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Thibault de Montaigu
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Prix Interallié 2024
Première sélection - Prix Goncourt 2024
Finaliste du Prix Goncourt des Lycéens 2024
Première sélection - Prix Renaudot 2024
Première sélection du Prix Jean Giono 2024
Sélection Transfuge des 20 meilleurs livres de la rentrée littéraire
« Coeur est à offrir à tous ceux qui en ont encore un ». L'Express
" C'est sans conteste l'un des meilleurs romans de cette rentrée." Le Figaro Magazine
« Je croyais écrire cette histoire pour mon père, alors que c'était l'inverse : cette histoire, il me l'avait offerte. Et chaque fois que j'ouvrirai ces pages, je le retrouverai comme si je tenais son coeur vivant entre mes mains. »
Quand son père malade le presse d'écrire sur son ancêtre Louis, capitaine des hussards fauché en 1914 dans une charge de cavalerie, Thibault de Montaigu ne sait pas encore quel secret de famille cache cette mort héroïque. Ni pourquoi elle résonne étrangement avec le destin de son propre père qui décline de jour en jour. La course contre la montre qu'il engage alors pour remonter le passé se mue en une enquête bouleversante où se succèdent personnages proustiens et veuves de guerre, amants flamboyants et épouses délaissées.
Thibault de Montaigu nous raconte une lignée hantée par la gloire et l'honneur. Mais aussi ce qu'il reste d'amour et de courage dissimulés dans le coeur des hommes. -
" J'ai essayé d'approcher au plus près ce miracle qui fait surgir la lumière au plus profond de la noirceur. "Prix de Flore 2020 - Rentrée littéraire 2020
Il y a quatre ans, j'ai sombré dans une vertigineuse dépression. Je ne trouvais plus aucun sens à l'existence. Jusqu'à cette nuit, dans la chapelle d'un monastère, où j'ai été touché par la grâce. Par la sensation inouïe d'un contact charnel avec Dieu.
Pour moi qui ai toujours été athée, cette révélation relevait de l'incompréhensible. Quel en était le sens ? Qu'avais-je éprouvé réellement ? Était-il possible qu'un au-delà existe ? Une seule personne pouvait me répondre : Christian.
Cet oncle, frère franciscain, que je connaissais à peine, allait être emporté par la maladie au moment-même où je renouais avec lui. Mais à sa mort, je découvris, renversé, que Christian avait été touché par la grâce à 37 ans. Comme moi. Et qu'il avait vécu jusqu'à cet âge une vie de fêtes et d'excès, en parfaite opposition avec la foi. Comme moi aussi. En enquêtant sur ce destin extraordinaire qui l'avait vu troquer le smoking des soirées mondaines pour la robe de bure des frères mineurs, j'ai essayé d'approcher au plus près ce miracle qui fait surgir la lumière au plus profond de la noirceur. Et des étincelles de grâce, que l'on croit ou pas, dans la brume de nos quotidiens. -
Klein et Vasconcelos sont deux journalistes ratés. L'un photographe aux ambitions frustrées, l'autre pigiste payé au lance-pierres. Tous deux mènent une existence misérable jusqu'au jour où une idée de génie les traverse : vivre uniquement en voyage de presse ; ne plus débourser un seul centime ; squatter les plus beaux hôtels du monde quitte à se faire passer pour de faux reporters. C'est le début d'une folle cavale qui les mènera de l'île de Jura à Dubaï en passant par Bakou, Bogota ou encore Zanzibar, où la police retrouvera les deux complices échoués sur une plage, morts. Que leur est-il arrivé ? Comment se débrouillaient-ils pour arnaquer leurs hôtes ? Sont-ils de simples escrocs ou des artistes d'un genre nouveau, de minables voyous ou de géniaux dénonciateurs d'une société fondée sur le luxe et les apparences ? Autant de questions qui alimentent cette enquête rétrospective sur l'énigme Klein et Vasconcelos. Odyssée délirante, satire d'un certain milieu journalistique, réflexion sur l'absurdité de nos existences et la nécessité de les transformer en récit.
