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Jean marc Manach
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ENQUÊTE SUR LES MARCHANDS D'ARMES DE SURVEILLANCE NUMERIQUE.
Avant de contribuer à libérer la Libye, la France avait aussi vendu à Kadhafi un système de surveillance de l'internet, à l'échelle de toute la nation libyenne, qui a servi à espionner plusieurs figures historiques de l'opposition démocratique, y compris à l'étranger, mais également à incarcérer et torturer blogueurs et internautes vivant en Libye.
Sur place, la livraison de ce matériel avait été négociée par le sulfureux intermédiaire Ziad Takieddine, en relation avec Claude Guéant, Brice Hortefeux et Nicolas Sarkozy. Et tandis que ce dernier déclarait la guerre à Kadhafi, ces systèmes tournaient à plein régime
Amesys, la société française chargée de ce contrat, lui avait donné un nom de code : Candy...
Journaliste à OWNI.fr, blogueur au Monde.fr (Bug Brother), @manhack sur Twitter, spécialiste des technologies de surveillance et des questions de libertés sur l'Internet, Jean-Marc Manach a aussi écrit "La vie privée, un problèmes de vieux cons ?", chez FYP Editions.
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Grandes oreilles et bras cassés
Jean-marc Manach, Nicoby
- Éditions Futuropolis
- Albums Futuropolis
- 20 Août 2015
- 9782754814614
En 2008, la société française Amesys a vendu pour un peu plus de 12 millions d'euros un système d'interception des communications électroniques à la Libye du colonel Kadhafi. Une transaction secrète, couverte par les services français, qui va permettre au dictateur de surveiller de près ses opposants. Certains seront torturés après avoir été repérés par le logiciel Eagle. Jean-Marc Manach a enquêté sur ce scandale qui implique le colonel Kadhafi, son beau-frère Abdallah al-Senoussi (chef des services de renseignements et accessoirement condamné à perpétuité pour l'attentat du DC-10 d'UTA en 1989), l'Etat français (avec à sa tête Nicolas Sarkozy) et le devenu célèbre homme d'affaire libanais Ziad Takieddine. Il découvre que les employés d'Amesys n'avaient pas pris la peine de déployer les mesures de sécurité que prennent d'ordinaire les entreprises commerçant avec des dictateurs. Façon Pieds Nickelés, ils ont même été jusqu'à mettre sur le web des preuves de leurs méfaits. Ce qui pourrait paraître être une farce burlesque n'en est pas moins une tragédie quand on imagine le nombre de personnes qui ont été tuées ou torturées à cause de ces surveillances.