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Alexandre Courban
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" Il reconnaissait dans ces poings levés ceux qui travaillaient six jours sur sept. "
Paris, février 1934. L'extrême droite menace la République mais la riposte s'organise. Alors que grondent les premières manifestations ouvrières, le corps d'une jeune femme est repêché dans la Seine. Deux personnes que tout oppose vont s'unir pour mener l'enquête : le commissaire Bornec et le journaliste à L'Humanité Gabriel Funel. Bientôt, Camille, jeune ouvrière, se joint à l'improbable duo. Ce simple fait-divers donnant à voir et à entendre les visages et les voix d'une France invisible, les conduira au coeur d'une machination politique et économique aux multiples facettes, comme autant d'ombres planant sur la Ville Lumière ... Dans cette formidable pérégrination dans les milieux populaires de l'entre-deux-guerres, Alexandre Courban nous livre avec
Passage de l'Avenir, 1934, le premier volume d'une grande saga historique et policière dans le Paris du Front populaire. -
L'Humanité ; de Jean Jaurès à Marcel Cachin (1904-1939)
Alexandre Courban
- Éditions de l'Atelier
- 9 Janvier 2015
- 9782708244429
L'Humanité occupe une place à part dans le panorama de la presse française. Son histoire est pourtant méconnue. S'il se réclame de l'idéal socialiste au moment de sa fondation en 1904 par Jaurès, il n'est pas pour autant le journal d'un parti. Dès lors, dans une période marquée par l'existence d'une presse populaire à grand tirage, le quotidien fondé par Jean Jaurès sera un acteur de la vie politique et sociale et plus spécifiquement du mouvement socialiste français. Deux ans après sa création, ses difficultés financières conduisent à accentuer la mobilisation des militants socialistes. L'assassinat de Jaurès à la veille de la guerre alors qu'il vient d'écrire son éditorial marque la fin de la période fondatrice.
Soumis à la censure et aux tensions entre socialistes vis-à-vis de la politique d'Union sacrée puis vis-à-vis de la révolution russe, le journal, devient en 1920 à l'issue du congrès de Tours et d'une bataille interne intense, l'organe de la majorité qui fonde le parti communiste. L'Humanité dirigée par Marcel Cachin va vivre désormais aux rythmes des inflexions stratégiques du jeune parti communiste : front unique ouvrier, bolchévisation, classe contre classe, front populaire.
De multiples débats traversent le quotidien parmi lesquels le contrôle des journalistes, leur recrutement et la place en leur sein de militants ouvriers. Toutefois, l'augmentation de sa pagination, la place croissante de la photographie et des romans feuilletons en feront progressivement un journal populaire contribuant, à partir de 1926, sous l'impulsion de son rédacteur en chef mythique, Paul Vaillant-Couturier, à faire vivre l'esprit de Jaurès malgré Lénine. Appuyé sur des sources souvent inédites, ce livre d'Alexandre Courban retrace la première partie de l'histoire d'un quotidien engagé, de sa naissance à son interdiction en 1939. Plus qu'un journal, l'Humanité se révèle être un organe où se rencontrent les pulsations contradictoires du combat révolutionnaire et de l'émancipation ouvrière. -
" Nous travaillons pour que notre pays ne connaisse pas la honte du fascisme et évite la catastrophe d'une nouvelle guerre. "
Paris, 1935. En parallèle d'une lutte des classes qui s'organise, la course effrénée au développement aéronautique bat son plein. André Legendre, dessinateur industriel dans la société Gnome et Rhône, est retrouvé égorgé dans le métro.
Le commissaire Bornec tente d'élucider ce meurtre, tandis que le journaliste de
L'Humanité Gabriel Funel enquête sur les conditions de travail des métallurgistes.
Le duo est rejoint par Camille Dubois, passionnée de photographie qui, tout juste émancipée de sa condition ouvrière, a réussi à sécuriser un emploi au journal.
Alexandre Courban signe, avec
Rue de l'Espérance, 1935, le deuxième volume de sa grande saga historique et policière sur le Front populaire.
Grâce à un formidable travail de recherche sur l'aéronautique et la photographie, il nous plonge au coeur des avancées technologiques et des tourments de l'entre-deux guerres. -
Marcel Paul, un ouvrier au conseil des ministres
Nicolas Chavassus-Au-Louis, Alexandre Courban
- Éditions de l'Atelier
- 24 Septembre 2020
- 9782708254558
Qui n'a jamais lu, sur une plaque de rue ou au fronton d'une école, le nom de « Marcel Paul » ? Partout en France, édiles et élues ont depuis longtemps marqué l'espace public de ce patronyme. Pourtant, que sait-on aujourd'hui de l'homme que fut Marcel Paul et de sa vie ?
Né en 1900 à Paris, placé dès son plus jeune âge à l'Assistance publique, Marcel Paul devient pupille de la Nation après le premier conflit mondial. Ouvrier électricien, il adhère à la CGTU et au Parti communiste où il milite durant l'entre-deux-guerres, s'imposant comme un militant de premier plan.
Durant la Seconde Guerre mondiale, son engagement dans la Résistance lui vaut l'internement puis la déportation. Matricule 53057 à Buchenwald, Marcel Paul participe activement à la mise sur pied d'un réseau d'entraide parmi les prisonniers. À la Libération, cet ancien ouvrier et militant CGT des industries électriques et gazières intègre le gouvernement du général de Gaulle comme ministre de la Production industrielle. C'est alors qu'il mène le combat de sa vie, obtenant la nationalisation de l'énergie et créant ainsi EDF-GDF.
En retraçant l'itinéraire méconnu de celui qui a rendu possible l'un des fleurons de l'industrie française, les auteurs donnent tout son sens à l'action de Marcel Paul, à l'heure où les privatisations vont croissantes.