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mario vargas llosa
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Je vous dédie mon silence
Mario Vargas Llosa, Albert Bensoussan, Daniel Lefort
- Gallimard
- Du monde entier
- 19 Juin 2025
- 9782073079916
La foule est incontestablement l'une des chansons les plus connues d'Édith Piaf. On ignore souvent cependant qu'elle est en réalité la version française d'une valse péruvienne composée à Lima dans les années trente. Mario Vargas Llosa, qui a toujours aimé les musiques traditionnelles de son pays, entreprend de nous raconter ici l'histoire de ce genre de valse si particulier, ainsi que d'autres formes musicales du Pérou métis. Et pour ce faire, il imagine, en romancier, un personnage assez fou mais très attachant : le musicologue Toño Azpilcueta.
Celui-ci, qui croit tout savoir sur la musique péruvienne, écoute lors d'une soirée où il est invité un jeune guitariste qui bouleverse son existence : Lalo Molfino. Jamais personne n'avait joué les mélodies andines comme lui ; jamais personne n'avait exprimé avec autant de précision les nuances de l'âme profonde du Pérou. Or, ce prodige meurt trop tôt et Toño, désespéré, se lance dans une enquête passionnante, qui le mène jusqu'aux confins des Andes, à la recherche des origines de Lalo Molfino et du mystère qui l'entoure.
Alternant le récit des aventures du musicologue et de courts extraits du livre qu'il est en train d'écrire, Mario Vargas Llosa nous offre un dernier roman émouvant, très documenté et fort animé. Au fil des chapitres, la narration nous emporte dans une spirale, comme la valse péruvienne, et nous fait partager le rêve de voir tout un pays enfin réconcilié grâce au pouvoir de la musique populaire. -
En 1950, le président du Guatemala, Jacobo Árbenz, jeune dirigeant libéral et progressiste, lance une réforme agraire pour partager les bénéfices de la culture de la banane avec l'ensemble de la population, y compris les communautés mayas du pays. La compagnie américaine United Fruit voit son arrivée d'un mauvais oeil et décide de l'écarter. Un projet de coup d'État se fait jour, auquel se mêlent le neveu de Sigmund Freud, la CIA, le dictateur de la République dominicaine, Trujillo, son homme de main, Johnny Abbes García, le colonel Carlos Castillo Armas, prêt à trahir son armée, ou encore Marta Parra, jeune femme dont le destin chaotique incarnera les contradictions et les tragédies de son pays.
Mario Vargas Llosa transforme cet épisode clé de la guerre froide et de l'histoire politique du XXe siècle en une fresque épique peuplée de fascinants personnages.
Prix Nobel de Littérature. -
Que vient chercher à Saint-Domingue cette jeune avocate new-yorkaise après tant d'années d'absence ? Les questions qu'Urania Cabral doit poser à son père mourant nous projettent dans le labyrinthe de la dictature de Rafael Leonidas Trujillo, au moment charnière de l'attentat qui lui coûta la vie en 1961. Dans des pages inoubliables - et qui comptent parmi les plus justes que l'auteur nous ait offertes -, le roman met en scène le destin d'un peuple soumis à la terreur et l'héroïsme de quatre jeunes conjurés qui tentent l'impossible : le tyrannicide. Leur geste, longuement mûri, prend peu à peu tout son sens à mesure que nous découvrons les coulisses du pouvoir : la vie quotidienne d'un homme hanté par un rêve obscur et dont l'ambition la plus profonde est de faire de son pays le miroir fidèle de sa folie.
