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Dan Franck
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L'histoire est connue et l'affaire insolite. Un matin d'été de l'année 1911 à Paris, un vol est déclaré au Louvre : celui du portrait de La Joconde. Tandis que la police ratisse la capitale pour retrouver le coupable, un certain Géry Pieret, voleur et fanfaron, déclare dans Paris-journal être l'auteur du crime et ne pas en être à son premier. Il aurait aussi volé au même musée d'autres oeuvres, dont deux têtes ibériques datant du Vème siècle avant Jésus Christ, qu'il aurait revendu à un peintre parisien. Or si l'audacieux ne donne pas de nom, quiconque sait que Pieret fut un temps le secrétaire de Guillaume Apollinaire pourra déduire que le dit peintre n'est autre que Pablo Picasso. Voilà le peintre mouillé, alerté par son ami poète, et le décor planté. Le roman peut commencer.
Imaginez à présent Guillaume Apollinaire et Pablo Picasso en cavale dans Paris, une valise en carton à la main, passant de lieu en lieu pour essayer de se débarrasser des deux têtes qui inspirèrent les célèbres Demoiselles d'Avignon et qui manquèrent de les envoyer en prison, ou pire, de les faire expulser de France. Après avoir renoncé à les jeter sous le pont Mirabeau, et déclamé quelques vers, ils se rendent chez Le Douanier Rousseau, trop occupé à jouer à cache-cache avec un lion pour que lui soient confiés les trésors. Les deux compères repartent vers La Rotonde. Et nous voilà avec eux embarqués dans une balade imaginaire à travers Paris, où l'on croise tour à tour Utrillo, Max Jacob, Soutine, Modigliani, Marie Laurencin ou Chagall, où l'on rend visite à Matisse, Jarry ou Gertrude Stein, et ainsi quatre jours durant. Avant l'arrestation finale. De la Rotonde au Vésinet, en passant par Montmartre et le fameux Bateau-Lavoir, on suit Dan Franck, véritable personnage du roman, narrateur omniscient et tout puissant qui fait fi de la chronologie avérée pour mêler les anecdotes, brouiller les repères chronologiques et nous faire traverser les vies du poète et du peintre en même temps que la capitale. Un régal. -
Ce roman/récit n'est pas un nouveau livre ou un livre de plus de son auteur : c'est LE livre de sa vie, centré autour d'un épisode connu de ses seuls proches, un événement traumatique qu'il lui a fallu quarante ans pour écrire...
Filé et écouté par la police d'août 1983 à mars 1984 après avoir été dénoncé par lettre anonyme dans le cadre de l'enquête sur le groupe Action Directe, arrêté une première fois en mars 1984, placé en garde à vue et interrogé au 36 Quai des Orfèvres, convoqué à nouveau en mai 1984, Dan Franck est incarcéré pour « association de malfaiteurs » par le juge Bruguière et emprisonné à la prison de la Santé le 17 octobre 1984, jour anniversaire de ses 32 ans. Il y restera quarante jours, dont la moitié à l'isolement complet. Lors du dernier grand procès d'Action Directe en 1987, il sera condamné à 18 mois de prison avec sursis. Voici pour la sécheresse des faits.
Comment en est-on arrivé là ?
L'appartement qu'il a sous-loué à son meilleur ami a été utilisé, sans qu'il en ait connaissance, comme central téléphonique et base arrière d'Action Directe.
Dan Franck enquête sur son propre passé et nous livre un récit qui entremêle quatre temporalités : les années 80 avec la succession d'arrestations et d'interrogatoires par les enquêteurs de la Brigade criminelle et le juge Bruguière, où on le voit se débattre pour ne pas "charger" son ami de quinze ans qui l'a pourtant trahi et piégé; un flash-back sur les années 68 et les engagements politiques de l'époque ; les carnets de captivité rédigés en prison ; enfin la période contemporaine où les derniers mystères de cette intrigue sont révélés par l'inspecteur de police qui l'avait arrêté et interrogé quarante ans plus tôt.
