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Patrick Raynal
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Elle s'appelait Asfaneh et elle débarquait de Téhéran avec une seule idée en tête : faucher le trésor de guerre de son oncle.
Facile... sauf qu'avant de faire le rentier à Nice, le tonton faisait boucher en Iran pour le compte de sa majesté le Shah et que c'était pas du pognon qu'il planquait sous son bureau...
Patrick Raynal a été le directeur de la Série Noire.
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Corbucci, détective privé niçois et sexagénaire, trouve le cadavre de Jim Logan, un vieil ami américain qu'il n'a pas revu depuis trente-cinq ans, devant une boîte de nuit d'Istanbul.
Sa position est manifestement conçue pour évoquer la célèbre première phrase d'un roman de Raymond Chandler qu'ils vénèrent tous les deux. Que signifie ce message, de toute évidence inspiré de leur histoire commune ? Question cruciale à laquelle Corbucci est le seul à pouvoir répondre. Lui et Logan ont vécu ensemble la tourmente révolutionnaire des années 60/70. Ils avaient le même âge. Un âge où l'avenir pose des questions et le passé fournit les réponses. -
Philippe Clerc, septuagénaire niçois, se réveille auprès d'une jeune femme, dans un lit qui n'est pas le sien. La belle, trop belle pour être sa conquête, est morte. Clerc ne se souvient de rien. Emprisonné, il entend ce nom : Masséna, et comprend qu'il a été piégé. Massena... son vieux pote de l'université, son frère d'armes, devenu chef d'une des mafias locales, et six pieds sous terre depuis deux ans. Nous sommes à Nice à l'approche des élections. Mafieux et politiques se confondent dans la guerre sans merci qui oppose les prétendants à la mairie... Mais pourquoi, l'entrainer, lui, Philippe Clerc, dans cette histoire ? Pris dans les rouages d'une machination infernale, au risque de se renier, il enquête pour sauver sa peau.
Dans ce polar social au rythme trépidant, truffé d'un cynisme savoureux, Patrick Raynal décortique avec brio la ville de Nice et ses milieux affairistes. Trente ans après Fenêtre sur femmes auquel L'Âge de la guerre emprunte les personnages, la plume de l'auteur n'a rien perdu de son talent poétique et brutal. -
Ils s'étaient juré que si l'un d'eux venait à mourir, les autres iraient jeter ses cendres au Mexique, sous le volcan de Malcolm Lowry. Le genre de serment que l'on fait lorsqu'on a dix-sept ans, l'Amérique au coeur, et que l'on se croit immortels... Mais quand, trente ans plus tard, Manu débarque à New York avec les restes de Michel, Sam a disparu sans laisser d'adresse. Et trop de gens semblent lancés à ses trousses, pour des raisons obscures. Commence un long périple, sur les traces de Sam, des boîtes de blues de Clarksdale jusqu'aux milices du Montana, en passant par un sud de cauchemar. Les souvenirs d'enfance se brouillent, les témoins se contredisent, bientôt l'image de Sam devient aussi incertaine que ses trace - tandis que Manu s'enfonce dans une Amérique hallucinée, qui le conduira plus loin sans doute qu'il ne voulait aller, jusqu'à un ultime face à face...En cherchant Sam s'achèvera au Mexique, comme ils l'avaient rêvé, jadis. Mais ils ne savaient pas alors, que le temps, jamais, ne nous fait de cadeau.