Jamais, depuis Conversation à "La Cathédrale", Mario Vargas Llosa n'avait poussé si loin la radiographie d'une société de corruption et de turpitude. Son portrait de la dictature de Trujillo, gravé comme une eau-forte, apparaît, au-delà des contingences dominicaines, comme celui de toutes les tyrannies - ou, comme il aime à le dire, de toutes les "satrapies". Exemplaire à plus d'un titre, passionnant de surcroît, La fête au Bouc est sans conteste l'une des oeuvres maîtresses du grand romancier péruvien. -
Que de tours et de malices chez cette "vilaine fille", toujours et tant aimée par son ami Ricardo, le "bon garçon". Ils se rencontrent pour la première fois au début des années cinquante, en pleine adolescence, dans l'un des quartiers les plus huppés de Lima, Miraflores. Joyeux, inconscients, ils font partie d'une jeunesse dorée qui se passionne pour les rythmes du mambo et ne connaît d'autre souci que les chagrins d'amour. Rien ne laissait alors deviner que celle qu'on appelait à Miraflores "la petite Chilienne" allait devenir, quelques années plus tard, une farouche guérillera dans la Cuba de Castro, puis l'épouse d'un diplomate dans le Paris des existentialistes, ou encore une richissime aristocrate dans le swinging London. D'une époque, d'un pays à l'autre, Ricardo la suit et la poursuit, comme le plus obscur objet de son désir. Et chaque fois, il ne la retrouve que pour la perdre. Et, bien entendu, ne la perd que pour mieux la rechercher.
Il n'est jamais facile d'écrire l'histoire d'une obsession. Mais la difficulté est encore plus grande quand il s'agit d'une obsession amoureuse et quand l'histoire que l'on raconte est celle d'une passion. Mario Vargas Llosa avait déjà affronté ce défi par le passé dans La tante Julia et le scribouillard (1980), l'un de ses romans les plus populaires. Et voici qu'il le relève encore vingt-cinq ans plus tard et nous offre ce cadeau inattendu : une superbe tragi-comédie où éros et thanatos finissent par dessiner une autre Carte de Tendre entre Lima, Paris, Londres et Madrid. Car Tours et détours de la vilaine fille est bien cela : la géographie moderne d'un amour fou. -
"Le voyeurisme est le vice le plus universel qui soit. Vous le savez mieux que personne : nous voulons connaître les secrets et, de préférence, les secrets d'alcôve. Fourrer son nez dans l'intimité des puissants, des célébrités, des importants."
Lima, années 90. Alors que le dictateur Fujimori a plongé le pays dans la peur et la violence, deux couples de la haute société se retrouvent mêlés à un gigantesque scandale politique, médiatique et sexuel. Quelques photos compromettantes, un maître chanteur, un crime crapuleux : entre érotisme et corruption, chacun cache un secret dans cette sulfureuse comédie de moeurs. -
Dans Le poisson dans l'eau (Éditions Gallimard, 1995), la première partie de son autobiographie, Mario Vargas Llosa partageait avec ses lecteurs deux périodes décisives de son existence : d'une part, le temps de son enfance, de son adolescence et de sa jeunesse ; d'autre part, les trois années qu'il a consacrées à parcourir le Pérou, entre 1987 et 1990, en tant que candidat à l'élection présidentielle.
Avec L'appel de la tribu, il reprend d'une certaine manière ce récit et nous livre une autre partie de son autobiographie. Mais, à la di érence de la précédente, qui reposait sur un récit factuel, il propose un autoportrait intellectuel, dont le but est de nous aider à mieux comprendre l'évolution de sa pensée politique.
Nous sommes ainsi invités à découvrir les sept auteurs qui ont marqué son passage du marxisme le plus orthodoxe au libéralisme, grâce à une analyse de leurs oeuvres. Il s'agit d'Adam Smith, de José Ortega y Gasset, de Friedrich August von Hayek, de sir Karl Popper, de Raymond Aron, de sir Isaiah Berlin et de Jean-François Revel. L'approche, passionnée et brillante, nous révèle de nouveaux aspects de la pensée de ces philosophes, ainsi que de la trajectoire vitale et intellectuelle du grand romancier péruvien. -
Le 7 avril 1803 naît à Paris la militante féministe et ouvriériste Flora Tristan, fille d'un officier péruvien au service du Roi d'Espagne et d'une bourgeoise parisienne. Un siècle plus tard, le 8 mai 1903, son petit-fils, Paul Gauguin, meurt seul et presque aveugle dans sa case des îles Marquises. Le curieux rapport entre les deux dates, tout comme les liens de parenté entre le peintre et l'activiste politique, ne sont ici que le point de départ d'un récit qui met en scène leurs vies parallèles et leur destin commun. Sous la plume de Mario Vargas Llosa, Flora Tristan et Paul Gauguin deviennent Flora et Paul - Florita l'Andalouse et Koké le Maori -, deux êtres libertaires, passionnés et profondément humains, mais hantés par une quête de l'absolu qui leur donne une dimension tragique. Ils iront jusqu'au bout de leurs rêves et ils paieront cher leur audace. Pourtant, leur chute semble aussi admirable que leur envol, car elle est porteuse d'espoir. Ce roman nous dit que le paradis qu'ils cherchaient se trouve toujours un peu plus loin, mais il le fait dans une langue qui nous le rend très proche : celle des grandes utopies politiques et artistiques qui ont marqué les temps modernes.
