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Vincent Ejarque
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1983, sud-ouest de la France. Un couple et ses enfants sont victimes d'un effroyable massacre qui a tout d'un règlement de comptes. Le patron du quotidien local demande à Cadalen, un journaliste descendu de Paris pour assister aux funérailles d'un camarade de régiment, de prendre en charge l'enquête pour épauler sa rédaction. Flanqué d'un reporter-photographe sans scrupules et d'un officier de gendarmerie sans humour, Cadalen laboure une région qu'il a quittée vingt ans auparavant et qui, comme tout le pays, est secouée par la crise économique.
À mesure que son enquête progresse, le journaliste souscrit de moins en moins à la thèse d'un crime provoqué par des déchirements au sein de l'extrême droite locale. Et lorsque la gendarmerie interpelle un ouvrier maghrébin, il flaire la machination.
Ses investigations le confrontent rapidement aux feux mal éteints de la guerre d'Algérie comme de l'Occupation. Les intimidations et les menaces à son encontre ne tardent pas. Certains notables se sentent visés...
Vincent Ejarque est journaliste et romancier. Il est également l'auteur des Spectres d'Alger (Ramsay, 2022). -
Printemps 1962. Cent-trente ans de présence française en Algérie s'effondrent en quelques semaines, une fois les accords d'Évian conclus entre le gouvernement français et les représentants nationalistes. Ce sera l'exil pour des centaines de milliers de personnes, la mort pour des milliers d'autres.
Au milieu du brasier urbain qu'est devenue Alger, on trouve le lieutenant Térien, jeune officier parachutiste brièvement séduit par le putsch d'avril 1961, récupéré par les services secrets français et infiltré dans l'OAS pour remonter des informations à Paris.
Au sein de l'organisation clandestine, Térien assiste, aux premières loges, à la décomposition d'un monde. Il suit comme son ombre l'ancien officier de Légion Roger Degueldre, le chef des commandos Delta, qui traque les barbouzes gaullistes et les élimine une par une. Térien garde aussi un oeil sur le général Salan, Jean-Jacques Susini, le docteur Pérez, tous ces chefs de l'OAS qu'il va falloir faire tomber, mais au bon moment. Pour ne pas laisser se recomposer ailleurs une organisation qui rêve de renverser la République. À moins qu'il ne décide de se mettre à son compte, pour ne trahir ni ses promesses initiales ni ses sentiments profonds.