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« Il faut avoir été, comme moi, exilé pendant six mois dans un désert sexuel (en l'occurrence, l'Arabie Saoudite), pour redécouvrir, faute de mieux mais avec bonheur, les charmes discrets du plaisir solitaire. Par-delà ce plaisir, vertigineux, une question a commencé à m'obséder: puisque tout le monde se fait l'amour, pourquoi n'en parle-t-on jamais ? Et pourquoi s'offrir quelques caresses reste-t-il tabou alors qu'il s'agit de la sexualité la plus libre, la plus démocratique, la moins coûteuse qui soit?
Tel est le point de départ de ce voyage qui m'a conduit des pénitentiels chrétiens du Moyen Age au vibromasseur géant de Miley Cyrus, des provocations de Diogène le Cynique au premier bar à masturbation japonais, des orgies solitaires du marquis de Sade aux confessions de Soeur Emmanuelle, de la condamnation de l'onanisme au XVIIIème siècle à sa récupération par le capitalisme à travers le porno, les sex toys et la fécondation in vitro.
Et si, tous comptes faits, l'autoérotisme était le sexe du futur ? »T. M. -
Les grands gestes la nuit
Thibault de Montaigu
- Fayard
- Littérature Française
- 25 Août 2010
- 9782213660622
La fête chaque jour. C'était le rêve de tous à l'époque, quand les caves de Saint-Germain vibraient au son du jazz. Francine n'échappait pas à la règle. Or ce rêve, Antoine était en mesure de le réaliser. Richissime directeur d'un grand laboratoire pharmaceutique, en pleine déshérence conjugale, Antoine exauce le désir infantile de sa jeune maîtresse en fondant l'Eden-Plage à Saint-Tropez. L'ancien village de pêcheurs n'en est qu'à l'aube de son succès - et de ses excès. Filles faciles, cocktails au rhum, stars de la chanson ou du cinéma : rien ne fait défaut aux clichés que volent les photographes en embuscade. Ou plutôt si. Un manque subsiste. Une faille que vient bientôt combler la drogue. Sagan et Bardot ont fréquenté son club, il finira par se shooter avec les filles de Madame Claude. Comment, en dix ans à peine, un grand bourgeois devient-il le premier trafiquant d'héroïne de France ? Comment le fantasme de la fête permanente engendre-t-il la déchéance ? Ces jeunes gens qui ont choisi l'insouciance, croyant que l'on pouvait vivre sans penser au lendemain, découvrent que les lendemains ont la gueule de bois. Qu'à tout négliger, on blesse ceux qu'on aime et on se détruit soi-même. Si Thibault de Montaigu parvient à rendre aux années 50 et 60 leur épaisseur romanesque et dramatique, c'est qu'il s'attache à décrire Antoine avec une sensibilité presque filiale, conscient que la génération qu'il met en scène a mis la sienne au monde. Ainsi s'éloigne-t-il de l'autofiction qui caractérisait ses précédents romans tout en conservant ses thèmes de prédilection et ses obsessions d'écrivain.
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Gosse de riche, vivant à Auteuil, très beau, champion de tennis, Justin a tout pour être heureux. Une mère à brushing, un père friqué, des copains marrants, des minettes à foison Et pourtant, par une belle journée ensoleillée, il saute de son balcon et s'écrase, comme un ange foudroyé.
Comment en est-il arrivé là ? Il est amoureux fou de sa cousine, Ambre. Elle cristallise son mal de vivre, une inadaptation au monde constellé de marques, d'objets inutiles, d'ambitions formatées, où il n'y a plus rien à conquérir.
L'année du bac, contre l'ennui, Justin et sa bande tuent le temps, de soirées débiles en dragues médiocres. Ambre s'éloigne. La petite bande s'éclate plus durement. La folie frappe. Justin passe par Saint-Anne. A peine remis, il apprend qu'Ambre l'a trahi. Il n'aura jamais ses seins, jamais sa bouche. Alors il plonge, pour en finir.
Cette jeunesse dorée, sans futur, Thibault de Montaigu la décrit avec férocité. Il ne lui passe rien, montre sa veulerie, son conformisme. Sur les parents qui l'ont engendrée, il est particulièrement dur. Les femmes jacassent, les hommes sont lâches. Justin, contre eux tous, n'a pas d'autre arme que la démence et le suicide.
Thibault de Montaigu a vingt-quatre ans. Les Anges brûlent est son premier roman.