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Le thème central de ce roman, conduit au rythme haletant des expéditions, est la dénonciation de la monstrueuse exploitation de l'homme par l'homme.
Roger Casement (1864-1916) découvre l'injustice sociale au fil de ses voyages au Congo et en Amazonie. Au rêve d'un monde sans colonies qui guidera son combat s'ajoutera, comme son prolongement nécessaire, celui d'une Irlande indépendante. Tous les deux marqueront la trajectoire de cet homme intègre et passionné dont l'action humanitaire deviendra une référence incontournable mais que son action politique mènera à un destin tragique.
Après l'assassinat de Leónidas Trujillo, le dictateur de la République dominicaine, dans La fête au Bouc, puis les derniers jours de la féministe Flora Tristan dans Le Paradis - un peu plus loin, Mario Vargas Llosa fait de nouveau d'une fascinante figure historique un héros inoubliable. -
À Piura, Felícito, patron d'une entreprise de transports, est l'objet de chantage et d'intimidations mafieuses. À Lima, Ismael, à la tête d'une compagnie d'assurances, est menacé par ses fils qui convoitent sa fortune en souhaitant sa mort. Mais il ne faut pas prendre leur épopée trop au sérieux. Car entre mélodrame et vaudeville, Vargas Llosa s'amuse et nous amuse avec ces deux histoires qui forment un portrait drôle et corrosif du Pérou contemporain.
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Perdu dans les rues de Madrid, un vieil homme déambule à la recherche de son domicile. Ressassant les souvenirs d'un monde disparu, il imagine une ville future privée de musées, de librairies et de salles de cinéma où les lieux de culture et de rencontre sont désormais tout aussi virtuels que l'amour et où les nouvelles technologies asservissent la collectivité pour imposer leur nouveau modèle de consommation. À la croisée du conte et de la dystopie, ce roman sonde avec mélancolie l'obsolescence programmée d'un monde et de la vie d'un homme.
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Benito Pérez Galdós, le regard tranquille
Mario Vargas Llosa
- Le Cherche-Midi
- 24 Octobre 2024
- 9782749179643
Un hommage personnel, aussi définitif que détaillé, du Prix Nobel de littérature à un géant de la littérature espagnole.Élevé au statut de " gloire de l'Espagne ", Benito Pérez Galdós mérite d'être enfin connu du public français. Psychologue de premier ordre, peintre inégalé des classes sociales, créateur d'une saga où chaque roman semble tenir des autres - comme s'il était l'écrivain d'une autre
Comédie Humaine -, Galdós a laissé derrière lui une oeuvre pléthorique, forte, à tout dire et à dire vrai essentielle en ce qu'elle parvient à saisir la force palpitante qu'on appelle la vie.
Dans cet essai désormais célèbre en Espagne et inédit en français, Mario Vargas Llosa plonge au coeur de la création galdosienne. Le lauréat du prix Nobel, qui a tout lu du célèbre écrivain espagnol lors des confinements des années 2020-2021, nous offre cet essai d'une imparable justesse. Qui mieux que Vargas Llosa pouvait capturer les subtilités de celui qui fut considéré comme le " miroir " de la société espagnole, son redoutable observateur, son grand physionomiste, psychologue et critique ?
" De là cette impression qu'il saisit l'Espagne en
un regard tranquille, un arrêt sur image qui l'immobilise pour en donner une vision plus fiable et objective. "
La relecture de l'auteur péruvien se superpose à la prose magistrale de Pérez Galdós, créant un dialogue brillant, enlevé, précis - à mille lieues de la causerie littéraire, accessoire et ennuyeuse.