Pourquoi l'auteur s'obstine-t-il, au prix de son arrestation, à ne pas dire tout ce qu'il sait ? Pourquoi le juge Bruguière, sachant qu'il ne faisait pas partie d'Action directe, a-t-il néanmoins choisi de l'incarcérer ? Qui a écrit la lettre anonyme lui faisant jouer un rôle qui n'était pas le sien, et pourquoi ? Que signifie résister : être fidèle à ses idées ou à ses amis, même quand ils dévoient un juste combat en parodie obscène et violente ?
A travers ce Rosebud, c'est toute la vie de l'auteur qui se réfléchit : ses engagements, ceux de son père et de son grand-père, son éducation sentimentale, son rapport avec l'écriture. Et toute une époque qui ressurgit, avec ses figures totémiques (Goldman, Semprun, Montand, Wolinski, et tant d'autres...) ainsi que son culte nostalgique du beau mot de fraternité. -
Après Bohèmes, qui ressuscitait les années Montmartre et Montparnasse, et Libertad !, l'Espagne en feu des années 1930, Dan Franck poursuit son histoire des artistes et des intellectuels. Minuit court de la débâcle de 1940 à la Libération.
Dans cette nuit qu'on pense bien connaître, ses personnages sont inoubliables : traîtres et héros, petites mains, grandes plumes. André Malraux et la belle Josette Clotis, qui mourra les jambes tranchées sous un train. Sartre qui écrit au Flore, cigarette à la main, sur l'engagement et sur l'être. Louis Aragon, Picasso, Marguerite Duras rue Saint-Benoît, mais aussi Jean Prévost, mort au maquis, ou Saint-Exupéry, pataud et courageux. Jeanson et Desnos, rebaptisant « Je suis partout » en « Je chie partout ».
Une grande partie de la France qui peint, écrit, dessine, semble « faire avec ». Parfois elle trahit. Souvent elle collabore. L'horrible Jouhandeau crache sa haine. Drieu la Rochelle ne peut plus « baiser sa femme, parce qu'elle est juive. » Editeurs en quête de papier, cinéastes qui se cherchent de la bobine, écrivains apeurés, aventuriers ou coureurs, héros anonymes ou presque, comme Jean Desbordes, romancier mort sous la torture et qui ne parla pas, toutes ces figures font un livre fulgurant de vérité. C'est vrai, la France de Minuit est bien sombre : et sans légende.
Pourtant, impossible d'oublier Marc Bloch, sublime figure que Dan Franck nous fait connaître et aimer. Tout comme les réfugiés, moins connus, allemands notamment, Franz Werfel et Alma Mahler, Arthur Koestler, Manes Sperber et tant d'autres... -
Un jour, vous ne trouvez plus sa main, ses doigts. En moto, quand vous conduisez, elle ne vous serre plus la taille comme avant. Son rire et ses sourires ne vous sont plus réservés ni même destinés. Vous aimeriez comprendre, vous devriez attendre. Mais vous ne pouvez pas, vous posez trop de questions auxquelles elle préférerait ne pas répondre. Elle y répond pourtant. Mais si, elle vous aime. Seulement elle a besoin d'une autre vie, mais sans vous. Elle vous rassure. Ce ne sera jamais complètement sans vous, puisqu'il y a les enfants.
Vous en parlez à vos amis, vous apprenez qu'ils ont tous vécu le même genre d'histoire, que certains s'en sont sortis, d'autres pas.
Vous essayez la colère, la patience, la dérision. Ca ne marche pas. Vous découvrez des nuits plus blanches, vous suivez des chemins improbables et puis vous choisissez d'écrire. Avec vos impudeurs d'enfant mais votre pudeur d'homme. Ecrire pour respirer.
Ecrire le roman de tous ceux et celles de votre génération, que seule une vraie rupture est sans doute capable de faire enfin grandir.
