguets... Le jour où son livre est fini, Gide le malicieux se coupe la moustache : et si le XXe siècle commençait ce jour-là ?