" Benito Pérez Galdós fut à la hauteur du prestige qui l'entoure maintenant. Ses livres constituent la meilleure confirmation de son talent. Il fut, demeure et restera longtemps un grand écrivain. " MVL -
Journal de guerre
Mario Vargas Llosa
- La Martiniere
- Littérature étrangère (La Martinière)
- 7 Octobre 2022
- 9791040110491
Que peut la plume de l’écrivain face aux pires atrocités de notre époque ? C’est habité par cette question que Mario Vargas Llosa s’est rendu en Irak en juin 2003, au tout début d’une guerre qui durera huit ans. Pendant douze jours, il confrontera ses convictions à la réalité du conflit.
Interroger les civils à cette époque-là et dans ce lieu-là, c’est interroger tous les civils de toutes les guerres – c’est rendre leur parole aux femmes et aux hommes que les intérêts géopolitiques étouffent.
À partir des témoignages recueillis, Mario Vargas Llosa a rédigé une magnifique série de reportages, réunis aujourd’hui intégralement dans ce livre. Il interroge la difficulté à penser la guerre au moment où elle se produit et confronte la réalité vécue par les populations à l’idéal démocratique occidental qui commande certains conflits.
Mario Vargas Llosa, né en 1936 au Pérou, a vécu notamment à Madrid, Paris, Londres ou Barcelone. Prix Nobel de Littérature en 2010, il est l’une des figures les plus reconnues de la littérature mondiale. Romancier, dramaturge et essayiste, ses œuvres ont été couronnées par les plus prestigieux des prix littéraires. Il a été élu membre de l’Académie française en 2021.
Traduit de l’espagnol par Annie Vignal
Préface d’Albert Bensoussan -
Ce receuil regroupe une trentaine de chroniques de voyage, nous invitant à parcourir les paysages andins, du Pérou à la Bolivie, jusqu'aux confins de l'Europe, à Berlin, Rome ou Londres. Mario Vargas Llosa se révèle véritable « citoyen du monde », témoignant avec clairvoyance de ses évolutions sociales et politiques et posant son regard de journaliste sur les traditions culturelles de pays lointains (Hawaï, les îles marquises, le Japon,...). Ces quelques chroniques démontrent surtout que Mario Vargas Llosa est un homme curieux de tout, un écrivain nourri de multiples lectures dont la plume n'a de cesse d'interroger le théâtre du monde. Préface d'Albert Bensoussan. Traductions par Albert Bensoussan, Anne-Maris Casès et Bertille Hausberg.
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La littérature est ma vengeance ; conversation
Claudio Magris, Mario Vargas Llosa
- Gallimard
- Arcades
- 11 Février 2021
- 9782072838316
Comment un roman peut-il changer le monde ? Quels sont aujourd'hui les rapports entre création et société, entre politique et fiction ? Deux maîtres de la littérature mondiale tentent de répondre à ces questions et à quelques autres, révélant en même temps les secrets de leur « cuisine littéraire ».
Selon Vargas Llosa, un livre atteint son objectif quand il est capable de nous extraire de notre quotidien et de nous entraîner dans un monde où la fiction apparaît encore plus tangible que la réalité elle-même. De son côté, Claudio Magris, écrivain du voyage et des frontières, nous montre à quel point la littérature est un espace ouvert où la capacité créatrice de l'écrivain à inventer des fictions rejoint paradoxalement le mouvement de l'écriture vers la vérité.
Conduites avec grâce et intelligence par le directeur de l'Institut italien de Lima, Renato Poma, ces quatre conversations entre Claudio Magris et Mario Vargas Llosa mettent en lumière les liens étroits qui existent entre le Nobel péruvien et l'un des plus prestigieux écrivains italiens contemporains. -
Discours de réception de Mario Vargas Llosa à l'Académie française et réponse de Daniel Rondeau : suivi des allocutions prononcées à l'occasion de la remise de l'épée par Hélène Carrère d'Encausse, Antoine Gallimard, Mario Vargas Llosa
Daniel Rondeau, Mario Vargas Llosa
- Gallimard
- blanche
- 12 Octobre 2023
- 9782073033918
"En apprenant le français et en lisant les auteurs français sans relâche, j'aspirais secrètement à être un écrivain français. J'étais convaincu qu'il était impossible d'être un écrivain au Pérou, un pays sans maisons d'édition et aux rares librairies, où les écrivains que je connaissais étaient presque tous des avocats qui travaillaient à leur cabinet toute la semaine et écrivaient des poèmes seulement les dimanches. Moi, je voulais écrire tous les jours, comme le faisaient les véritables écrivains, c'est pourquoi je rêvais de la France et de Paris."