La Séparation a obtenu le prix Renaudot 1991.
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Mon premier raconte l'histoire d'une bande de faux-monnayeurs - petits truands, trafiquants en tous genres, caïds de la haute - que leurs femmes et leurs compagnes, souvent exceptionnelles, ne sauveront pas.
Mon deuxième décrit l'aventure du scénario de la série télévisée qu'un écrivain, sollicité par une grande maison de production internationale, construit à partir de l'enquête qu'il mène sur le terrain à Marseille.
Mon troisième nous fait pénétrer dans les coulisses d'un tournage mouvementé.
Mon tout est un roman virtuose à double face : d'un côté, l'efficacité implacable du thriller ; de l'autre, l'arrière-monde de la création où le magicien s'amuse et nous enchante à révéler ses ficelles.
Pile le réel, face la fiction ?
Pas si simple : les faux-monnayeurs ne sont pas toujours ceux que l'on croit... -
Lev Korovine est russe. Et peintre. A l'orée du siècle, comme Chagall. Soutine, Picasso et Modigliani, il est venu à Paris pour y découvrir une liberté inconnue.
Lorsque éclate la Grande Guerre, il s'engage dans les sections de camouflage inventées par les cubistes. Laissé pour mort sur le champ de bataille, il entend pendant onze heures un camarade agonisant lui scander à l'oreille le nom d'une femme inconnue.
Revenu à Paris, Lev Korovine découvre une terrible vérité : il ne peut plus peindre. La guerre a tué en lui ce souffle nécessaire. Il cherche son salut ici et là avant de comprendre que seule cette femme mystérieuse dont le nom lui fut murmuré comme une incantation lui permettra peut-être de retrouver une identité sans laquelle il n'est plus rien : l'art.
Commence alors une recherche désespérée à laquelle se joignent les peintres et les poètes qui firent la légende de Montparnasse : Apollinaîre, Max Jacob, Foujita, Modigliani, Soutine, Pascin... Artistes généreux, hommes solidaires, ils entraînent dans le sillage de leur quête les personnages qui traversent la vie de Lev : modèles, prostituées, agents de la préfecture, souteneurs...
A travers les paradis de l'art et ses propres démons. Lev Korovine trace le portrait d'un autre mythe : celui du Montparnasse de la grande époque, avec ses richesses, la misère de ses ateliers d'artistes et la splendeur de ses bordels de luxe.
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Le temps des Bohèmes est le roman vrai des aventuriers de l'art moderne, quand Paris était la capitale du monde. Ils étaient peintres, poètes, écrivains, sculpteurs, musiciens. Leurs vies furent flamboyantes comme leurs oeuvres. Et leurs oeuvres, belles comme la vie. Ils demeurent à jamais les personnages de leurs propres légendes.
Première saison : Bohèmes. Sur les trottoirs de Montmartre et de Montparnasse, entre le Bateau-Lavoir et la Closerie des Lilas, allaient les sublimes trublions: Jarry, son hibou et ses revolvers, Picasso sympathisant anarchiste, Apollinaire l'érotomane, Max Jacob et ses hommes, Modigliani et ses femmes, Aragon le flambeur, Soutine le solitaire, Man Ray, Braque, Matisse, Breton et les autres... Ils venaient de tous les pays. Fauves, cubistes, surréalistes, fêtards, amoureux - libres.
Deuxième saison : Libertad ! Les héros s'appellent Malraux, Saint-Exupéry, Dos Passos, Prévert, Hemingway, Orwell, Dali... Un éventail d'enthousiasmes et d'illusions tendu entre la montée du fascisme et la guerre d'Espagne. Ici, Aragon vend son âme à Staline ; là, Gide pontifie aux obsèques de Gorki ; ailleurs, Gala passe des bras d'Eluard à ceux de Dali tandis que Picasso peint et que Robert Capa photographie tout ce qui bouge - ou meurt. Nous sommes entre Paris, Madrid, Berlin et Moscou, dans une époque qui hésite entre l'espoir et le chaos...
