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Paul Clavier
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L'énigme du mal ou le tremblement de Jupiter
Paul Clavier
- Desclée de Brouwer
- 13 Janvier 2011
- 9782220021607
Le 12 janvier 2010, en Haïti, la Terre engloutit d'un seul coup 250 000 victimes. Au milieu des décombres, on prie, on crie... Vers le Ciel, contre le Ciel, dans le vide : que croire désormais ? Une réponse, à présent bien rodée, mettra tout le monde d'accord : ou bien Dieu n'existe pas, ou alors. s'il existe, il n'est pas tout-puissant. Décréter l'impuissance de Dieu est bien vu. Pourtant, si Dieu crée un monde qu'il est incapable de maîtriser, il demeure le principal responsable des dégâts. En voulant excuser Dieu, on l'accable davantage. Le déchaînement du mal implique-t-il forcément l'impuissance de Dieu ? Nous-mêmes, si nous avions les pleins pouvoirs, devrions-nous éradiquer toute forme de mal ? A partir de quand intervenir ? Une invitation à rester plus modeste face à l'énigme du mal.
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Par ici la monnaie ! petite métaphysique du fric
Paul Clavier
- Éditions du Cerf
- Société
- 4 Juin 2020
- 9782204139687
La monnaie ? Inventée, croyait-on, pour faciliter l'échange des biens et des services, elle est devenue signe de division et facteur d'inégalité. Le crédit ? Instauré pour faire circuler la monnaie et libérer l'initiative, il a fini par écraser États et particuliers sous le poids de la dette. Le coupable tout trouvé, c'est « la finance » : marchés dérégulés, actionnaires sans coeur, fonds d'investissement indifférents au sort de la planète. Mais à quoi bon dénoncer la cupidité des uns et la rapacité des autres, si on n'en dévoile pas les ressorts ? La source de notre asservissement est peut-être cachée dans le tréfonds de nos mentalités. Et si le vilain petit financier, c'était chacune et chacun d'entre nous ? Face à un krach boursier ou une pandémie, l'État est capable de s'endetter massivement. Ce qui repose la question de fond : qui, en définitive, doit quoi à qui ? Enjambant les débats ésotériques, cette Petite métaphysique du fric interroge ce qu'est la monnaie dans nos têtes, ce qu'elle devient entre nos mains, et défie notre tendance à désigner les coupables sans nous remettre en cause.
Paul Clavier est professeur de philosophie à l'université de Lorraine. Outre ses travaux sur Kant, la cosmologie et le concept de création, il est l'auteur de Dieu sans barbe, La fourmi n'est pas prêteuse et Anathèmes, Blasphèmes & Cie. -
Premières leçons sur Critique de la raison pure, de Kant
Paul Clavier
- Presses universitaires de France (réédition numérique FeniXX)
- Major Bac - Terminales toutes sections
- 25 Janvier 2019
- 9782705916473
La Critique de la raison pure inaugure un changement de méthode sans précédent dans l'histoire de la philosophie. C'est ce changement qu'on propose au lecteur de ressaisir, en suivant l'exposé de Kant dans la préface qu'il rédige pour la seconde édition de la Critique (1787). Il s'agit de remettre en perspective les thèses de cette seconde préface et non de visiter un cimetière d'hypothèses métaphysiques. L'élève ou l'étudiant sont invités à juger sur pièce : qu'en est-il de cette fameuse révolution dite « copernicienne », qui veut que les objets se règlent sur notre connaissance ? Ils découvriront ainsi la manière propre à Kant de philosopher et pourront en évaluer l'actualité, qu'il s'agisse des restrictions imposées à notre connaissance ou de la relève du savoir métaphysique par une croyance morale.
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Anathèmes, blasphèmes et cie ; au-delà des caricatures
Paul Clavier
- Le passeur
- 17 Mars 2016
- 9782368904398
Et si, en dépit des poussées fanatiques du moment, athées et croyants étaient logés à la même enseigne ? Un philosophe remet les pendules des différentes croyances à l'heure de la raison afin que nous retrouvions le chemin du vivre-ensemble.Depuis la
fatwa à l'encontre de Salman Rushdie, l'exécution des caricaturistes de
Charlie Hebdo ou les tragiques attentats parisiens du 13 novembre 2015, la religion fait un retour violent dans l'espace public. D'aucuns font alors l'" éloge du blasphème " et revendiquent un droit absolu d'expression. Chacun bannit son contradicteur à coup d'anathèmes. Tout religieux serait un fanatique en puissance, tout athée un ennemi acharné de la liberté religieuse. Dès lors, comment continuer à envisager de vivre ensemble ? Quelle est la portée de l'outrage envers Dieu ou une communauté religieuse ? Qu'est-ce qu'une liberté d'expression sans bornes ?