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Les contes de la peste
Mario Vargas Llosa
- Gallimard
- Le Manteau d'Arlequin - Théâtre français
- 11 Avril 2019
- 9782072757778
Cette pièce est une adaptation libre des nouvelles du Décaméron de Boccace. Après un séjour à la célèbre Scuola Holden de Turin, où il eut l'occasion de rencontrer Alessandro Baricco, Mario Vargas Llosa s'adonna à cet exigeant exercice de réécriture qui dessine un pont entre deux littératures et entre deux siècles.
Tout comme dans le grand classique de la Renaissance italienne, les histoires d'amour (érotiques, sentimentales, cocasses ou hardies) vont ici s'enchaîner. Elles nous montrent les multiples visages de la passion ainsi que les registres les plus variés de la conduite humaine. Mais Vargas Llosa apporte aussi à cette fresque les formes et les couleurs de sa
langue et son imagination sud-américaines. Le résultat est inattendu et formidable : une comédie très contemporaine, à la fois grotesque et tragique, sordide et héroïque, picaresque et romantique. -
Le hérisson et le renard
Isaiah Berlin
- Les Belles Lettres éditions
- Le Goût des idées
- 8 Octobre 2020
- 9782251913773
« Le renard sait beaucoup de choses, mais le hérisson sait une grande chose. » Cet aphorisme du grec ancien, qui fait partie des fragments du poète Archiloque, décrit la thèse centrale de l'essai magistral d'Isaiah Berlin sur Léon Tolstoï et la philosophie de l'histoire, sujet de l'épilogue de Guerre et Paix. Bien qu'il y ait eu de nombreuses interprétations de cet adage, Berlin s'en sert pour opérer une distinction fondamentale entre les êtres humains fascinés par l'infinie variété des choses et ceux qui relient tout à un système central et englobant. Appliqué à la pensée de Tolstoï, ce propos éclaire un paradoxe qui nous aide à expliquer sa philosophie de l'histoire : le romancier russe était un renard alors qu'il croyait être un hérisson. Cet extraordinaire essai, traduit par la femme du philosophe, est une des oeuvres les plus célèbres de Berlin. Elle permet une compréhension en profondeur de Tolstoï, de la pensée historique et de la psychologie humaine.
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Lima l'horrible
Sebastian Salazar Bondy, Jean-Luc Campario, Mario Vargas Llosa
- Editions Allia
- PETITE COLLECTION
- 4 Janvier 2018
- 9791030407938
Paru en 1964, cet essai fit l'effet d'une bombe. L'auteur y dénonce le mythe qui fait de la capitale péruvienne une terre promise et une ville parfaite. Selon lui, par des politiques culturelles, artistiques, architecturales et sociales, le passé colonial serait célébré, marginalisant l'histoire péruvienne. Cette réécriture de l'histoire permettrait aux élites sociales d'assurer leur suprématie sur les classes populaires, et de justifier la discrimination qu'elles subissent. Des pratiques qui rappellent certains mouvements et dirigeants du siècle dernier voire actuel. Mais ici, au fil des pages, c'est une ville tout autre qui se laisse entrevoir et remet en question un Pérou qui renie ses origines, son passé et son identité propres. Avec une postface de Mario Vargas Llosa.
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Un géant de la littérature espagnol franchit enfin les PyrénéesSerait-il le plus grand auteur espagnol du XIXe siècle ? Là-bas, de l'autre côté des Pyrénées, on le présente comme l'égal de Balzac et de Dickens, il est un maître du roman de moeurs, un génie de la critique sociale - sachant que sa puissante ironie le relie à Cervantès. Mais si l'Espagne est la patrie des âmes originales, elle est aussi, hélas, un continent littéraire méprisé et Benito Pérez Galdós un géant méconnu.
Avec ce cycle des Romans de l'interdit, vous êtes sur le point de découvrir l'humanité et son théâtre comme jamais vous ne les avez lus.
1868 à Madrid.
Tormento s'ouvre sur l'emménagement de la famille Bringas dans les étages supérieurs du Palais-Royal, véritable ville-dédale dont les logements sont réservés aux fonctionnaires de la Couronne.