Troisième saison : Minuit. L'épopée des écrivains, des artistes et des intellectuels sous l'Occupation. Sartre et Beauvoir, Camus, René Char, Vercors, Aragon et Elsa, Prévert, Desnos, Saint-Exupéry, Drieu La Rochelle, Picasso, Prévert, Cocteau et tant d'autres : le grand bal de la France qui écrit, peint, dessine, filme, joue, publie, collabore, résiste, s'accommode. De Paris à Marseille dans la débandade de l'exode, de Marseille à New York dans les bateaux de l'espoir, de Paris à Berlin dans les trains de la honte, des gares de la déportation aux camps de la nuit et du brouillard, autant de destins d'une génération dont la tragédie de l'Histoire a transformé la vie en roman. -
Si " je " est un autre, il pourrait bien s'appeler tabac. Son parfum est le vôtre, sa saveur est en vous, il accompagne le moindre de vos gestes et c'est à travers sa fumée qu'à l'heure des bilans et des évocations défile toute une vie : grand-mère et Disque Bleu filtre, Lucky et premières caresses, Bayard et mai 68, l'écriture, la pipe et les amis, morts d'avoir trop fumé.
Jusqu'au jour où la raison décide de l'emporter sur la déraison, et " je " d'éliminer l'autre. Stratagèmes, subterfuges, mensonges, ruses, c'est peine perdue : le tabac ne peut se passer de vous, ni vous de lui.
Tendre, drôle, émouvant, plein de verve et de vie, ce récit est un miroir qui renvoie un sourire complice à tous ceux qui, un jour, ont décidé de commencer ou de s'arrêter de fumer.
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Jean Moulin a-t-il été dénoncé parce qu'on craignait ses idées ? Certains l'ont-ols livré aux nazis pour reconstruire, à la Libération, une France différente de celle qu'il espérait ?
Après la guerre, la justice a choisi de répondre "non" à ces questions. Par deux fois, le principal suspect, René Hardy, a été acquitté. Malgré les témoignages troublants, malgré les documents embarrassants.
Décidé à comprendre ce qui se noua à Caluire, le 21 juin 1943, un juge à la retraite rouvre le dossier. René Hardy est donc convoqué par cet homme pour un nouvel interrogatoire. Un face-àface impressionnant, où l'on croise de grands résistants, des petites frappes, une femme sublime. Mais un face-à-face imaginaire... Cet homme beslessé cherche-t-il la vérité ou un sens à sa propre histoire ?
De la gare de Perrache aux geôles de la Gestapo, des couloirs du Palais de Justice aux rendez-vous secrets de la Résistance, les versions de chacun se confondent et se contredisent. Les héros et les traîtres sont attachants, secrets, romanesques. La vérité de Caluire - cette matière fissile - sortira-t-elle de ces confrontations ? Le juge lui-même comprendra-t-il enfin son époque, et ses obsessions ? -
Une jeune fille. Dans les années 70, ils écoutaient Bob Dylan, roulaient en Solex, s'aimaient éperdument : Anna, jeune fille russe, née le 5 mars 1953, jour de la mort de Staline : Luca, joueur d'échecs et apprenti cinéaste.
Ils croyaient qu'ils ne se quitteraient jamais, vivant ensemble pour toujours, pour toujours. Mais la grande Histoire a pris la leur dans sa poigne, et la violence du monde s'est abattue sur eux. L'URSS n'était pas redevenue la Russie, et Saint-Pétersbourg s'appelait encore Leningrad. Ville grandiose et maudite, elle a refermé ses clochers d'or sur la jeune fille.
Pendant vingt ans, à travers ses films et ses voyages, Luca l'a recherchée. De cette personne libre et déchirée, de cette vie profonde comme le destin, de cette absence douloureuse, blessure inguérissable et manque éternel, il voulait faire oeuvre. Puis un jour, dans un train...
