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olivier bordacarré
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Odile Snout s'affaire dans la cuisine de son pavillon cossu. Le boeuf bourguignon qui a mijoté toute la journée est prêt. Avec ses deux adolescents, elle attend son époux, dont on fête ce soir-là l'anniversaire. Les heures passent et Hervé ne se montre pas. Quelque chose ne tourne pas rond chez les Snout et l'angoisse commence à monter.
Le lendemain matin, à la gendarmerie, le lieutenant ne semble pas inquiet. Hervé finira par rentrer chez lui, et reprendre son travail.
On a bien le droit de disparaître.
De sa langue incisive d'où émerge une poésie du quotidien, Olivier Bordaçarre brosse une analyse glaçante du monde du travail, du couple et de la famille. -
« J'ai fait l'expérience que je voulais faire depuis toujours : me raser la tête. Je suis un autre maintenant. Comme quoi on peut devenir un autre assez facilement. Cela veut bien dire quelque chose. »
Le monde traverse une période peu ordinaire. Depuis trois ans, la France a assigné ses citoyens à résidence. Chacun reçoit ses courses par drone. Interdiction d'ouvrir sa fenêtre en dehors des heures programmées. Didier Martin, comptable, vit avec sa femme, son fils et son chien dans un immeuble d'une ville moyenne. Il raconte son histoire à la première personne. Sur les murs, sur les meubles, sur les objets : partout autour de lui, il écrit. Petit à petit, le lecteur se retrouve happé par le mystère de sa situation. Le monde extérieur est devenu infréquentable, mais Didier Martin semble s'en satisfaire. Il aime l'ordre, le respect et préfère la compagnie de ses poissons exotiques à celle des humains.
Dans le huis clos de cet appartement, un suspense psychologique se noue.
Les héros de polar ne sont pas toujours sympathiques. Un tueur sur la route (James Ellroy), Dirty week-end (Helen Zahavi) ou encore Londres Express (Peter Loughran) ont marqué le genre pour cette raison et ont parfois fait scandale. L'homme qui habite l'appartement 816 est leur héritier. -
Le retour d'Olivier Bordaçarrre !
Non pour un roman mais pour un thriller acéré et diabolique.
Le cadre ? Un hôtel où tout n'est que luxe, calme et volupté. Le mal ? Il se répand insidieusement, en silence, et va ronger Alyson, la propriétaire du lieu jusqu'à la névrose et la démence.
Après des études en hôtellerie internationale à New-York, Antoine Deurrieu décide de revenir vivre en France, en compagnie de sa jeune épouse américaine, Alyson Deurrieu. Ils n'ont pas trente ans, ils s'aiment, ils débordent d'énergie. Dans le cadre paradisiaque des Gorges du Verdon, ils créent le complexe hôtelier de l'Orangeraie, lieu de villégiature pour clientèle aisée, aux prestations de luxe.
Julie Leroy, une ancienne camarade de lycée d'Antoine, apprend qu'il revient en France... Folle amoureuse de lui mais psychiquement fragile et jalouse, elle mettra tout en oeuvre pour se débarrasser d'Alyson, sa femme.
Seule et déracinée, suspectée de paranoïa, Alyson aura toutes les peines du monde à convaincre son époux que Julie cherche à l'éliminer. -
A quelques mois des élections, un tueur sévit à Nogent-Les-Chartreux, paisible bourgade de la Beauce. Investi d'une mission purificatrice, il prend pour cible les individus qu'il considère comme des paresseux ou des profiteurs. Pour rassurer la population, les autorités et un nombre croissant de Nogentais volontaires mettent en place une politique sécuritaire renforcée. A Nogent, on est d'ici, entre soi, on défend son bien, son identité, son territoire. Déjà germée dans ce terreau miné par la crise mondialisée, la psychose grandit, brouillant les valeurs. Les Nogentais se replient sur eux-mêmes et cèdent au réflexe communautariste. Dans cette ambiance délétère, le commandant de gendarmerie Paul Garand, en fin de carrière, tente de rationaliser, d'éviter les débordements violents et d'arrêter le meurtrier. Mais Garand est désenchanté. Préoccupé par trop de soucis personnels, il grossit à vue d'oeil, son enquête piétine et sa ville fait de plus en plus figure de camp retranché. Quand il est à son tour victime du tueur, qui veut le punir d'avoir échoué dans une enquête remontant à des années, son fils Grégory prend le relais. Ce jeune homme passionné d'astronomie et de musique veut défendre coûte que coûte la mémoire de son père et, surtout, sauver sa fiancée, qui vient de disparaître...
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«Bonjour. Excusez-moi de vous déranger, je viens juste me présenter. Je suis votre nouveau voisin. J'ai emménagé dans la maison, là-bas, au bout du chemin. Je m'appelle Martin.
- Ah? Martin, vous dites? C'est drôle...
- Oui, Vladimir Martin. Pourquoi ?
- Eh bien... moi aussi, je m'appelle Martin!»Alors qu'ils ont fui la ville, Mina et Jonathan Martin voient se rompre leur isolement. Élégant, riche, spirituel, Vladimir Martin est le voisin idéal. Un peu trop généreux peut-être...
Jonathan se méfie mais Mina n'y voit que du feu. Le nouveau venu ne leur veut-il que du bien ?Avec un art maîtrisé du suspens, Dernier désir interroge nos aspirations secrètes dans une société de bonheurs factices.
Olivier Bordaçarre est l'auteur chez Fayard de trois romans remarqués, Géométrie variable (2006), Régime sec (2008) et La France tranquille (2011). -
Dans se cellule, Freddy, fou d'amour, dévore Alice, jusqu'au délire.
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La France, en 2012, flirte avec la fascination totalitaire. Un riche industriel rêve de pouvoir : sa fille va traverser l'océan à la rame, en direct sur tous les écrans du monde. Clodie, Jeff et Choupette, petits ouvriers sans espoirs, n'ont guère d'horizon : la violence les ronge. Mais Art et Alice se sont rencontrés à Séville, et l'amour fait mentir les présages les plus sombres. Vivre, c'est inventer son refrain, résister, alors ils ont fait le choix des armes.
Olivier Bordaçarre met en scène, sur un air de valse et l'écran vierge de notre avenir, les destinées de trois familles que tout sépare : possédants, victimes et résistants. En rendant à chacun sa voix nue, il fait bouger les lignes, provoque des scandales. Une invite joyeuse, face à la sinistrose, à libérer son désir. En un mot : à se sentir vivant.
Olivier Bordaçarre est écrivain, dramaturge et comédien. Travailleur de la langue, il aime la contrainte et les secrets, le jazz, la conscience politique et le choc des réalités. Régime sec est son deuxième roman. -
Un soir de réveillon, Olivier Grange file à deux cents à l'heure sur une route de campagne. Destination : Périgueux, où vit son ex-père, Dominique Triangle, parti sans vraiment laisser d'adresse peu après la naissance de son fils. Les deux hommes se sont revus, pas souvent, et pour être sûr de faire le vide Triangle a changé de nom. Depuis, il se fait appeler Losange. Absurde géométrie.
Grange n'en peut plus du mensonge. Trente ans qu'il boxe un fantôme. Pour mettre un point final à l'histoire, il a encore des « détails » à régler. Alors, les nerfs en boule, agrippé au volant, il fonce pour un ultime voyage.
La route est longue, Grange a le temps de remâcher sa rage. Les épisodes de sa vie jaillissent comme des flashes. Des rêves étranges aussi, quand il se laisse aller au sommeil quelques microsecondes.
Ce qu'il veut, maintenant, c'est être heureux.