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N'en déplaise aux historiens, les villes font leur lit dans nos mémoires par la grâce des romanciers amoureux. Dublin doit à la passion de Joyce autant qu'Alexandrie à la nostalgie de Durrell ou New York aux errances de Charyn. Nice a de la chance ; depuis quelques années elle s'offre, avec Raynal, le romancier de sa modernité. Car Nice est une ville moderne : les héritières s'y endorment parfois dans des draps de béton, mourir y est plus qu'ailleurs synonyme de disparaître, et la solitude, là, est vraiment seule. Mais Raynal nous dit aussi qu'on peut tomber amoureux de ces villas blanches qui laissent leur ombre voyouter dans des ruelles d'ocre et de poisson. Amoureux à en mourir. Daniel PENNAC
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J'ai été élevé par mes grands-parents maternels. Soixante ans plus tard, j'ai appris totalement par hasard que ma grand-mère avait laissé un journal racontant ses quinze mois de déportation à Ravensbrück, Matricule 38971. En lisant ce manuscrit, j'ai compris que ce n'était pas un journal, mais des souvenirs de déportation. J'ai choisi de raconter ma rencontre avec le récit de Marie Pfister. J'ai laissé mes souvenirs se juxtaposer aux siens jusqu'à lui écrire des choses que je n'avais encore jamais dites. L'émotion de la lire par-dessus les années est, elle, inexprimable. A travers un texte rédigé par sa grand-mère et longtemps disparu, un homme déjà mûr découvre un passé familial enfoui. Lettre à ma grand-mère est à la fois l'histoire d'un secret de famille, le récit d'une enfance dans l'après-guerre qui s'éclaire a posteriori, et le parcours d'une résistante ordinaire . Où comment les convictions se transmettent et les hommes se forgent à partir de l'histoire de leurs parents, même lorsqu'elle est cachée.
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Nice, mai 1968. Frédéric Corniglion revient après dix ans d'Afrique. Chez les ouvriers et les étudiants, la révolte n'épargne pas Nice et ses facs.Dominique, son ex-femme, lui apprend que Sophie, leur fille, ne donne plus de nouvelles depuis des mois. Elle fréquentait un étudiant, un certain Thomas. Inquiet, Frédéric contacte le commissaire Pancrazi, ancien RG. Le policier lui révèle les activités militantes de Sophie (distribution de tracts...), son appartenance à l'Union de la Jeunesse Marxiste Communiste et Léniniste.En même temps, le cadavre d'un prof de la fac de lettres, Blanc-Dumont, est découvert sur une plage. Frédéric poursuit ses recherches. Il va voir les membres de l'Union, et rend visite à Corinne Duval, la colocataire de sa fille. Là, la jeune femme lui dit avoir reçu un homme à l'air méchant, et insistant pour avoir des nouvelles de Sophie...Avec son équipier Casanova, Pancrazi investit la fac. Quelques étudiants en colère, un directeur rétif, et une info : Blanc-Dumont fréquentait des cercles néo-nazis...
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« Le bar était presque désert et elle était seule à le tenir. C'était elle, aucun doute là-dessus. Les yeux de sa grand-mère, l'allure de son grand-père. Elle est venue vers moi en souriant. Sa silhouette dansait dans la lumière et j'ai su que j'étais arrivé quelque part. » Car, au fond, dans ce recueil de nouvelles, c'est bien de cela dont il est question... arriver quelque part. Là on cherche des ornithorynques (Un ornithorynque dans le tiroir). Ailleurs, on poursuit un meurtrier et on découvre l'immense amour d'une épouse (Feed back). Ailleurs encore, on avoue son désir (Monsieur), ou l'on pénètre dans les cauchemars de sa mère pour mieux l'en débarrasser (Le Ténor hongrois). Entre Paris, New York, Nice ou le Montana, tous les personnages qui jalonnent ces nouvelles de Patrick Raynal sont en quête d'une vérité, celle qui permet d'entrevoir la sérénité, de vivre, encore. Et cette quête prend tous les chemins, toutes les couleurs, toutes les musiques ; d'une nouvelle à l'autre, on se balade tranquillement entre polar et dérive, cynisme et émotion, chaque fois sur un thème nouveau. Les personnages évoquent enfance et rock'n' roll, évoluent dans des villes rongées par la décrépitude qui servent de toile de fond aux confessions les plus surprenantes.
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Ils sont trois. Deux plus un en fait. Les deux premiers forment un couple parfait quoique paisible. Elle, c'est la Town and country, une Chrysler rare, sublime, une des plus belles voitures du monde, désormais une pièce de collection, un Van Gogh de la bagnole. Une pure merveille qui glisse, rutilante, sur l'asphalte entre nice et Biarritz. Lui, un type moyennement pauvre, normalement alcoolique et modestement désespéré ; banal, s'il ne la conduisait pas, elle. Et quand la troisième, une auto-stoppeuse, elle aussi moyennement au bout du rouleau, normalement dangereuse et modestement belle, repère ce couple saisissant, elle rêve, bien sûr, de s'y intégrer tout en se demandant : « Où est l'arnaque ? » Sûrement un truc à la hauteur du clinquant de la carrosserie et de la précision de la mécanique. De quoi faire de chaque instant de cette « road story » un arrêt d'urgence... Patrick Raynal est le responsable de la chronique polar du Monde. Son roman Fenêtre sur femmes a obtenu le Prix Mystère de la Critique 1989.