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Des artistes, on parle, on rêve, on dispute. On inventorie la vie privée en rêvant de zones obscures, merveilleuses ou scandaleuses, dans leur intimité. Mais, au fond, qui sont-ils ? Marginaux, pauvres, hantant les bistrots de Montmartre ou de Montparnasse ? Ou bien intégrés, respectables et propriétaires sur la Côte ? Et puis les peintres et les chanteurs ont-ils, seuls, le droit à l'appellation ? Ou bien les écrivains, les sculpteurs, les photographes, les comédiens, les danseurs... sont-ils aussi des artistes ? Quelle est leur place dans la société ? Quels rapports entretiennent-ils avec leur famille, l'argent, la politique ? Dan Franck, un jeune romancier, explore le monde, paradoxal on le verra, de l'Art. Il a sonné à toutes les portes. Se sont ouvertes celles de Simone Signoret, Michel Tournier, Yves Simon, Pierre Soulages, Pierre Henry et de beaucoup d'autres, connus et inconnus, heureux et malheureux, jeunes et vieux... Bref, les Têtes de l'Art.
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La vie offre-t-elle à l'amour une seconde chance ? Dix ans après La Séparation, Dan Franck nous offre le grand roman des " familles recomposées ", tout en humour, en drôlerie, en gravité, en émotion.
Lui vit une existence de célibataire joyeux (" Les femmes comptent moins qu'il ne les compte ") quand il rencontre Jeanne. Tous deux sont divorcés. Il a deux fils : Tom (7 ans) et Victor (11 ans), qui vivent chez leur mère (" Quand ses fils reviennent, il remarque : ils ont changé. Du mouvement, il ne perçoit qu'une succession d'arrêts sur image. Mais le film tourne sans lui "). Jeanne a une fille, Héloïse, et un fils, Paul, qui vivent avec elle.
Leur histoire d'amour commence dans l'émerveillement et la clandestinité, puis devient une course d'obstacles de plus en plus ardue à mesure que leurs existences se rapprochent.
Il leur faut vaincre les multiples culpabilités qui, immanquablement, assaillent les parents des familles en voie de recomposition ; trouver un équilibre entre des modes d'éducation différents sinon opposés ; veiller au bonheur de chacun ; faire en sorte que les enfants des uns s'entendent avec ceux des autres (" Ils les observent avec l'attention d'un couple de médecins branchés sur stéthoscopes. Chacun relève pour son propre compte, c'est-à-dire chez les siens, les irrégularités du souffle, les points d'ombre, les tensions alvéolaires ").
Lorsque Jeanne et son amoureux décident de vivre ensemble, ils sont tout d'abord des parents comblés, émerveillés par la fraternité qui lie les éléments de la " Bande des Quatre ". Mais lorsque l'adolescence pointe ses premiers boutons, des différences émergent, qui, au fil des années, rongent la pyramide. Des déchirures apparaissent. Le poison des mesquineries s'insinue dans les fractures qui se font jour, nées des différences qui, dès lors, opposent l'ex soixante-huitard sans famille et libertaire renvoyé à l'absence de ses fils par la présence permanente sous son toit des enfants de sa compagne, et la bourgeoise provinciale et choyée, enrubannée dans les bonnes manières.
La ronde quotidienne des familles recomposées (droits de visite, réajustements des pensions alimentaires, juge aux affaires familiales, multiples guérillas avec les " ex ") devient poignante lorsque le petit Tom demande à son père de se battre pour obtenir sa garde. Deux foyers sont alors suspendus aux conclusions d'une expertise médico-psychologique ... -
Dan Franck avait publié voici quelques années, un livre intitulé Bohèmes dont le projet visait à ressusciter les « années Montparnasse » du début du XX° siècle. Ce nouveau volume en est la suite naturelle et il est centré sur l'entre-deux guerres, cette période si féconde dans l'ordre des arts, de la politique, de la littérature... Pour Espoirs, l'auteur a donc suivi la même méthode, le même style de narration que pour Bohèmes : des chapitres brefs et chaque fois articulés sur un homme, une femme ou un événement ; un kaléidoscope très rigoureux - de circonstances, de choses vues, d'épisodes illustres ou secrets - dont l'ensemble compose une fresque étourdissant...
