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Mario Mendoza
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Bogota, années 1980. María, Andrés et Ernesto sont trois âmes tourmentées qui errent dans les rues de la ville. Jusqu'au jour où ils croisent le chemin de Campo Elías, vétéran du Vietnam hanté par ses souvenirs de guerre et obsédé par le thème du double maléfique. Roman inspiré par un fait divers.
Bogota, années 1980. Lasse de vivre d'expédients, María décide de prendre sa revanche sur la société en dépouillant les clients des clubs chics de la ville. Artiste à succès, Andrés découvre que ses portraits prédisent les maladies dont ses modèles vont souffrir. Prêtre dans un quartier populaire, Ernesto voit sa foi mise à rude épreuve quand son chemin croise celui d'un assassin refusant tout repentir. Qui peut bien relier ces trois âmes tourmentées qui errent dans les rues de la capitale colombienne ?
La réponse, c'est Campo Elías, vétéran du Vietnam hanté par ses souvenirs de guerre et obsédé par le thème du double maléfique. L'ancien soldat ne connaît qu'une seule façon de régler ses problèmes : la violence. Et il n'hésitera pas à y recourir. -
Comme c'est souvent le cas de certains romans noirs latino-américains, Seul le prix du sang restitue le malaise, l'écoeurement, l'horreur face à une société arrogante et violente, mais il va bien plus loin que cela. Sans se perdre dans la présentation efficace d'un argument ni dans la description des personnages, il propose une réflexion sur la vengeance (pour certains groupes indigènes, seul le prix du sang peut régler des dettes qui ont coûté la vie) et sur la manière qu'a cette vengeance de finir par s'éteindre elle-même et par détruire celui qui s'y est plongé. Alors, comme dans la nouvelle Emma Sunz de Borges, c'est en s'en allant que le personnage trouve la délivrance ; lui ne partira pas vers le sud mais vers le nord, ce nord perdu de la Colombie, où les rafales de vent font se confondre le désert et la mer. Ce roman a confirmé que Mario Mendoza était l'écrivain le plus critique de sa génération sur l'histoire récente de son pays et bien sûr le plus dérangeant pour certains milieux de la société colombienne ; une circonstance que Mario, dès sa déjà lointaine jeunesse, a toujours assumée, comme un témoin gênant qui pose son doigt sur la plaie, ce qui lui a valu de connaître de sérieux ennuis. Mario Mendoza (Bogota, 1964), après des études de Lettres, a enseigné la littérature avant de s'y consacrer. Il est l'auteur de dix romans dont Satanas. Avec Seul le prix du sang, il est publié pour la première fois en France.