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Impossible, pour un privé désargenté, de résister à une fille pleine aux as, même si elle a la langue bien pendue.
Quand elle est entrée dans mon bureau, je me suis dit tout de suite que le mieux à faire, c'était de la prendre à bras le corps et de la jeter par la fenêtre sans respirer son parfum une seconde de plus. L'intuition. Dans mon boulot, c'est une deuxième nature, un troisième oeil, une quatrième de couverture. Une beauté pareille n'entrait pas dans une officine minable de privé sans avoir derrière la tête la volonté de tout ravager dans le bouclard, de mener le petit commerce à sa ruine et le tenancier au suicide.
Avec un humour ravageur et un sens incomparable du dialogue, Patrick Raynal tricote en quelques pages une historiette hilarante et noire à la fois.
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Nice : derrière le front de mer ensoleillé, un monde marginal et souterrain où le commissaire Ray Matas, ex-gauchiste nostalgique des années 70, traîne son embonpoint et sa solitude alcoolisée. Cynique, asocial et désabusé, il ne croit plus en rien. Pourtant, quand il apprend l'existence d'un fils dont tout laisse à penser qu'il pourrait être le tueur fou qui défraie la chronique, c'est l'électro-choc.
Lancé sur la trace du fuyard, Matas remue la ville de fond en comble. Mais cherche-t-il vraiment la vérité ? Ne court-il pas plutôt après son propre passé ?
Tout au long de sa course-poursuite dans la Baie des Anges, ce sont les propres démons du flic quinquagénaire qui vont se réveiller. Une image nouvelle de lui-même qui va se révéler. Effrayante. Imprévisible.
Né de fils inconnu est un polar aux accents de Chandler. Avec la poésie urbaine et sombre, la langue à la fois charnelle et violente dont il est coutumier, Patrick Raynal nous plonge au plus profond d'une dérive meurtrière, celle d'un héros tourmenté, plus attaché à guérir de ses propres névroses qu'à découvrir la vérité.
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c'est l'envers de la ville blanche. Ni palmiers, ni lauriers roses. Mais des usines et des cités qui se mirent dans le lit d'une rivière sèche. Pourtant le terrain y vaut suffisamment cher pour qu'on y tue autant qu'à l'ouest. Finalement Nice est à l'image de la mer qui la borde : bleue ou opaque selon qu'on s'y baigne ou qu'on s'y noie.
SOS RACISME -
En épousant Paul Guillaume, célèbre collectionneur d'art moderne, Juliette Lacaze, modeste employée au vestiaire d'une boîte de nuit, devient Domenica, icône sulfureuse du Paris des années 1920. Son charme vénéneux et son ambition sans fard séduisent autant qu'ils font peur. Car Domenica alimente une légende noire, qui fait les choux gras de la presse à scandale...
Collectionnant tableaux, amants, maris fortunés et procès, frayant avec les artistes et les milieux politiques, celle qui fut l'objet de nombreux documentaires se retrouve ici pour la première fois au coeur d'une fiction. Fascinés par cette ensorceleuse digne d'une série noire, Patrick et Emmanuel-Alain Raynal nous plongent dans ses ténèbres par la voix des trois hommes qui l'ont aimée au risque de leur vie. -
Une effrayante plongée dans les rouages de la mafia chinoise ; un polar surprenant, réaliste et engagé.Dans son atelier, un ouvrier chinois a le bras tranché. L'inspecteur du travail Jean Carré est appelé sur les lieux, mais est-ce bien un accident du travail ? Les crimes se multiplient dans les nombreuses boutiques chinoises du quartier. Ça saute, ça brûle, ça tue. Quelle est la cause de tout cela ? C'est bien la question que se posent Jean Carré et un certain Dan Moïse, officier de police de son état.