D'abord le contexte : Espoirs, par sa chronologie propre, brasse les événements qui vont de la tentation communiste à la guerre d'Espagne, de l'après-guerre à l'avant-guerre. Ses héros sont illustres : Malraux, Gide, Hemingway, le photographe Frank Capa, Salavador Dali, Aragon, Breton, Georges Orwell, Georges Bataille, Gorki, Saint Exupéry et des dizaines d'autres... Ces premiers rôles, Dan Franck, les met en situation : ici, il surprend une conversation ; là, il détaille leur vanité ou leur courage. L'ensemble produit un mélange unique de grande et de petite histoire. On a l'impression de suivre un film monté comme une série de plans où l'époque se raconte, s'expose, se résume. Le talent de Dan Franck, si doué pour la formule sèche et brillante, fait le reste : cette fresque se dévore comme un roman. Le roman de toutes les folies, de tous les enthousiasmes, de toutes les illusions...
Quelques scènes méritent d'être mentionnée : Malraux aux prises avec la guerre d'Espagne, et sa liaison avec Josette Clotis ; Hemingway se fâchant avec Dos Passos ; Gide à Moscou ; Aragon vendant (cher) son âme à Elsa Triolet et à Staline ; Jacques Prévert et le groupe « 'Octobre » ; André Breton giflant Ilya Erhenbourg ; Saint Exupéry essayant de battre le record de vitesse entre Paris et Saigon ; etc... Ces scènes, toujours fulgurantes de vérité, parviennent à nous faire comprendre ce que furent ces années-là : la matrice de notre modernité. -
Un homme, appelons-le Off, tombe hors de sa vie, de son monde, de la société.
Il était scénariste, vivait avec sa femme et ses enfants jusqu'au jour où...
Et le voici recroquevillé dans les quelques mètres carrés de ce qui fut le garage à vélos de son immeuble, survivant de ses maigres droits d'auteur et cherchant désespérément à rompre son isolement.
Les relations qu'il tente de nouer, cocasses, tendres ou mélancoliques, ne font que creuser son sentiment d'absence à une collectivité qui s'affaire désormais sans lui.
Seul en ce monde, Off est une manière de Bartleby contemporain, attachant, invisible, universel. -
Les aventures de Boro, reporter photographe Tome 1 : la dame de Berlin
Dan Franck, Jean Vautrin
- Fayard
- Littérature Française
- 13 Janvier 1988
- 9782213724287
Complices dans la vie, les romanciers Dan Franck et Jean Vautrin le sont devenus en littérature pour faire revivre ensemble la tradition du grand roman d'aventures où le rebondissement des situations, la multitude des personnages et le caractère passionné des héros font loi.Blèmia Borowicz, dit " Boro ", est un jeune reporter photographe originaire de Hongrie. Il est de la race des Kertész et des Capa, venus comme lui chercher à Paris une terre d'asile et de liberté. Il a l'insolence de la bohème et l'élégance désinvolte d'un héros de Fitzgerald. Les déraisons de l'amour, les hasards de l'action et les fureurs de l'histoire le conduiront vers un destin exceptionnel. Avec sa canne et son Leica, il traversera l'Europe de 1930 pour voler au secours de sa cousine Maryika, jeune étoile montante du cinéma allemand dont il est éperdument amoureux.Celle-ci est prise dans la tourmente et les persécutions qui frappent les milieux intellectuels et artistiques d'une Allemagne bientôt engloutie par la montée du nazisme. Pour la sauver _ et se sauver lui-même _, Boro sera amené à enquêter sur l'univers trouble et inquiétant des sociétés secrètes qui, partout en Europe, notamment en France, fomentent le renversement de la République. Au terme d'une fuite haletante, après avoir déjoué un piège diabolique, Boro, témoin de son époque, connaîtra la gloire. Mais parviendra-t-il enfin à conquérir le coeur de sa belle cousine?Nul doute que Boro, l' " homme au Leica ", ne soit promis à une carrière aussi brillante et durable que les hautes figures du feuilleton à la française, si merveilleusement illustré dans le passé par Alexandre Dumas, Eugène Sue, Souvestre et Allain, Paul Féval et Maurice leblanc.
