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Au vent des îles
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« Mutismes, pour tous ces silences qui ont miné l'âme polynésienne... »Tabous et non-dits, frustrations et conflits, zones d'ombre et de silences. Autant de maux qui gangrènent la société polynésienne des années 1980 à 2000.Face aux drames qui bouleversent sa vie, depuis son enfance exposée à la violence du père, jusqu'à l'adolescence marquée par les départs et les arrachements, tandis que des atolls se font souiller par les tirs nucléaires d'une mère patrie dont elle ignore tout, cette jeune fille doute de sa foi en l'humanité. Seule son admiration pour Rori, activiste politique indépendantiste au charisme incontestable, parvient à lui redonner le sourire et à insuffler un sens à sa vie. Mais l'amour ne peut aveugler éperdument : il lui faudra s'exiler à 22 000 kilomètres, sur cette terre française étrangère, pour trouver la force de mettre des mots sur l'indicible. Et tenter de (ré)écrire l'histoire de son pays.Avec ce roman social et initiatique, Titaua Peu s'attelle à poser des mots sur les silences, à créer de la parole là où elle a été confisquée, oubliée.L'auteure de Pina (Prix Eugène Dabit en 2017) n'a jamais eu des termes aussi justes que lorsqu'elle évoque les silences, soulignant les non-dits et les interdits d'une société en perdition.Mu, n.c. tahitien : silence de quelqu'un qui a quelque chose à dire mais qui se tait. (Dictionnaire de l'Académie tahitienne - Fare Vana'a)
Auteure à l'engagement éminemment politique, Titaua Peu, auteure incontournable du paysage intellectuel et artistique polynésien, donne à voir une société bien éloignée des clichés illusoires.Mutismes, paru initialement en 2003, est un manifeste indépendantiste qui (re)donne voix aux oubliés des années fastes du CEP.Avec Pina, son second roman lauréat du Prix Eugène Dabit en 2017, elle réalise un tour de force salué par la critique qui scelle son combat littéraire tout autant que social. -
Cadette de neuf enfants, Pina, du haut de ses neuf ans, dépeint le quotidien d'une famille de Tenaho, lotissement proche de Pape'ete. Peu à peu, à l'image de leur vallée et de leur pays, leurs destins entrecroisés se fissurent, finissant par s'effondrer et ils assistent, impuissants, à leur propre déchéance. Aux antipodes du politiquement correct, ce roman crie la rage trempée dans la sueur, le sang, le sperme ... et les larmes. Pas de réveil des consciences. Pas de jugement. La vie. Avec ce qu'elle a de laid. Avec ce qu'elle sait, aussi, de la beauté et d'une rédemption possible ...
Prix Eugène Dabit 2017
« Il y a des romans qui claquent comme des coups de fusil Celui de Titaua Peu marque une révolution dans la littérature du Pacifique. » Mediapart
« Pina a est l'enfant universel, il est celui qui voit ce qu'il ne devrait pas [ ... ]La plume de Titaua Peu résonne dans un silence qu'elle tente de briser avec une prose d'une poésie noire et tourmentée.» JDD
« Il y a beaucoup de cris, de souffrance, de violence et des sursauts de dignité dévastateurs dans Pina. » Marianne
Auteure inclassable, Titaua Peu donne à voir une société polynésienne éloignée des clichés illusoires.
Avec son premier roman Mutismes, elle défraie la chronique grâce à ce véritable coup de poing contre l'establishment : un manifeste indépendantiste qui (re)donne voix aux oubliés du Centre d'Expérimentation du Pacifique (CEP).
Avec Pina, son second roman lauréat du Prix Eugène Dabit en 2017, salué par la critique, Titaua Peu réalise un tour de force qui scelle son combat littéraire et social.