Paul Clavier redistribue les cartes et offre ainsi des outils affutés par notre tradition pour comprendre le monde dans lequel nous vivons. Il montre, en philosophe, comment l'obéissance aveugle ne rend pas justice au respect inconditionnel dont l'homme entend témoigner par son engagement religieux. Il démonte l'apparente cohérence d'un commandement de tuer l'impie. Parallèlement, il souligne que quiconque admet qu'il y a des droits et des obligations imprescriptibles, reconnaît implicitement l'existence d'une source absolue d'obligation. Qu'on la nomme Dieu ou d'un autre nom, l'essentiel reste de ne pas l'invoquer en vain. Athées et croyants, également concernés, sont peut-être plus proches qu'ils ne veulent bien l'avouer. -
Kant, les idées cosmologiques
Paul Clavier
- Presses universitaires de France (réédition numérique FeniXX)
- Philosophies
- 18 Septembre 2019
- 9782705928926
D'après un chapitre fameux de la Critique de la raison pure les idées cosmologiques, en visant « l'ensemble de tous les phénomènes » ou encore « la totalité absolue de l'ensemble des choses existantes », nous jettent, selon Kant, dans d'intenables contradictions : « On y applique en effet l'idée de l'absolue totalité, laquelle n'a de valeur que comme condition des choses en soi, à des phénomènes qui n'existent que dans notre représentation. » Pourtant, le projet d'une constitution systématique de l'Univers ne se cantonne pas aux écrits dits « précritiques ». L'enthousiasme cosmologique du jeune Kant, qui entreprend une synthèse de la métaphysique wolffienne avec la mécanique de Newton, n'est pas une simple erreur de jeunesse. Pas davantage, l'acharnement cosmologique du dernier Kant, spéculant sur les forces motrices gravitationnelles et sur l'éther cosmique, n'est à mettre au compte d'un péché de vieillesse. Dès lors que l'origine mécanique du système de l'Univers est en jeu, la critique des idées cosmologiques et la récupération d'une partie d'entre elles peuvent être un bon moyen d'évincer la conception d'un Dieu créateur au profit d'un Dieu plus discret. Le Dieu de la loi morale plutôt que celui du ciel étoilé...
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Discours de la méthode : en francais moderne
René Descartes, Denis Moreau, Paul Clavier
- Dunod
- Dunod Poche
- 13 Septembre 2023
- 9782100863686
Par sa rigueur, sa revendication de la liberté de pensée, sa promotion de la subjectivité, le Discours de la méthode constitue un des moments inauguraux de la modernité philosophique. Descartes y rompt avec la tradition scolastique et présente un plaidoyer en faveur du progrès des techniques. Il assoit la connaissance sur des fondements solides, développe une philosophie du doute, présente une morale, aborde la métaphysique et développe des considérations sur les animaux, entre autres.
Le Discours de la méthode est aussi le premier grand ouvrage de philosophie à avoir été publié en langue française, geste « politiquement » et « féministement » fort quand l'usage du latin réservait l'accès au savoir à la caste des lettrés, le plus souvent des ecclésiastiques et dans tous les cas aux seuls hommes. Or le français de Descartes a vieilli rendant son texte moins inintelligible pour un lecteur contemporain. Curieux et triste paradoxe pour la prose du philosophe qui défendit les « idées claires et distinctes » et fit le choix de publier en langue « vulgaire ».Cette situation conduit Paul Clavier et Denis Moreau au projet de donner une nouvelle version du texte en français contemporain, c'est à dire de faire pour Descartes ce qui fut réalisé naguère pour Rabelais ou Montaigne. Cette édition propose donc une nouvelle « version » à la fois attentive à la technicité du vocabulaire, respectueuse de la logique des arguments, soucieuse aussi de ne rien perdre de la beauté littéraire du texte.