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Lawrence Durrell
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Lawrence Durrell a toujours été attiré par le taoïsme et par le mélange de philosophie et de règles de vie sur lequel repose cette religion souriante, voire narquoise. À travers la théorie d'un mouvement global des processus naturels où alternent le yin et le yang, il perçoit une esthétique de l'univers qui, pour lui, est poésie.
C'est donc le taoïsme qui unifie les deux parties de ce livre où les souvenirs ressortent sous l'interrogation philosophique : deux rencontres avec des êtres qui, chacun à leur manière, symbolisent pour l'écrivain le Tao et lui en révèlent le véritable sens. Grâce à Jolan Chang, l'érudit chinois sexagénaire aux allures d'adolescent, Durrell découvre, le temps d'un week-end, la magie essentielle du taoïsme, ce "point d'équilibre" idéal où s'inscrit l'homme dans le cosmos, où le couple d'amants immortels, incarnation extatique du yin et du yang, vit un orgasme exempt du narcissisme occidental qui réduit l'amour à "une lutte sur l'oreiller entre deux ego acharnés à se dominer mutuellement". Son autre guide, c'est Véga au regard tantrique, avec laquelle il partit un jour à la recherche de Nietzsche et de Lou Andreas-Salomé sur les rives du lac Majeur.
Cet univers de souvenirs et de méditation recèle, au fil du texte, d'étonnantes notations qui vont d'un humour débridé à la poésie la plus intimiste. -
Nommé en 1949 attaché de presse à l'ambassade de Sa Très Gracieuse Majesté britannique à Belgrade, Lawrence Durrell va y rester trois ans. Trois ans durant lesquels il observera tel un entomologiste le petit monde de la vie diplomatique. Tandis que la Yougoslavie tremble de peur sous la main de fer du maréchal Tito, les gaffes s'accumulent autour du narrateur : les coquilles foisonnent dans le Central Balkan Herald - un quotidien qui n'est jamais parvenu à rattraper un retard de vingt-quatre heures sur l'actualité -, le train des délégations étrangères se mue en convoi de la mort, la fête champêtre finit en naufrage, les repas cuisinés à l'ail virent à l'incident diplomatique... Dans ce bouquet de chroniques, il n'y a que du tordant, du loufoque et de l'impertinent. Et quand elle est britannique, l'impertinence est sans limites. " Ce livre est au sens propre désopilant, il est le parfait, le plus sûr antidote aux pluviosités, ventosités, mucosités et morosités des longs hivers, diplomatiques ou non. " Jacques Lacarrière