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Tito Topin
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Casablanca, 1955. Après une fête, Georges raccompagne une jeune femme. Il aimerait que les choses n'en restent pas là et, quand la fille refuse ses avances, tout bascule. Mais, en cette année où le Maroc connaît les dernières heures du protectorat français, une Blanche victime d'un Blanc, cela ne sert les intérêts de personne. Et si l'on cachait la responsabilité de Georges ? Si à sa place, on accusait ce groupe d'Arabes qui vit près des lieux du crime ? Il n'en faut pas plus à Casablanca pour s'embraser, tandis que Georges prend goût aux crimes impunis et que d'autres cherchent à tout prix à faire régner un semblant d'ordre. Dans un Maroc chauffé à blanc et pétri de racisme ordinaire, 55 de fièvre est un polar addictif où la traque d'un homme sombrant dans la folie se mêle aux ambitions politiques de ceux qui préfèrent le pouvoir à la justice.
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De Gaulle n'est pas un auteur de polar !
Le 29 mai 1968, le général de Gaulle s'est éclipsé chez le général Massu à Baden-Baden. Pendant que le chef de la France Libre et le grognard de la guerre d'Algérie se rappellent leurs fredaines de jeunes officiers, un crime a lieu. Un écrivain enquête. Entre deux amours et deux verres de vin blanc, parviendra-t-il à trouver la clé de l'énigme ? -
Qui ne connait pas Casablanca ? La célèbre formule "Play it again Sam" lancée au pianiste du Rick's Café, les adieux déchirants du couple mythique Ingrid Bergman-Humphrey Bogart sur le tarmac embrumé, la musique "As Time Goes By" qui résonne encore dans toutes les mémoires, le film est devenu avec le temps un véritable objet de culte.
Casablanca, l'aventure du film nous prouve pourtant que le chef d'oeuvre de Michael Curtiz n'a pas encore révélé tous ses secrets. En effet, Tito Topin nous propose une approche inédite du film, en revenant à la source même de ceux qui ont participé à sa conception et à sa réalisation. Le livre met à jour le cosmopolitisme des protagonistes de l'aventure Casablanca, qu'ils soient devant ou derrière la caméra : le caractère antinazi du film se traduit plus encore dans cette longue liste, dans ces personnages réels qui, pour certains, avaient fui les régimes de Franco, Salazar, Mussolini, Hitler ou Staline en quête de liberté. Une vraie galaxie universaliste d'émigrés à l'assaut des dictatures nationalistes qui, pour faire le film, a bravé les règles de neutralité voulue par le président Roosevelt.
Stars ou inconnus, Casablanca, l'aventure du film leur rend hommage et retrace la grande aventure de leurs parcours.
Mais ce n'est pas tout, Casablanca a encore à nous dire sur son histoire et sur l'Histoire.
Dans ce livre, Tito Topin nous raconte également les dessous historiques et les hasards qui ont fait du film un succès mondial : qui aurait pu prévoir que le nom de Casablanca serait à la une des journaux parce qu'une armada américaine débarquerait dans cette ville en novembre 1942, quelques jours avant la projection du film à Los Angeles ? Qu'il serait sur toutes les lèvres parce que Roosevelt, Churchill et De Gaulle allaient choisir de s'y réunir lors de la conférence d'Anfa en janvier 1943, au moment de sa sortie nationale ?
Ces grands coups de pouce de l'Histoire ont participé au phénomène Casablanca ; ils révèlent surtout le caractère prémonitoire du cinéma et nous rappellent que ceux qui font des films, plus que des rêveurs, sont de grands visionnaires.
Artiste touche-à-tout (graphiste, affichiste, scénariste...), Tito Topin, né à Casablanca (tiens, tiens...), a écrit près d'une trentaine de romans de série noire. Avec Casablanca, l'aventure du film, il publie son premier essai. -
- Pour me consoler, je dirais qu'il est mort de sa belle mort, déclara Marcel en embrassant Jack sur la bouche à la manière maffieuse, tel qu'il avait pu l'observer dans les films de Coppola. Mais pourquoi on l'a déguisé comme ça ? Le pauvre, on dirait qu'on l'a trempé dans du blanc d'oeuf.
- Le blanc est la couleur du deuil dans certaines civilisations, expliqua Arthur qui avait vu une émission de Thalassa sur le sujet, un truc qui se passait, il ne savait plus où, mais loin.
- Oui, mais lui, il l'était pas, civilisé.
- Il l'était devenu.
- C'est comme sa julotte, elle aussi elle est toute en blanc d'oeuf. Il désignait la veuve de Jack, occupée à recevoir les condoléances d'un vieil homme en babouches et pyjama, chauve, myope et barbichu, visiblement éprouvé par le chagrin.
- Pas sa julotte, ce n'est pas respectueux, Marcel. Dis plutôt, sa veuve.
- Si tu veux, mais la vache, le morceau qu'il se payait...
- Chì bellu culu ch'ella hà...
- Voilà que tu baragouines en corse. Qu'est-ce que ça veut dire ?
- Ça veut dire qu'il devait avoir un gros budget de Viagra.