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Bernard Kouchner
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« Les médecins français ont inventé le devoir d'ingérence. Parce qu'ils jugeaient que les souffrances appartiennent à tous les hommes et non aux seuls gouvernements qui les abritent, les dissimulent ou les engendrent. La jeunesse de notre pays, celle de l'Europe demain, aspire à leur succéder. Grâce à eux, la France a proposé le droit d'assistance humanitaire que l'assemblée générale des Nations unies a adopté. Aujourd'hui, les intellectuels, les politiques et les juristes s'affrontent sur l'unique concept nouveau de ces temps sans exaltation : le droit d'ingérence. » Fondateur de Médecins sans frontières et de Médecins du monde, Bernard Kouchner a été ministre de la Santé et de l'Action humanitaire.
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Charité business
Bernard Kouchner
- FeniXX réédition numérique (Le Pré aux Clercs)
- 23 Octobre 2015
- 9782402012805
Le fossé se creuse entre l'Occident et les pays démunis : nous bougonnons devant les difficultés d'une Europe dont les habitants ont en moyenne grossi de six kilos en quinze ans alors que deux milliards d'individus survivent à la limite de leurs forces... Fini, le coeur sur la main, voici la charité industrielle. Je sais que le sens se perd à utiliser à tort et à travers ce grand mot de Charité. Trop souvent, même chez les Chrétiens, on l'aura confondu avec l'aumône... Médecin, je ne me définis pas en face de la santé, mais dans le combat contre tout ce qui lui porte atteinte. Les plaies ont leur évidence propre quel que soit le grain de la peau. Il en est de même pour les Droits de l'Homme, objet d'un grand tumulte. Jamais je ne me suis interrogé sur l'aspect dévié ou manipulé de ces Droits de l'Homme. Il suffit de se trouver toujours du côté de ceux qui reçoivent les bombes et non de ceux qui les lancent. Une seule règle : se tenir au chevet des minorités. Sans illusion. Les minorités elles-mêmes peuvent devenir oppressives... B.K.
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A douze ans, en 1951, il milite aux Jeunesses communistes. Il adhère ensuite à l'UEC pour s'opposer à la guerre d'Algérie, puis devient médecin. Il découvre à Cuba la violence castriste. Alors il passe de la politique à l'aventure et parcourt la plupart des guerres civiles et des lieux de désastre. Gastro-entérologue, il apprend sur le terrain la chirurgie de guerre. C'est l'époque des French Doctors, de Médecins sans Frontières puis de Médecins du Monde : la Jordanie de Septembre noir, les tremblements de terre en Amérique latine et en Afrique, le Kurdistan, l'Irlande du Nord, la chute de Saïgon, les boat-people en Mer de Chine, Beyrouth, l'Afghanistan, la Somalie, récemment le Rwanda massacré. Des millions de morts. Pour que tout cela trouve un écho, Bernard Kouchner prend souvent la parole. Très souvent. Devenir ministre de l'Action humanitaire et de la Santé donne plus de portée à sa voix. Ainsi peut naître son "droit d'ingérence", consacré par l'ONU. Dès la première phrase, Bernard Kouchner donne le ton : "Je crois qu'il faut s'attendre au pire : c'est la meilleure façon de rester optimiste...".
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"J'ai écrit ce livre pour mes amis morts à Bagdad. Je les avais croisés au fil de ma vie, singulièrement dans les Balkans. C'était une si belle équipe ! Un groupe d'hommes et de femmes qui venaient de tous les pays, de toutes les croyances, et qui avaient en commun le désir d'apporter plus de douceur aux damnés de ce monde.
Pendant deux ans, du Kosovo à l'Irak, ils se sont battus, pied à pied, afin de proposer une vie sans meurtre, une vie avec moins de haine, à des peuples que l'Histoire avait, depuis des siècles, jetés dans l'affrontement. J'ai eu le privilège de travailler avec ces militants du monde, ces "guerriers de la paix".
Quand je pense à eux, je me dis : nous n'avons pas échoué.
Et nous avons eu la chance immense de nous aimer. Auprès d'eux, j'ai appris qu'entre l'humanisme de ma jeunesse et le cynisme auquel je ne suis tant de fois heurté, il y a place pour la politique". -
Souvenez-vous : cinq cent mille Vietnamiens fuyant en Mer de Chine sur des barques rouillées. Souvenez-vous : le 17 avril 1979, à la télévision, ce navire blanc ancré devant l'île de Poulo Bidong. Voici l'histoire du bateau pour le Viêt Nam L'Île de lumière, et l'aventure des hommes qui l'ont faite, oubliant leur passé politique, contre les partis, contre la raison d'État et les organisations charitables.
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Deux enfants terribles de la politique racontent leurs parcours et leurs espoirs avec une honnêteté intellectuelle qui éclaire les cinquante dernières années. Comment ces deux acteurs atypiques de la vie publique, longtemps de chaque côté du rideau de fer, ont-ils vécu l'après-guerre, leurs racines juives, le communisme, les guerres coloniales, les évènements de 1968, le conflit israélo-palestinien, la guerre d'Irak, les crises européennes et les récents événements ukrainiens ?
Pour la première fois, ils osent tout se dire, défendre leurs positions respectives et aussi - chose si rare en politique - reconnaître leurs erreurs. Un dialogue sans frontières entre deux amis dont les combats n'ont cessé de se rejoindre. Des "Mémoires croisées" où vibre le même idéal : l'esprit de résistance et la liberté des hommes. -
Les Voraces : Tragédie en cinq actes et en vers
Michel-Antoine Burnier, Frederic Bon, Bernard Kouchner
- FeniXX réédition numérique (Balland)
- 29 Octobre 2015
- 9782402025973
C'était il y a quatorze ans et ils sont tous encore là : Valéry Giscard d'Estaing, François Mitterrand, Jacques Chirac, Michel Rocard, Jacques Chaban-Delmas, Edgar Faure, Georges Marchais, Alain Krivine, Arlette Laguiller, et même Pierre-Auguste Messmer. Nous nous plaisons à les revoir dans leurs commencements. Voici pourquoi nous rééditons cette pièce : pour rire. * « C'est un événement politico-humoristico-littéraire d'une drôlerie et d'une rosserie exceptionnelles. » Le Point « Michel-Antoine Burnier, Bernard Kouchner et Frédéric Bon s'y sont pris comme Corneille, Racine et Molière. Ni mieux ni pis. » Guy Sitbon Le Nouvel Observateur « Une tragédie classique. » L'Express « Ça aurait fait rire le président Pompidou, s'il avait eu moins mal au cul. » Delfeil de Ton Charlie Hebdo « Il faut savoir un gré infini à Monsieur Balland d'avoir publié cette oeuvre importante. » Yvan Audouard Le Canard Enchaîné. « Der « Esprit » ist noch nicht aus Frankreich entflohen. » Werner Bkenkamp Frankfurter Allgemeine Zeitung