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Blèmia Borowicz, dit « Boro », reporter photographe, originaire de Hongrie, est venu chercher à Paris une terre d'asile et de liberté. Il a l'insolence de la bohème et l'élégance désinvolte d'un héros fitzgéraldien d'Europe Centrale. Armé de sa canne et de son Leica légendaires, il ferraille avec une fougue libertaire contre les abus et les injustices du monde. Les déraisons de l'amour, les hasards de l'action et les fureurs de l'Histoire le conduisent toujours vers un destin exceptionnel.
Printemps 1960. Meurtri par l'entrée des chars soviétiques dans son pays, Boro a répondu à l'appel du Mossad : il est en Argentine sur les traces d'un bourreau nazi en fuite. De retour à Paris, il rejoint les porteurs de valises dans les appartements clandestins où se réunissent les réseaux de soutien au FLN algérien. Il arrive à Berlin dans la nuit du 12 au 13 août 1961, alors que s'élève le mur de la honte.
Il y sauvera les premiers fugitifs évadés par les tunnels ainsi qu'une jeune pianiste allemande, virtuose de renommée internationale, prise au piège des barbelés de la guerre froide.
Avec Boro, Est-Ouest, Dan Franck retrouve la grande tradition du roman d'aventures. Après la montée du nazisme (La Dame de Berlin), la guerre d'Espagne et l'avènement du Front Populaire (Le Temps des cerises), les jeux d'espions à l'aube des monstruosités hitlériennes (Mademoiselle Chat), les premières heures de l'Occupation (Boro s'en va-t-en guerre), les luttes de la Résistance (Cher Boro, La Fête à Boro) et la naissance d'Israël (La Dame de Jérusalem), voici Blèmia Borowicz aux prises avec les folies d'un nouvel ennemi - menaçant, redoutable, terriblement actuel.
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Les aventures de Boro, reporter photographe Tome 2 : le temps des cerises
Dan Franck, Jean Vautrin
- Fayard
- Littérature Française
- 10 Janvier 1991
- 9782213724294
Complices dans la vie, les romanciers Dan Franck et Jean Vautrin le sont devenus en littérature pour faire revivre ensemble la tradition du grand roman d'aventures où le rebondissement des situations, la multitude des personnages et le caractère passionné des héros font loi.Blèmia Borowicz, dit " Boro ", reporter photographe originaire de Hongrie, est de la race des Kertész et des Capa, venus comme lui chercher à Paris une terre d'asile et de liberté. Il a l'insolence de la bohème et l'élégance désinvolte d'un héros de Fitzgerald. Les déraisons de l'amour, les hasards de l'action et les fureurs de l'Histoire l'ont conduit vers un destin exceptionnel. Avec sa canne et son Leica, il a parcouru l'Europe des années trente pour voler au secours de sa cousine Maryika, jeune étoile montante du cinéma allemand.Dans ce deuxième volume, Le temps des cerises, l'intrépide et donjuanesque Boro, en proie à des situations à la fois rocambolesques et dramatiques, traverse l'année 1936. Celle-ci est marquée, en France, par l'émergence du Front populaire et, en Espagne, par le début de la guerre civile. Confronté à d'anciens adversaires dissimulés sous le masque de la Cagoule et des sociétés secrètes, aidé par des prolos au grand coeur séduits par cet aventurier généreux, Blèmia Borowicz risquera sa vie pour combattre les tyrannies qui, cette année-là, pèsent dangereusement sur les libertés _ et finiront, mais il s'agit là d'une autre histoire, par les étouffer. L'époque est à l'engagement, Boro s'engage. Il a grandi. " Franck et Vautrin, rendant hommage au roman-feuilleton, paraissent l'avoir inventé. "Pierre Lepape Le Monde