Amparo - dite Tormento - est pauvre, extrêmement belle. Dévouée à en mourir, elle manque cruellement de caractère. Ainsi passe-t-elle ses journées à servir la famille Bringas et ses nuits à empêcher sa soeur de dépenser les trois sous qu'elle a difficilement gagnés. Agustín Caballero, un homme richissime, célibataire déconcertant, s'éprend de la jolie domestique. Tormento n'y est pas insensible, cependant elle doit cacher un grave secret qui, déjà, commence à s'ébruiter.
Dans le second roman du recueil, Galdós révèle le personnage de madame Bringas, déjà présent dans
Tormento, ridicule et attachant ; on la retrouve ici dotée d'une finesse psychologique inattendue. Et si la famille Bringas fonctionne comme un astre autour duquel gravite une kyrielle de personnages, c'est bien l'amour et le désir qui sont au centre de toutes les intrigues.
Benito Pérez Galdós décrit dans ce diptyque les défauts et manigances humaines dans une langue riche et vive, soulignée par un humour à nul autre pareil. Excellant dans la construction de ses récits, il trame des intrigues qui se développent dans une succession de courts chapitres alliant l'art de la tension dramatique à celui de la parodie.
Par nature, on le sait, le genre humain se refuse à la simple observation ; et cependant, Galdós, lui, accomplit l'exploit de nous voir...
de l'intérieur. -
La civilisation du spectacle
Mario Vargas Llosa
- Gallimard
- Hors série Littérature
- 21 Mai 2015
- 9782072542336
La culture contemporaine a connu une métamorphose et plus rien, semble-t-il, ne résiste à cette dénaturation, voire à cet effacement de sa valeur. La banalisation des arts et des lettres, le triomphe de la presse people et la frivolité des politiques sont, pour Mario Vargas Llosa, les symptômes d'un mal supérieur : la sacralisation du divertissement comme but ultime de l'existence dans nos sociétés. Alors que, naguère, la culture était un outil de formation et portait une exigence de lucidité, aujourd'hui la primauté du spectacle est devenue la règle qui conduit à la distraction, au sens propre, de toute conscience morale, intellectuelle et politique. Nous vivons l'époque des fausses icônes, des denrées périssables de l'esprit, de la forfaiture morale, en un mot, de l'aveuglement.
Mario Vargas Llosa, nobélisé pour avoir proposé une "cartographie des structures du pouvoir", tire la sonnette d'alarme et fait ici le procès de notre époque - futile, volage, suicidaire. Il revendique, une fois de plus, le droit à une culture autre qui, plutôt que de nous imposer de nouvelles servitudes, nous rende plus libres. -
De sabres et d'utopies ; visions d'Amérique latine
Mario Vargas Llosa
- Gallimard
- Arcades
- 27 Avril 2012
- 9782072448683
Ce livre n'est pas un simple recueil d'articles de Mario Vargas Llosa ou une nouvelle sélection de ses essais. C'est un volume savamment construit qui décrit le parcours politique et intellectuel du romancier péruvien depuis le début des années soixante - l'époque de son engagement marxiste - jusqu'en 2009.
Le responsable scientifique de cette édition, le journaliste, universitaire et écrivain espagnol Carlos Granés, a accompli un véritable travail de fourmi. Il a cherché et recherché dans des bibliothèques et des archives cubaines, espagnoles, argentines et américaines les textes essentiels retraçant l'évolution de la pensée de Mario Vargas Llosa. Comme il l'explique dans sa préface, son but était de répondre à un certain nombre de questions : "Quels sont les postulats libéraux de Vargas Llosa ? Quelle est sa position face à la réalité latino-américaine ? Quels sont les dangers et les espoirs qu'il entrevoit pour le continent ? Comment ses idées et ses engagements ont pris forme ?"
À ce récit d'une vie d'écrivain marquée par la politique et le débat d'idées viennent s'ajouter des pages remarquables consacrées récemment à bon nombre d'écrivains et d'artistes latino-américains tels que Frida Khalo, Botero, Lezama Lima, Cabrera Infante, Octavio Paz et Jorge Luis Borges.
Le résultat est un livre passionnant et original qui apporte un éclairage singulier sur un grand romancier nous permettant de mieux comprendre son histoire, sa culture et son siècle.