Le lendemain, une lettre anonyme dénonçant une cinquantaine d'entreprises chinoises pour trafics divers et prostitution parvient à l'inspection du travail. Depuis les Croisades et les Templiers, c'est le quartier des "batteurs de métaux", toujours importés de loin. Le flic subodore la main de la mafia chinoise, Jean Carré y pressent une ombre beaucoup moins exotique... Lequel des deux inspecteurs, de la police ou du travail, va mener l'enquête ?
Ce roman nous plonge dans l'un des plus vieux quartiers de Paris qui abrite une des communautés chinoises les plus anciennes de la capitale. Jean Carré, pris dans l'étau d'une société libérale prête à tout pour contourner les lois, y perdra son latin, son intégrité physique et presque sa famille. -
Une effrayante plongée dans les rouages de la mafia chinoise ; un polar surprenant, réaliste et engagé.Dans son atelier, un ouvrier chinois a le bras tranché. L'inspecteur du travail Jean Carré est appelé sur les lieux, mais est-ce bien un accident du travail ? Les crimes se multiplient dans les nombreuses boutiques chinoises du quartier. Ça saute, ça brûle, ça tue. Quelle est la cause de tout cela ? C'est bien la question que se posent Jean Carré et un certain Dan Moïse, officier de police de son état.
Le lendemain, une lettre anonyme dénonçant une cinquantaine d'entreprises chinoises pour trafics divers et prostitution parvient à l'inspection du travail. Depuis les Croisades et les Templiers, c'est le quartier des "batteurs de métaux", toujours importés de loin. Le flic subodore la main de la mafia chinoise, Jean Carré y pressent une ombre beaucoup moins exotique... Lequel des deux inspecteurs, de la police ou du travail, va mener l'enquête ?
Ce roman nous plonge dans l'un des plus vieux quartiers de Paris qui abrite une des communautés chinoises les plus anciennes de la capitale. Jean Carré, pris dans l'étau d'une société libérale prête à tout pour contourner les lois, y perdra son latin, son intégrité physique et presque sa famille. -
La Plaine
Patrick Raynal, Frédéric Baynal
- FeniXX réédition numérique (Les Éditions du Ricochet)
- Les mascarets du Ricochet
- 26 Novembre 2015
- 9782402022323
Patrick Raynal promène son imaginaire dans une série de paysages urbains peints par son fils. Marseille. La Plaine. « Les contours du monde tremblent comme un flan qu'on démoule ». La peur déforme les visages, les mots et les images. Un univers gris/bleu, des odeurs de métro, le souvenir d'une bavure généralisée et la couronne de fleurs, presque innocente, d'une communiante disparue. Dans les relents « opaques et lactescents » de son pastis, un flic suit les méandres du puzzle, alors qu'à sa propre vie manquent tant de pièces. « Les femmes sont sans illusions, surtout les mères. » Si l'aveugle a tout vu, la pute borgne a tout dit. « Trop nul pour être coupable. » Dans le tunnel de l'histoire un homme appelle son destin. Une aventure Noire sans vraie intrigue ni vraie fin, une quête qui devient une errance, les mots du polar pour écrire de la poésie.
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Chasse à l'homme
Patrick Raynal, Jean-Bernard Pouy
- FeniXX réédition numérique (Mille et une nuits)
- La petite collection
- 3 Décembre 2015
- 9782402012447
« Casanova allait ratisser le terrain, tout comme ses deux autres congénères, Khatabi n'avait pratiquement aucune chance. Il avait à ses basques trois spécialistes, formés à l'école des Lone Rangers américains entraînés à la traque, à la survie. Des pistards. De vrais Apaches. En moins de deux, ils débusqueraient le fuyard. » Inspirée de la mort choquante de Khaled Khelkal, poseur de bombes abattu dans des circonstances troubles, une histoire ébouriffante, impossible et hautement politique, qui du genre noir vire au rose... Jean-Bernard Pouy et Patrick Raynal, vieux complices, ont écrit à tour de rôle deux mille signes de ce texte étonnant.