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Les aventures de Boro, reporter photographe Tome 4 : mademoiselle chat
Dan Franck, Jean Vautrin
- Fayard
- Littérature Française
- 20 Mars 1996
- 9782213724300
Complices dans la vie, les romanciers Dan Franck et Jean Vautrin le sont devenus en littérature pour faire revivre ensemble la tradition du grand roman d'aventures.Blèmia Borowicz, dit " Boro ", reporter photographe originaire de Hongrie, est venu chercher à Paris une terre d'asile et de liberté. Il a l'insolence de la bohème et l'élégance désinvolte d'un héros fitzgéraldien d'Europe centrale. Les déraisons de l'amour, les hasards de l'action et les fureurs de l'Histoire le conduisent toujours vers un destin exceptionnel.Tout pourrait paraître simple à celui qui, comme Boro, à la suite d'une nuit passée sur la corniche d'un consulat, trouverait refuge dans le lit d'une princesse roumaine aux yeux verts. Mais il ne faudrait pas que la princesse soit une fausse baronne allemande, encore moins une espionne. Il ne faudrait pas non plus que le larcin d'une simple machine à écrire se transforme en course haletante contre la mort, sous prétexte qu'au pays des faux-semblants on ne doit pas tomber amoureux d'un démon du IIIe Reich, ni prendre Enigma (la plus fabuleuse invention du siècle en matière de décodage) pour une femme.Dérober la machine Enigma, c'est se transformer en cible et s'offrir, fût-ce en courant jusqu'au bout du monde, aux balles et aux tentatives d'assassinat de tous les services secrets. De Bombay à Mysore _ en voiture, à dos d'éléphant ou à cheval _, de Karachi à Marseille _ en avion Dewoitine 388 _, du Havre à New York _ sur le paquebot Normandie _, de Paris à Munich en passant par la Pologne, notre héros va arpenter la planète entière et défier bien des dangers avant de retrouver, femme après femme, déserts après gratte-ciel, luxe après chevauchées, un semblant de repos, tandis qu'éclate l'inéluctable drôle de guerre, antichambre de quatre années de ténèbres.
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Le Village à l'heure de la télé
Jean-Pierre Corbeau, Dan Franck
- Stock (réédition numérique FeniXX)
- Grands sujets
- 23 Octobre 2015
- 9782234110526
Avant la télé, les hommes vivaient sans. Vérité essentielle, lapalissade. Oui, mais... Ce truisme dissimule un profond changement social et culturel, un bouleversement d'habitudes et de comportements. La télé, aujourd'hui, c'est presque la famille ; en tout cas, personne ne songe à la renier, beaucoup en ont l'esprit. Importante pour les citadins, la télévision l'est encore plus pour les ruraux qui, vivant souvent repliés sur eux-mêmes, se définissent partiellement par rapport à ce média. On l'aime ou on ne l'aime pas. On l'arbore fièrement ou on le cache. On en est plus ou moins l'esclave, mais l'esclave consentant. En tout cas, depuis son apparition, la télévision a tout changé, tout remodelé. Rien n'est plus comme avant. Et dans les campagnes, qui sont souvent de petits univers, des villages entiers ont appris à vivre ainsi, recréant de nouveaux équilibres, inventant, en fonction des programmes une nouvelle façon d'être et de vivre. Le rythme de la télévision est devenu celui de la vie de chaque jour. Dans le miroir d'un village, c'est chaque Français qui se retrouve face au petit écran. Ce livre concerne tous les téléspectateurs.